Chapitre 20

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Le baiser n'en finissait pas, mais gênait par le levier de vitesse, Vladimir mit fin à notre étreinte, juste une seconde, le temps de se penche un peu plus vers moi, me prendre dans ses bras et me mettre sur ses genou, avant de recoller ses lèvres sur les miennes. Le baiser devenait de plus en plus torride. Ses mains se déplacer sur mon corps; sur mes épaules, mon dos, mes cuisses, mon ventre. Les miennes n'étaient pas en reste, elles étaient devenues autonomes, hors de contrôle de mon cerveau qui était complètement embrumé par la présence de Vladimir contre moi.

Je sentis les doigts de Vladimir se glisser sous mon t-shirt. Le contact de sa peau contre la mienne déclencha un frissonnement incontrôlable dans tout mon corps. Vladimir s'en rendu compte et recula son visage du mien pour pouvoir me regarder. Il semblait satisfait de l'effet qu'il avait sur moi. Ses mains continuaient leur ascension sur mon dos. Je fermai les yeux pour mieux apprécier les sensations que cela me procurer. Ses lèvres se déposèrent sur ma mâchoire et descendirent petit à petit vers mon coup. J'étais en feu, je n'avais qu'une envie, lui.  À cet instant, fini les doutes, les incertitudes, tout ce que je savais, c'est qu'à ce moment précis je voulais être avec lui.

Totalement envouté par Vladimir, j'avais complètement oublié où nous nous trouvions: dans sa voiture, garé en pleine rue, mais peu importait, j'avais l'impression que nous étions seul au monde.

Mais le retour à la réalité fut rude. Alors que nous étions enlacés, un grand choc se fit sentir. Je m'agrippai à Vladimir le plus fort que je pus, mais je fus quand même éjecté. Mon dos s'écrasa violemment contre le volant. Un douleur intense se propagea dans tout mon corps. Vladimir criait quelque chose dans ma direction mais je ne comprenais pas, j'étais trop sonnée. Je le vis tourner la tête vers l'arrière de la voiture, je suivis du regard ce qu'il cherchait et vis un 4X4 partir en trombe après avoir fait une manœuvre pour se dégager de la voiture de Vladimir qu'il venait d'emboutir.

Vladimir me prit dans ses bras et me posa délicatement sur le siège passager. Il me demanda si ça allait, je lui répondis que j'étais encore sous le choc mais que ça allait. Mon dos me faisait encore un mal de chien, mais je n'avais rien de cassé.

Vladimir sortit de la voiture et se dirigea à l'arrière du véhicule pour voir les dégâts. Il sortit son téléphone de sa poche et appela quelqu'un. Puis remonta dans la voiture. Il me regarda l'air inquiet, je lui dis que tout allait bien, mais il n'était pas convaincu. Effectivement, je me sentais de plus en plus dans les vapes, la douleur dans mon dos augmentait et des frissons parcouraient frénétiquement mon corps.

Environ 10 minutes plus tard, une voiture se gara près de celle de Vladimir. Je vis Vassili en sortir et se précipiter vers nous. Il ouvrit la portière côté passager et me souleva doucement du siège pour aller m'installer à l'arrière du véhicule duquel il venait de sortir. Quand il referma la portière, je posai la tête contre celle-ci et fermai les yeux pour essayer de gérer la douleur. Pendant que j'attendais,j'entendis Vladimir et Vassili parler.

_" Ce n'était pas un accident", dit Vladimir.

_"Comment ça, Monsieur?" demanda Vassili.

_" On nous a embouti délibérément. Après nous être rentrer dedans, le 4X4 a pris la fuite." grogna Vladimir, passablement énervé. " Je veux savoir qui a fait ça, et vite!" ordonna-t-il.

_"Bien, Monsieur. Je prends votre voiture pour la ramener au garage et je m'en occupe."

_"Je compte sur toi, Vassili. Prends tout les hommes dont tu as besoin, mais je veux avoir des réponses au plus vite." Après ce court échange, Vladimir se glissa derrière le volant du nouveau véhicule, se retourna vers moi et me demanda, "Tu vas bien?"

J'ouvris les yeux et vis de l'inquiétude sur son visage.

_"J'ai mal. répondis-je simplement avant de refermer les yeux.

Il me fixa un moment, avant de se retourner et de démarrer la voiture.

Nous roulâmes un long moment, je voulais m'endormir pour anesthésier ma souffrance, mais n'y arrivais pas. Le véhicule ralentit avant de complètement s'arrêter. Je regarda autour de moi mais ne reconnu pas l'endroit. Vladimir pivota sur son siège.

_"Nous allons voir mon docteur." m'informa-t-il, avant de sortir de la voiture et venir ouvrir ma portière.

Il me prit dans ses bras et me porta jusqu'à l'entrée d'un bâtiment. Un homme en blouse blanche en sortit avec un brancard et Vladimir m'y déposa dessus. On me conduit jusqu'à ce qu'il semblait être une salle de radiologie.

Une heure plus tard, on m'avait fait tout un tas d'examens et j'attendais maintenant dans une chambre. Comme on m'avait donner de fort antidouleur, je sombrai vite dans un demi sommeil. Vladimir faisait des aller et retour hors de la chambre pour passer des coups de téléphone et quand il revenait, il s'approchait de moi, me caressait doucement les cheveux avant de s'assoir dans un fauteuil près de mon lit.

Un peu plus tard, le médecin rentra dans la chambre et j'entendis, dans une semi-conscience ce dernier dire à Vladimir que j'allais bien, que j'allais avoir un bel hématome dans le dos et qu'il fallait que je prenne des antidouleurs pendant quelque temps, mais qu'heureusement rien n'était cassé. Il préconisa que je reste ici pour la nuit, mais Vladimir lui dit qu'il me ramenait à la maison.



Le lendemain matin, je me réveillais endolori. J'avais l'impression qu'un bus m'avait roulé dessus. J'ouvris un œil, m'attendant d'être dans mon lit, comme Vladimir avait dis qu'il me ramenait à la maison, mais non, je n'étais pas chez moi. Je me redressai tant bien que mal et regardai tout autour de moi. La chambre dans laquelle j'étais, était spacieuse et superbement décorer. Ce lieu semblai me rappeler quelque chose, mais je n'arrivai pas à mettre le doigt dessus. Je sortis du lit et me dirigeai chancelante vers une des porte qui, j'espérai, mené jusqu'à la salle de bain.  Je ne m'étais pas trompé et quand j'arrivai dans la pièce, la grandeur du lieu, l'emplacement de la douche et de la baignoire, ainsi que celui des lavabos me firent comprendre où j'étais. J'étais de retour dans l'immeuble où j'avais été séquestré. Je me figeai sur place, le souvenir de tout ce que j'avais vécu ici me sauta au visage.

En pleine torpeur, je n'entendis pas Vladimir rentrer dans la pièce. Je ne remarquai sa présence que quand ce dernier passa ses bras autour de ma taille. Je sursautai et me retournai brusquement pour lui faire face, ce qui raviva la violente douleur dans mon dos. Mon visage se tordit de souffrance.

_"Tu ne devrais pas être debout." me dit Vladimir. " Retourne dans le lit."

_"Où suis-je" demandais-je, pour être sûre de ne pas m'être trompé sur ce lieu.

_"Je suis étonné que tu n'aies pas reconnu. Tu étais ici il n'y a pas si longtemps de ça." Il vit de l'angoisse sur mon visage. "Ne t'inquiète pas, cette fois-ci tu n'es pas retenu ici. Tu n'es plus ma prisonnière je te rappelle." m'informa-t-il avec un léger sourire sur le visage. Il déposa un doux baiser sur mes lèvres puis me reconduit jusqu'au lit. " Prends ces médicaments, ça te soulagera. Et repose toi. Je te ramènerai chez toi bientôt. Mais j'ai d'abord quelques affaires à régler." Il m'embrassa sur le front avant de sortir de la pièce.

Je m'assis sur le lit et pris les comprimés et le verre d'eau posés sur la table de nuit. Je me rallongeai et laissai les médicaments faire effet. La douleur diminua ainsi que ma conscience. Je fermai les yeux et me rendormi aussitôt.




Si seulement...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant