L'aube d'un nouveau jour à Kilambu ... Chacun se réveillait et vaquait à ses occupations et comme tous les jours, le marché s'éveillait aussi. Dès que les étals s'installaient, tout reprenait vie. Aujourd'hui, Samuel était bien décidé à rendre sa ceinture à celle qu'il appelait Helena. C'est ainsi que dans la matinée, Samuel sortit de son bureau pour se rendre au marché. En passant près d'une boutique de tailleur, il aperçut celle qu'il venait justement voir. Elle portait toujours son sourire à merveille et sa robe saphir lui allait merveilleusement bien. Alors qu'il scrutait la jeune femme, un détail le frappa. Sa démarche gracieuse n'était plus la même : Elle boitillait. Alors qu'Ornella sortait de la boutique de Marcello, il l'interpela, l'appelant par le prénom qu'elle lui avait donné : Helena. Elle ne se reconnut pas immédiatement mais il appelait avec tant d'insistance qu'elle finit par se retourner. Lorsqu'elle vit le jeune homme s'avancer en sa direction, elle réalisa que c'était à elle qu'il s'adressait.
Ornella : Samuel ? Qu'est-ce que vous faites ici ?
Samuel : Je te cherchais
Ornella : Moi ? Pourquoi ?
Samuel : Pour te rendre ceci.
Il lui tendit alors sa ceinture disloquée. Ornella examina le bout de tissu en lambeaux avant de rire.
Samuel : Qui y'a-t-il de si drôle ?
Ornella : Excusez-moi ... Vous l'avez gardé pendant tout ce temps ?
Samuel : Je tenais à te la rendre
Ornella : C'est très gentil à vous, merci. J'ai aussi quelque chose pour vous ...
Ornella sortit le carré de soie de sa petite sacoche. Soigneusement plié, elle le lui tendit.
Samuel : Oh non, garde-le, je t'en prie.
Ornella : Je ne peux pas. Vous connaissez la valeur de ce tissu ? Je suis sûre que oui ... C'est de la soie chinoise, très pure, très fine. On en trouve nulle part ici. Mais je pense que je ne vous apprends rien.
Samuel : Ce n'est rien pour moi, je te l'offre.
Ornella : « Ce n'est rien » ... Vous accordez donc si peu de valeur aux choses et aux gens ? Vous, les gens riches, vous venez vraiment d'un autre monde ...
Samuel : Tu as l'air d'en savoir beaucoup sur les "gens riches"
Ornella : Disons que j'en connais un rayon.
Samuel : Nous ne sommes pas tous pareils
Ornella : Peut-être mais vous, vous êtes comme les autres
Samuel : Que de clichés !
Ornella : Je peux déjà dire que vous avez la même notion de respect que vos congénères.
Samuel : C'est péjoratif, je présume
Ornella : Vous présumez bien.
Samuel : Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Ornella : Votre façon de vous adresser aux gens. Personne ne semble assez important pour que vous preniez la peine de les vouvoyer alors que je suis certaine que vous ne faites pas la même chose dans votre entreprise
Samuel : Ça t'offense ?
Ornella : Pas le moins du monde.
Samuel : Premièrement, tu peux me tutoyer.
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Vie de Valeur - Tome 1
Ficção Geral« 𝙼𝚊𝚒𝚜𝚑𝚊 𝚢𝚊𝚔𝚘 𝚗𝚒 𝚢𝚊 𝚃𝚑𝚊𝚖𝚊𝚗𝚒 » - « 𝚃𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚊 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚟𝚊𝚕𝚎𝚞𝚛 » Ornella est une jeune femme dans la force de l'âge au physique atypique. Depuis le décès de sa mère, elle vit avec sa tante, Béatrice et ses troi...