Déviants - Nouvelle - Terminée

6

Scrutant le corps profondément endormis à mes côtés, je claquais plusieurs fois des doigts auprès de l'oreille de la médecin légiste. Summer dormait profondément, grâce au somnifère que j'avais glissé dans son verre de vin. Je me redressais, cherchant son ordinateur portable de mes yeux. J'allais scruter les dossiers numérisés, les informations. Abandonnant ma partenaire régulière sur le canapé, plus petite que moi et bien trop naïve, j'évoluais dans son appartement. Finalement, je trouvais l'appareil numérique. Ayant réussis des mois de cela à avoir ses identifiants, je ne fus pas long à m'introduire dans le système et trouver les renseignements que je cherchais. Je me munie de ma clé USB, l'imbriquais et copiais tout ce que je désirais. Je ne fus pas long à réaliser mon méfait et revins vers la jeune femme.

« Tu vas devoir apprendre à l'avenir à ne pas ouvrir ta porte et tes cuisses à n'importe qui, murmurais-je en la glissant dans mes bras. »

Je l'observais attentivement, de ses cheveux bouclés roux à son nez en trompette. Même si elle différait de Kylie, je revoyais mon amie en elle. Sa personnalité joyeuse, en feu et suffisante collait de près à la blonde de mon enfance.

« Imbécile, déclarais-je d'un ton doux. »

Je n'avais pourtant aucun remord, même si j'espérais qu'elle se réveillerait un jour sur la potentialité dangerosité des personnes autour d'elle si mes doutes sur son humanité étaient réels. Elle voyait des cadavres à longueur de journée, cela aurait dû l'avertir. Comment pouvait-on autant croire en l'humanité, surtout quand celle-ci était infestée d'êtres nocifs ? Je secouais mon visage, la menant ensuite vers sa chambre. Je la déposais sur le lit, la recouvris et préférais le canapé pour dormir. Je quittais donc la chambre décoré luxueusement, préférant le canapé confortable. Je pris tout de même soin de récupérer une de mes armes et de la positionner sous mon oreiller, où résida aussi ma main.

***

« Axel, entendis-je. »

Je grognais, et sentis une brise sur mon épaule. Je n'avais pas envie d'être réveillé. J'étais bien engoncé sous ma couverture.

« Axe, répéta-t-on, et ce surnom n'était utilisé que par une unique personne.

-Fais pas chier, Oli... Laisses-moi pioncer, marmonnais-je en me tournant pour observer mon ami qui perturbait mon sommeil, sûrement parce que nous avions une nouvelle journée de cours. »

Je papillonnais des paupières, avant de me rendre compte qu'un détail clochait. Je n'étais pas chez mes parents, mais bien chez Summer. Venais-je de rêver ? Je scrutais le ciel, notant qu'il était encore noir. Je me frottais alors le visage, me redressant.

« Axe, t'es devenu bien grossier, me dit-on alors. »

Je me figeais, mon cœur accélérant. Le stress me tordit le ventre et je craignais de tourner mon visage vers le côté opposé à la fenêtre, d'où venait le son. Je serrais finalement mes paupières, cherchant à faire fuir cette hallucination.

« Je suis là mon pote, youhou ! M'interpella-t-on. »

Je serrais mes mains sur le bord du canapé, et tourna mon visage au ralentit avec une boule dans la gorge. Je découvris alors Oliver, me scrutant avec amusement. Il était comme dans mes souvenirs, sans la plaie béante à sa gorge. Ses poings étaient posés sur ses hanches et il se tenait auprès de la cuisine. Je sentis une puissante tristesse me prendre, le manque m'assaillir. Ma bouche sèche, j'ignorais où cette hallucination allait encore me mener.

« Ah ben enfin ! S'exclama-t-il. »

Son regard balaya alors les lieux, il fronça les sourcils avant de soupirer et de secouer la tête. Ses bras se croisèrent sur son torse, et il me reprocha :