Chapitre 6 : La dernière année.

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2006. 
 Neymar.

Cette année-là, tout s'est accéléré. N'importe quel abruti aurait pu deviner qu'il y allait y avoir du changement. Mais je pense que personne n'aurait pu pousser l'imagination jusqu'à prévoir comment toute cette affaire finirait.
La fin nous surprend toujours.
 
2006, 42 jours avant.
 
C'était un soir sur la plage, lors d'une de ses soirées autour d'un feu que nous savions si bien organiser, nos amis et nous. Beaucoup de musique, un peu d'alcool et surtout, une foule d'ados de Braz Cubas. Ce jour-là, j'étais heureux. Je VENAIS de remporter un match chez les Santos Junior, et un autre entre amis au terrain de foot près de chez moi.
 
- Lei, j'ai vraiment une chance de devenir un grand footballeur ! je m'exclamais, tout excité. Je peux y arriver, je suis vraiment pas mauvais, tu ne te rends pas COMPTE !
- Évidement que je ne me rends pas compte, elle avait râlé. Je n'ai même pas le droit de venir te voir JOUER, Junior !
 
J'avais rigolé en la VOYANT aussi boudeuse.
 
- Tu me déconcentrerais, j'avais expliqué.
- Ah, et pourquoi ça ? elle avait demandé, joueuse.
- Parce que je regarderais toujours dans les tribunes. Et que j'essaierais trop de t'impressionner pour être bon.
- C'est pas ma faute si tu peux pas t'empêcher de me matter !
- (riant) Un jour tu me verras à la télé, et on verra qui matte qui.
 
Elle avait eu un petit sourire en coin.
 
- Et puis, si t'as de la chance, je te SIGNERAI peut-être un autographe, ma groupie ! Mais il faudra d'abord faire le queue.
- (me frappant l'épaule) Neymar Junior, vous êtes le plus grand abruti de l'histoire de la création.
 
Je l'avais attrapée par la taille.
 
- Et toi la plus belle fille de cette planète.
 
Elle m'avait ADRESSÉ un regard moqueur.
 
- Tu crois vraiment que je vais croire à cette petite phrase minable ? Niveau drague il faut encore s'entraîner mon Junior.
- Quand je serais riche, je paierai une maison CORRECTE à ma famille, et à la tienne aussi. Et on aura plus jamais à s'inquiéter de l'argent.
- Quand tu seras riche, tu m'oublieras.
- Impossible.
- Mais si.
- Impossible, je te dis. Parce que tu seras toujours avec moi, comme MAINTENANT.
 
Elle avait souri.
 
- Je t'aime, Junior, tu le sais ça ?
- Tout le monde m'aime. Je suis le footballeur le plus sexy du siècle.
- Oh, putain, le narcissisme, elle avait ri avant de tourner les talons.
 
Aussitôt, deux de mes amis étaient arrivés en riant.
 
- Hé, Da Silva ! s'était exclamé l'un d'eux. Tu vois la meuf là-bas ?
- Oui, je suis pas aveugle.
- Elle s'appelle Cecilia et elle est super belle. Personne n'arrive à la choper.
- On te donne 50 balles si t'arrives à l'embrasser, ce soir.
- Quoi, c'est un défi ? j'avais demandé.
- Oui !
 
J'avais nerveusement jeté un regard vers Leila.
 
- Oh, allez ! avait insisté Juan. Elle est bien sortie avec Julio, non ? Et puis c'est juste un pari. Soit un mec un peu, Da Silva.
- Soit un mec ? j'avais grogné. Tu vas voir à quel point je suis un mec, connard.
 
Une demi-heure plus tard, j'embrassais Cecilia. C'était froid, mouillé, dégoûtant. La seule chose à laquelle je pensais c'était : ça ne me ferait jamais le même effet avec Leila. Mais quand j'ai enfin mis fin au carnage, je l'ai vue. Elle me regardait au loin, la bouche entrouverte et les yeux ronds de surprise. Elle s'est détournée et est partie en DIRECTION des dunes.
 
- Leila ! je me suis écrié en COURANT vers elle. Attends !
 
Je l'ai attrapée par le bras pour qu'elle se retourne face à moi. Elle m'a regardé avec des yeux vides.
 
- Leila arrête, c'était juste un pari stupide.
- Aucun problème, elle avait ASSURÉ froidement. Tu peux faire ce que tu veux.
- Alors pourquoi tu me fais la gueule ? Parce que je l'ai embrassée ? Ça voulait rien dire Lei, tu le sais.
 
Elle soupire et passe la main dans ses cheveux. Ses yeux regardent autour de manière confuse, et je devine qu'elle a pas mal bu.
 
- ÉCOUTE Junior, on en reparle une autre fois, ok ? Là je vais m'en aller.
- Tu vas pas partir seule, il fait nuit et t'as bu.
- C'est bon, j'ai pas 5 ans putain ! elle crie.
- Mais pourquoi tu t'énerves ? j'hurle à mon tour. Viens je te raccompagne.
- Non ! Reste avec ta pouffiasse, dans deux heures tu l'auras sautée, perds pas ton temps à me raccompagner.
- Leila tu dis n'importe quoi. Je te laisserai pas rentrer seule de toutes manières, alors calme toi et on rentre.
- Non mais tu t'es pris pour mon père, bordel ? Je fais ce que je veux que je sache ! Et toi, qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu sors avec Cecilia non ? Alors lâche-moi.
- Je ne sors pas avec elle !
 
Julio était arrivé et nous avait regardé.
 
- Alors, on se dispute les amoureux ? il avait ricané.
- Ta gueule.
- C'est quoi le problème, Leila ? Il t'emmerde ?
- Non.

- Oui !
- Lâche-la Da Silva. Je vais la raccompagner chez elle.
- Tu crois vraiment que je vais te laisser seul avec elle ESPÈCE de...
- C'est bon, Junior ! avait soupiré Leila. Je rentre avec lui, je suis pas seule, t'es rassuré et tu peux rester t'amuser autant que tu veux.
 
Elle avait appuyé sur le « t'amuser » et j'avais reculé, vexé comme un pou qu'elle me rejette pour Julio.
Le lendemain, elle n'en a pas parlé et a agi normalement avec moi.
La semaine SUIVANTE, je me suis mis en couple avec Cecilia.
 
2006, 32 jours avant.
 
Ça faisait 5 jours que Leila ne m'avait pas parlé. Le matin, je passais la chercher chez elle comme d'habitude, et son père m'informait à chaque fois qu'elle était déjà partie. Pareil à chaque fois que je toquais à sa porte. Et je savais qu'il ne me mentait pas.  Le soir, elle se débrouillait pour filer avant moi, et en COURS, elle ne me lançait pas un regard.

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