Il était une fois ... le plaisir.

L'élément liquide.

Hello, toi qui passe par ici. Ce texte a été écrit un jour d'orage dans ma tête et grisaille générale dans ma vie.Je tiens à souligner que c'est une fiction, au cas où certain(e)s se posent la question !!!!

Bonne lecture. A bientôt. 

Wouelena.

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L'élément liquide.

La plage, le sable, l'océan, les vagues et moi.
Moi, dans cette immensité remuante au grès des allers et venues de l'eau sur mon corps.
Eau froide, qui me fit l'effet d'un glaçon qui aurait pu avoir raison de moi. Eau fraîche, qui apaise la chaleur emmagasinée sur le sable. Eau idéale, pour me permettre de me glisser à son fil.
Je nage tranquillement dans un endroit un peu calme. Les montées et les descentes, cet état de quasi apesanteur , me fait rendre légère comme une plume. Sur le ventre, sur le dos, je me laisse filer, propulsée par le battement de mes jambes et de mes bras.

Je suis bien.

Vide de tout tourment.

Vide de toute pensée.

Vide de tout sentiment.

Sauf la caresse de cet élément liquide qui s'empare de moi. Moi, si ridicule dans cet immense océan. S'il le voulait, il pourrait m'engloutir en un rien de temps. Mais il ne le veut pas. Je trouble à peine sa tranquillité. Moi, petit bout de chose insignifiante pour lui, venant juste chercher un peu de paix intérieur.

Je m'éloigne du sable.

Je m'éloigne de la limite de la vie terrestre.

Je m'éloigne du bord du continent.

De plus en plus. Lentement. Où pourrais-je aller ? Refaire le voyage vers le nouveau monde. Je n'ai aucun pouvoir magique comme les héroïnes de la fantasy.
Je ne suis qu'un simple être humain, avec mes limites, très vite atteintes face à cette interface toute en fluidité qui tantôt me glace et me tempère suivant les courants qui glissent le long de ma peau. Je ne suis qu'un simple être humain, ni plus, ni moins, à la recherche de sérénité.
Je m'arrête. Fais du sur place. Je me retourne. La plage n ' est plus qu'un trait de couleur claire. Les parasols, des points multicolores.

Mais je n'ai pas entrepris cette échappée de la vie pour en finir, bien au contraire. C'est une occasion de me ressourcer à fond, loin de tout parasite qui pourrait m'influencer. Je prends tout ce que cet instant m'offre, la tranquillité, la paix, une remise en place de ce que je représente sur cette planète, une relativisation de mes différents problèmes, une réintégration de ce qui est important.

Tout à mes pérégrinations intérieurs, j'ai continué à avancer vers l'horizon. Je me sens fatiguée. Je retourne vers le monde terrien. En sachant qu'une fois sur cette terre, ce sentiment de recueillement sera terminé.

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Photo : Pasciuto sur wikimedia commons.