Un wagon pas comme les autres.

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Je suis en retard, je suis en retard, ça y est, je vais bien finir par le louper ce fichu train.
Aller en voiture, vite.
Avec les bouchons du vendredi soir, je ne suis pas encore arrivée.
Je tourne, je tourne et tourne encore.

Oui !!! Oh Là !!! Elle est belle, La Place.Un créneau, du premier coup, oui.

Je cours, la gare, le hall, le compostage, quelle voie, quelle voiture ?
Dans la rame, un wagon diffère des autres. Je m'approche. C'est le mien.
Je monte les marches. Ouvre la porte. Passe la porte.

Tout à coup , les personnes devant moi viennent de perdre leurs vêtements. Comme évaporés . Elles sont nues . Dans le plus strict appareil.

Je sens mes joues s'empourprer, mes yeux sont avides de voir ces corps. Dans le premier compartiment, une femme d'un certain âge, pas spécialement belle mais les jambes fines détonnent avec la forte poitrine qui n'a rien perdue de sa tenue.
Honteuse de ce regard appuyé sur ces pyramides galbées, mes yeux vont en face.
Homme, la quarantaine, craquant avec son profil de juvénile, son torse rebondi, et ses mains de pianiste.
Et me voilà perdue dans l'idée que ses doigts pourrait jouer sur moi toutes les symphonies du monde. Un frisson d'envie me parcours l'échine, j'avance d'un compartiment.
Un couple, serré l'un contre l'autre se murmurant des mots d'amour au creux de l'oreille.
Avance encore doucement, avec espoir que le prochain soit ... un homme grand, bien formé, une tige droite, superbe, se terminant par un gland prenant l'air, me croise comme si de rien n'était, pour aller s'engouffrer dans le compartiment suivant devant moi.
Je me retiens, quelques pas de plus, je ne tourne pas les yeux, fixe l'horizon et n'en bouge pas. Passe la porte coulissante.

Au suivant, là, un spectacle magnifique s'ouvre sur moi.

Deux femmes se cherchant mutuellement, se faisant la cour, à celle qui serait la plus belle, la plus ardente. Leurs regards sont fixes, l'un dans l'autre. Leur peau est chaude, je vois presque perler la sueur.
Leurs positions provocantes, nuques dégagées, reins cambrés, poitrines bombées et bandées par la même occasion, leurs croupes relevées ; tantôt sur la banquette à quatre pattes ou sur le dos, tantôt debout jambes plus ou moins écartées.
Je reste interdite. Elles sont belles. Elles respirent la passion. Elles dégagent de la sensualité.
Avancent maintenant, se rapprochent l'une de l'autre. Et en même temps que leurs lèvres se cherchent, se gouttent , se mordent , se mélangent ; leurs seins se frôlent, se caressent, se tournent autour pour finir leur course littéralement écrasés, jusqu'à ne plus les voir.
Elles s'écartent lentement, puis une de ces femmes me regarde avec un sourire d'invitation ...

Reprenant mes esprits plus ou moins, un séisme chaleureux se diffuse dans mon bassin, je sens mon clitoris à son maximum, tellement, qu'il me fait mal, la sudation excessive de mon vagin m'indique qu'il va falloir agir.
D'une main tremblante, j'ouvre la porte de verre qui nous sépare, elles et moi.
Chacune me prend une main, qui se lèvent, mes bras se tendent, bientôt, mon corps suit la traction de ces femmes pour me retrouver, à présent, entre elles.
Entre leurs corps vaporeux, entre leurs caresses subtiles, entre leurs élans d'amour.
Comme pour ne pas tomber d'en haut d'un précipice, je me mords les lèvres jusqu'au sang, pour ne pas perdre le fil de ces mains douces et agiles qui se propagent sur l'ensemble de mon être.
Chaque contact d'elles sur moi, m'emmène plus haut dans la frénésie du plaisir. L'une s'occupe de mes pommes mures à point, pendant que l'autre visite l'intérieur de mes cuisses et mène un doigt sur le point douloureux de mon anatomie. Sous l'effet de ce supplice, par de lents mouvements circulaires, je jouis de façon volcanique, en un éclair je suis transportée sur une  orgasmique planète.

Il était une fois ... le plaisir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant