Viking de feu et de sang T1 🔞(récit terminé)

Chapitre 3 (2/2)

Eirik regarda l'esclave se lever et attendre sa sanction, la tête basse. Furieux de découvrir qu'elle avait volé, il savait qu'il allait devoir soit la dénoncer à Aslak soit la punir lui-même et devant le clan. Il s'approcha lentement pour contrôler la colère qui bouillait en lui, alors que l'esclave restait immobile il se baissa pour ramasser le couteau.

Accroupi devant elle, il posa les yeux sur le bas de la tunique à moitié découpée, puis sur ses mains crispées par la douleur. Eirik posa le couteau et saisit les poignets de l'esclave pour étudier ses paumes, elle tenta de résister et gémit de douleur quand il passa les pouces sur ses cloques. Il était clair pour lui qu'elle espérait se débarrasser du surplus de tissu pour s'en servir de bandages.

Eirik soupira et leva les yeux souhaitant accrocher le regard noisette de l'esclave, mais elle restait prostrée de peur. Alors il lui saisit les hanches et la força à se retourner, puis il prit le couteau et termina de découper le bas de la tunique.

Une fois la bande de tissu retiré, il obligea l'esclave à s'asseoir sur le gros rocher devant elle. Elle le regarda couper la toile en deux en affichant une expression d'incompréhension. Il savait qu'elle était terrorisée et qu'il aurait dû lui parler ne serait-ce que pour la traiter de voleuse, mais il garda le silence, étant incapable de se décider s'il devait la punir ou non.

Furieux contre lui-même, il lui banda les mains en veillant à ne pas trop serrer. Une fois fait, il se releva, et lui attrapa le menton pour la forcer à le regarder. Il la toisa de toute sa hauteur :

— Remplie tes seaux et rentre, ordonna-t-il dans la langue de la jeune femme.

Aliénor obéit promptement, consciente qu'elle échappait de peu à une terrible sanction. Elle allait prendre un seau quand le guerrier lui agrippa le bras :

— Remets ça où tu l'as trouvé, ajouta-t-il en lui tendant le couteau. Je vérifierai qu'il est bien à sa place, si ce n'est pas le cas, je te punirai moi-même de dix coups de fouet, suis-je assez clair ! la prévint-il.

Aliénor opina du chef, le corps crispé par le contact du guerrier. Il la lâcha pour rentrer avant elle.

Eirik fulminait parce qu'il devait parler à Aslak, alors il prit la direction du grand Skali.

Dans le Skali, Eirik alla voir Bianri attablé avec quelques guerriers.

— Tu sais où est Aslak ? grogna-t-il en étudiant les personnes présentes.

— Dans sa demeure avec Eldrid et Folmer, répliqua-t-il, en tentant de déchiffrer l'expression d'Eirik.

Le guerrier tourna les talons sans plus d'explications.

Adi, vieille guérisseuse au dos voûté par le poids de l'âge, entra dans le Skali en bougonnant, alors qu'Eirik en sortait d'un pas décidé, elle faillit être renversée par le guerrier qui la retint d'une poigne ferme.

— Décide-toi à prendre une femme pour apaiser ta colère, guerrier ! pesta la vieille femme.

— Adi ! se réjouit-il. Toi seule as su ravir mon cœur, alors cesse de me refuser ta main et fais de moi un homme comblé, répliqua Eirik un sourire moqueur aux lèvres.

— Si tu te bats aussi bien que tu flagornes, guerrier, alors tu dois être un véritable fléau sur le champ de bataille, répondit la vieille femme flattée bien malgré elle.

— La seule pensée de revenir vers toi suffit à me rendre invulnérable, ajouta Eirik, en lui adressant un sourire charmeur.

— N'en fais pas trop quand même, idiot ! soupira Adi en lui donnant une petite tape sur l'avant-bras, cherchant à dissimuler son euphorie.