Il était une fois ... le plaisir.

Hymne à Kahina, la guerrière sans sommeil.

Bonjour, lecteurs et lectrices, texte en hommage à une femme que j'ai croisé sur la toile il y a un paquet d'années maintenant. Elle n'a pas eu la vie facile, mais a fini par se créer une part de bonheur. J'espère qu'il dure encore aujourd'hui et que ses étoiles brillent toujours. Kahina était son pseudo, elle avait lu ce texte court et m'avait fait comprendre que je ne passais pas à côté de ses émotions. Je vous le livre, encore émue du souvenir de cette belle rencontre virtuelle !!!!

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Quatre heure du mat., ça fait quelques heures qu'elle tourne en rond dans ce lit trop grand pour son corps, trop froid pour sa peau, trop vide pour son cœur.
C'est décider, elle se lève. Va prendre une douche pour se débarrasser de ces dernières heures atroces et beaucoup trop longues.
Elle s'habille simple, passe-partout. Pas envie de séduire. Ceci dit à cette heure, peu de chance !!!

Elle sort. A s a surprise, tout son corps se raidi. Froidure sur son visage. Morsure sur ses mains. Elle remonte pour enfiler une couche de plus pour mieux ce protéger de l'agression extérieur.
Elle marche. Elle erre. Elle déambule dans ce Paris, dans ce quartier calme et tranquille à cette heure. Deux heures plus tard, les bouchons, klaxons, motos, vélos ... envahirons cet espace encore libre.
Dans sa tête, elle essaye de faire le vide, mais c'est sans espoir. Tellement de choses qui tournent. Tellement de choses qui la tracassent. Tellement de choses à démêler.

Un petit square. Un banc. Elle s'assoie. Étend ses bras sur l'assise. Le visage tourné vers les cieux et se remémore sa dernière nuit d'amour.

Il lui avait fait l'amour comme un sauvage, en la bâclant, en la souillant presque, en s'acharnant sur elle. Elle avait eu mal. Très mal. Mais elle eu du plaisir aussi. Et malgré tout, c'est celui-là qui avait quand même pris le dessus.
Usée, fatiguée, violée, brisée, elle lui avait dit : "Je t'aime.".
Comme voulant se faire pardonner, il lui avait refait l'amour comme un gentleman. Dans les règles de l'art, s'il puisse e n avoir, pendant plusieurs heures durant.
Elle s'est sentie renaître sous ses mains. Elle s'est sentie revivre sous ses caresses. Elle a repris de la vigueur sous le bout de sa langue, qui s'est infiltré dans tous ses orifices, un à un, dans une douceur qu'elle lui avait rarement connu.
Elle s'était endormie dans ses bras. Repue d'amour. Repue de plaisir. Repue de jouissance. Repue de bien-être.

Le sourire aux lèvres, elle se lève et s'en retourne chez elle. Dans son appartement. Il est 7 heures. Elle se déshabille. Elle se glisse dans son lit, un peu moins grand, un peu moins froid, un peu moins vide et finalement, elle s'endort.

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Photo : Dessin de l'artiste magistral Luis Royo !!!