Rendez-vous au premier virage

XXV

On se pose dehors, dans le petit salon de jardin sous le noisetier. Le soleil tape et ça fait du bien de revenir et de sentir l'air de la campagne sur ma peau. Mais l'heure n'est pas à profiter du bain de soleil mais à parler avec  ma famille.

« Ton père a toujours rêver de devenir pilote de formule 1, déjà a l'âge de Mathéo il faisait du karting et avait un niveau impressionnant. Il n'a eut aucun mal à se faire sa place et il faut dire que notre nom l'a beaucoup aidé. Plus il grandissez plus il évoluait dans l'automobile. Lorsqu'il commençait à grandir c'était difficile financièrement de le suivre et au moment où nous étions sur le point d'abandonner qu'un ange lui est apparue, un sponsor le voulais comme pilote. A ses 16 ans il a réussis à rejoindre la formule 3. L'écurie Prema avait un nouveau champion et il s'appelait Florent Binotto. » raconte mon grand père.

J'ai des étoiles plein les yeux, j'ai l'impression qu'on me raconte une histoire, l'histoire de mon père.

Il reprends:
« A l'âge de 18 ans il arrive dans la formule 2. C'était plus dure pour lui puisqu'il ne connaissait pas les voitures. Il était le petit, le nouveau et surtout le plus jeune des pilotes. Beaucoup se moquaient de lui mais il avait un mentale a tout épreuve. Tu sais il a beaucoup pleuré pendant cette période, énormément mais il était très tenace, et il voulait prouver à tout le monde qu'il avait le talent, comme toi Nina !. »

Je n'en reviens pas.

« Il a atteint ses objectifs à ses 20 ans en participant aux course de formule 1. Mattia qui le suivait depuis tout petit, a commencé a l'entraîner sérieusement. Par chance il intégra Ferrari avec comme coéquipier Felipe Massa. Il l'a prit sous son aile, lui enseigner les bases de la Formule 1 il lui a donné des conseils de chacune des courses. Tout lui réussissait, il a même réussi à trouver l'amour là où on ne le trouve pas. »

Ma mère reprend:
« J'ai rencontrer ton père après une course, c'est ton oncle qui l'avait pousser à venir me voir. J'étais à un buffet avec une amie. Il m'a dragué comme un ado de 15 ans et m'a donné son numéro ce qui nous a fait beaucoup rire. On a enchaîné les rendez vous et plus le temps passait, plus nous étions fusionnel. C'était de l'amour, le vrai, mais ça n'a pas toujours été facile puisqu'il était toujours en mouvement. Un soir devant un très beau restaurant italien il se mit à genou et demanda ma main, sans hésitation j'ai accepté. Et quelques mois plus tard, juste après son titre de champion, j'étais enceinte de toi. Nous étions au comple du bonheur. J'ai accouché et ton père n'avait d'yeux que pour toi, tu été son cadeau pour son 25e anniversaire. Il disais que tu étais sa princesse et qu'il prendrais soin de toi jusqu'à sa mort. Plus tu grandissais plus tu l'accompagner dans les paddocks, il te montrer le plus de chose possible comme si tu allais tout comprendre, c'était adorable. »

Mon grand père se mit à rire, il attrapa la main de ma mère:
« Ah oui tu aurais du voir ça, il te montrait à tout le monde, il crier dans le garage: « regardez ma princesse comme elle est belle.» il n'arrêtait pas de te faire des bisous et des câlins. »

« ton père souhaitait quand grandissant tu suives ses pas, et à chacune de ses courses il t'emmener et te laisse à Mattia qui prenait soin de toi et ta cousine. Ton frère est arrivé peut après et ma grossesse ne s'est déroulé pas comme on l'aurait souhaité . J'ai du être hospitalisé pendant que ton père était au bout du monde. C'est papy qui te gardait, en faite ton frère est né prématurément avec 3 semaines d'avance. Ton père s'en voulait de ne pas avoir assisté a l'accouchement. Tout les soirs il me téléphonait et toi tu pleurer de ne pas être avec lui. C'était un moment très dure à vivre en temps que mère et épouse, heureusement que quelqu'un m'épaulait. Vous étiez ces deux étoiles qui veiller sur lui pendant ses courses»

Elle s'essuie les yeux et j'attrape des mouchoirs pour moi aussi éponger les miens.

« Un week end il y avait beaucoup de pluie sur le circuit, la course avait tout de même lieu. C'était stupide de la part des commissaires et bien sûr les pilotes étaient encore plus fou d'avoir accepter. Dans l'un des virages ton père n'a pas ralenti et il a atterri dans un mur. La voiture était détruite, j'ai eut extrêmement peur et les ambulances sont venu le sortir. Il est rentré à la maison avec un plâtre et une minerve et lui dans un fauteuil roulant, ses organes avait subit un choc important mais d'après les docteurs il allait se rétablir. Il a arrêté les courses pour se consacrer à vous deux. Pendant 3 ans il ne vous a plus lâché mais les courses lui manquait alors de temps à autre il revenait au circuit voir Mattia. Jamais il n'a perdu ses fans, et malgré les critiques il est resté fidèle à se personne.

Ses larmes tombent à flot:
« Un soir quand je suis rentrée des courses, je l'ai trouvé au sol, allongé, inconscient. Tu étais à côté de lui et tu n'arrêtais pas de pleurer et de l'appeler. Ton frère était encore dans son parc. Je n'ai mis que 5 minutes mais c'était les 5 minutes de trop. Je t'ai prise dans les bras et je t'ai déposer avec ton frère, j'ai vite appelé les pompiers et ton grand père. J'ai essayer de le réveiller, mais il me répondait pas. Lorsque les pompiers sont arrivés il l'ont amener en urgence en cardiologie. Ils ont tout fait pour le réanimer mais c'était trop tard. C'était irréel, il était impossible pour moi qu'il soit mort pas dans ses conditions.
On a appris bien plus tard qu'il avait fait un arrêt cardiaque et qu'il développé un cancer des poumons à cause des gaz d'échappement. Toi tu n'arrêtais pas de demander où était ton père. Heureusement que Mattia, Louisa et Thaïs était là. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans eux, je n'avais plus foi en rien, il me restait plus que vous.
Mathéo n'a pas souffert du manque puisqu'il était petit mais je comprends que pour toi ce soit difficile. Et pour moi c'était compliqué de tout te raconter. »

Je reste sous le choc, c'est dure à avaler, mon père était un héros pour notre famille. Sa mort est la pire chose qui ait pu se produire. Il laissa l'absence d'un mari, d'un fils, d'un frère mais surtout d'un père.

« Il savait qu'il en avait pas pour longtemps, il était beaucoup fatigué. Quelques mois après sa mort j'ai retrouver cette lettre dans son bureau » mon grand père me la tend.

« Elle nous est adressé, notamment à toi et à ton frère »

J'ouvre l'enveloppe, c'est son écriture. Je caresse du bout de mes doigts l'encre.
Je commence à la lire:
« Je suis désolé si vous lisez cette lettre.. »

Mes larmes coulent:
« J'ai assez de chance pour dire qu'honnêtement, je n'ai aucun regret et j'ai eut la chance de dépensé toute mon énergie à vivre à fond chaque minute de ma vie. Je remercie mon épouse, mon amour pour tout ce que tu m'as apporté, je t'ai aimé de tout mon être et tu as fais de moi l'homme le plus heureux du monde en me donnant deux magnifiques enfants. S'il te plaît, ne dis pas à Nina que je suis au Paradis. Pour elle, ça veut dire que j'ai choisi d'être ailleurs et que je l'ai abandonnée. S'il vous plaît, racontez à Mathéo des histoires pour qu'il n'oublie pas combien je l'aime et que je serai toujours fière de lui. Car je n'aime rien de plus qu'être son père. Rien. Chaque moment passé avec Nina était une source de joie que je ne pouvais même pas imaginer jusqu'à ce qu'elle débarque dans notre monde. Et ne dites pas que j'ai perdu cette course. Parce que cette course m'a peut-être pris tout ce que j'avais, mais il n'a jamais pris mon amour, mon espoir ou ma joie envers ma famille. Ce n'était pas une "bataille", c'était juste la vie, qui est souvent brutale et injuste, et c'est tout simplement comme cela que ça se passe parfois. Je remercies mon père et mon frère pour m'avoir donner tout l'amour dont j'avais besoin, j'aurais tellement aimé vous donnez ne serait-ce qu'un quart de se que vous m'avez apporté. La seule chose que je peux vous demander c'est de vivre vos rêves et de vous aimez tant que vous le pouvez.

Ce n'est pas un adieu mais un au revoir, je serais à jamais dans vos cœurs et dans vos mémoires. Je suis votre bonne étoile et quoi qu'il arrive je vous aime plus que la terre et les astres

Florent »

Mon souffle est coupé, aucun mot ne sort de la bouche, jamais je n'aurais pensé lire un lettre comme celle là. Le cœur se serre, je sais qu'il est là auprès de moi. Crois moi papa je ferais tout pour que ton nom ne s'oublie pas et je te rendrais fière.
J'embrasse ma mère et mon grand père, on reste un moment dans les bras de chacun et il est l'heure pour moi de remonter. Je dois parler à Mathéo, j'en ressent le besoin, il doit savoir combien son père l'aimait.

« Toc toc toc »

« Entre »

Mes larmes stagnent en bas de mes yeux. Je le prends dans les bras et je m'allonges de façon à l'avoir sur moi. Je lui caresse ses cheveux.

« J'aimerais te parler de papa... »

Après une longue discussion et beaucoup de pleure, Mathéo c'est enfin endormi, pour moi c'est plus compliqué. Mon frère sanglote encore un peu. Moi je fixe la fenêtre, pleines d'idées passent dans ma tête, moi aussi je veux lui rendre un hommage.

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Je n'ai plus de téléphone je ne pourrais donc pas poster encore veuillez m'excusez

Merci pour votre lecture et n'hésitez pas à me faire des retours.
Long épisode plein d'émotion !
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