Le soleil s'était levé. Les rayons qui passaient à travers les rideaux réveillèrent Drago qui était encore emmitouflé dans sa lourde couverture gris argenté. Bien qu'il ait voulu y rester plus longtemps, l'entrée d'un elfe dans sa chambre le contraignit à se lever. Il portait un pyjama « traditionnel » ; une chemise et un pantalon à rayures pourpre et bleu, ce qui effaçait complètement son air sérieux. Mais il ne le garda pas bien longtemps car il s'engouffra aussitôt sous la douche pour recevoir sur son corps la chaleur des gouttes d'eau qui glissaient lentement sur le long de sa peau satinée. Il ferma les yeux pour profiter du bien fou que lui procurait ce moment durant lequel ses cheveux blonds mouillés tendaient presque vers le doré.
Après avoir terminé, le Serpentard sortit de la salle de bain, un peignoir lui recouvrant le corps. Il sentait bon le savon à la glycérine mais s'aspergea bientôt d'un parfum au musc. Il s'assit sur son lit après avoir ordonné à un elfe de déposer ses vêtements dessus, puis, avant-bras sur les genoux, doigts croisés, le grand blond regarda dans le vide, les cheveux mouillés peignés vers l'arrière. Comment se dérouleraient les vacances ? Le retour de Lucius risquait de gâcher le moment qu'il avait encore à passer seul avec sa mère. En plus, l'absence de Granger allait tout compliquer ; ne pas penser à elle était chose IMPOSSIBLE pour lui. Il se félicitait de sa capacité à cacher ses sentiments ou encore le cours de ses pensées, car il se serait trahi bien des fois si ça n'avait pas été le cas. Ainsi, il avait le visage neutre ; pas un sourire, pas un froncement de sourcils, pas un soupir. Rien. Il pensait. Cela suffisait.
Après s'être habillé, il partagea un bon petit déjeuner avec sa mère. Quoique... c'était tout de même étrange de parler de déjeuner « avec quelqu'un » alors que cette personne se trouvait à l'autre bout de la table qui faisait au moins deux mètres et demi de long. Dans cette situation, il était certain qu'un dialogue n'était pas envisageable. Et qui dit absence de dialogue, dit absence de rapprochement.
Plus tard dans l'après-midi, alors qu'il lisait tranquillement un livre dans son salon, un elfe vint l'interrompre :
- Maître...
- Ne vois-tu pas que je suis occupé chose inutile ? répliqua Drago sur un ton las et indifférent.
- Maître, Smil sait que Maître est occupé. Mais Smil apporte une lettre importante à Monsieur.
- Pose-la ici... Elle doit être à ma mère.
- Smil ne veut pas déranger Monsieur, continua l'elfe de sa voix cassée.
- Je ne veux pas non plus que tu me déranges alors sur ce point on est d'accord. Pars.
Smil s'exécuta après avoir posé la lettre sur la table basse comme lui avait indiqué son maître.
La nuit tombait vite sur le manoir Malefoy. L'heure du diner était déjà annoncée.
Narcissa Malefoy s'installa, toujours bien coiffée et habillée. Son fils fit de même, à l'autre bout de la longue table. Sa mère qui n'appréciait guère cette distance ordonna à un elfe de déplacer les couverts de Drago près des siens de sorte qu'ils soient plus proches et puissent se parler sans soucis. Pourtant, après un « Bon appétit ! », plus aucune parole ne sortit de leurs bouches. Ce fut Narcissa qui se décida à briser le silence :
- J'ai vu Smil apporter quelque chose cet après-midi.
- Oui, acquiesça son fils. C'était une lettre.
- Que disait-elle ?
- Je ne l'ai pas lue. Je croyais qu'elle était pour vous.
- Smil ! appela Mme Malefoy. Apporte-moi la lettre qui est arrivée cet après-midi !
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Jusqu'au bout (Dramione)
FanfictionDrago Malefoy et Hermione Granger ne semblent pas destinés à s'aimer. Un lien puissant et inconnu les poussera pourtant l'un vers l'autre. Et lorsque la Gryffondor oubliera un évènement des plus importants pour le Serpentard, il fera tout pour lui r...