20 Déceptions

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« Plus l'espérance est grande, plus la déception est violente. » Franz-Olivier Giesbert

A peine Voldemort eut-il prononcé cette phrase que le sang du grand blond se glaça.

- Tu me déçois Drago. Après la trahison que je t'ai si gentiment pardonnée, j'espérais un peu plus de reconnaissance et d'honnêteté de ta part. J'imagine que ça n'a pas dû être facile pour toi de m'appeler maître... supposa Voldemort un sourire diabolique sur son visage.

Drago était désemparé. Il ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Il redoutait le pire à présent. Qu'allait-il lui arriver ? Serait-il tué ? Ou pire : torturé ? Il pensa à Hermione qui l'attendait en ce moment et qui risquait d'être en danger à tout moment. Il aurait voulu la serrer dans ses bras et lui dire que tout allait bien, mais ce n'était pas le cas et il le savait. L'angoisse l'avait totalement pétrifié, comme si on lui avait jeté un sort.

- Tu pensais vraiment que je ne trouverais pas la vérité sur toutes tes sales petites manigances ? Tu dois vraiment regretter de m'avoir sous-estimé, n'est-ce pas ?

Malgré la pâleur de la peau de Voldemort, Drago avait l'impression que son visage s'enflammait.

- Tu as été sot Drago. Cependant, je vais me montrer clément en te donnant une dernière chance de te joindre à moi...

Le concerné tressaillit, redoutant déjà le pire...

Alors qu'Hermione commençait à se changer, elle entendit la sonnette retentir. Pendant cette fraction de seconde, elle manqua un battement de son cœur. Qui cela pouvait-il bien être. Le seul nom qui lui venait à l'esprit était « Drago ». Elle enfila alors à la hâte les habits qu'elle avait préparés et dévala les escaliers en manquant à deux reprises de glisser. Comme elle s'y attendait, au rez-de-chaussée, son père refermait déjà la porte. Elle s'arrêta net et le dévisagea pour tenter de percevoir une quelconque consternation sur son visage.

- Qui était-ce ? demanda-t-elle.

- Personne, répondit son père l'air de rien.

Mais elle se doutait que son père aurait cette réponse si c'était quelqu'un qui était venu pour la voir. Aussi elle courut en direction de la porte et l'ouvrit sans qu'il n'ait le temps de l'en empêcher. Lorsqu'elle inspecta la rue, elle aperçut à quelques pas de là, une chevelure brune en désordre qu'elle ne connaissait que trop bien. Ce n'était pas Drago mais le voir emplissait son cœur de joie :

- Harry !

L'interpellé se retourna aussitôt. Hermione n'attendit pas plus longtemps pour se jeter dans ses bras, les larmes aux yeux. Oh combien elle était heureuse d'enfin pouvoir trouver du réconfort. Elle n'en revenait pas de voir son meilleur ami, avec elle. Harry resserra son étreinte et elle se sentit en sécurité ; tout ce qu'elle demandait.

- Je croyais que tu n'étais plus là...

Plus là ? Hermione se défit des bras de l'élu et regarda, sourcils froncés, en direction de sa maison où sa mère les observait émue.

- Viens.

Ce fut furieuse qu'elle s'engouffra chez elle, talonnée par son meilleur ami resté dans une confusion totale.

- Comment tu peux faire ça ?! cria-t-elle à l'adresse de son père, assis comme si de rien n'était sur le canapé du salon.

- Comment je peux faire quoi ?

- Comment tu peux me séparer même de mes amis ?! Cette personne que tu viens tout bonnement de chasser en prétendant je ne sais quoi, c'est Harry ! Harry papa ! Mon meilleur ami dont je vous ai tant parlé pendant toutes ces années que j'ai passées à Poudlard ! Je n'arrive pas à croire que malgré tout, tu persistes à m'éloigner de ceux que j'aime ! La prochaine fois je suppose que tu vas m'enfermer dans un donjon ?

Jusqu'au bout (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant