29-2 L'adaptation : réécrire une histoire pour des enfants

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Améliorez la perception de vos textes auprès de publics variés en tenant compte de leurs capacités de lecture et de leurs goûts. Réécrivez une nouvelle grivoise de Maupassant en modifiant l'intérêt de la lecture. Une consigne d'écriture de la première année de formation était consacrée à une première approche de l'écriture dite » jeunesse « . Cette 29e consigne vous propose de vous familiariser avec la technicité de cette forme d'écriture fort exigeante en clarté , fluidité, simplicité de l'expression et considération de ses lecteurs... Une consigne donc particulièrement formatrice en perspective. Ne négligez pas non plus le fait que la littérature jeunesse s'adresse aussi à de nombreux adultes !

Les enfants ne possèdent ni les mêmes compétences en lecture, ni la capacité à comprendre ou à s'émouvoir qu'un adulte, ni les mêmes intérêts. Ayant moins d'expérience, ils ne jugent pas et ne possèdent pas de tabous. Ils apprécient davantage l'action que l'introspection des personnages, même si ces réflexions et analyses les aident à mieux comprendre le monde des adultes. Ils ont besoin de s'identifier au héros pour « entrer » dans une histoire. Enfin, ils sont impatients : pas de longues descriptions ou de longs dialogues : ils veulent de l'action, des péripéties et donc une histoire bien ficelée et des aventures à vivre par procuration. Ils ne prendront pas le temps d'analyser un texte et percevront moins l'implicite. Enfin ils s'attendent à ce que l'on s'adresse à eux avec simplicité, voire affection.


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Après l'échec de mon premier texte pour cet exercice, j'ai du en faire un nouveau. Je rappelle que dans le cadre de la formation, pour chaque exercice, vous fournissez un premier jet. Un formateur le corrige. Vous fournissez un 2ème jet corrigé. Le formateur le corrige à nouveau, ensuite, vous le publiez sur le blog que l'organisme met à votre disposition (et que je n'utilise toujours pas...)

Donc, j'ai fait un nouveau texte qui n'a pas rencontré beaucoup plus de succès que le premier. Mon correcteur indique que ma nouvelle proposition n'est pas adaptée aux enfants... et qu'il fallait plus édulcorer le propos...

La version que je vous propose dépasse largement les 6000 sec. j'ai du la réduire pour poster sur le site, mais je vous donne ici la version complète que j'ai écrite, sans faire de transposition dans le monde des enfants puisque c'est un des points qui m'étaient reprochés.


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« Je dois vous raconter cette histoire » dit le vieux docteur à la jeune femme, dont la pureté des sentiments interdit qu'elle pense à tromper son mari. Elle sait que l'amour n'est pas toujours au rendez-vous des mariages, mais connaît les devoirs des époux.

Le médecin sourit devant tant de vertu et lui assure : « Le cœur d'une femme ne peut diriger que lorsqu'une flamme l'a sorti d'un long ennui ou d'une profonde torpeur. Lorsque le cœur dirige, l'esprit perd de sa volonté. Alors la femme peut compter sur son habilité à la dissimulation. Écoutez cette histoire qui m'est arrivée. »

« Henri Jonsac, fils de chiffonnier, avait plus de sens des affaires que de scrupules. Il savait donner de la valeur à ce qui en avait peu. Beau parleur, il savait surtout persuader le quidam qu'il avait grand besoin des babioles qu'il vendait. En une dizaine d'années sa fortune était faite. Dix années de plus et Jonsac était devenu Môsieur De Jonsac. On le trouvait dans tous les bals des baronnes, et tous les cercles de jeu dans lesquels il fallait être vu. Il avait des vues sur la jeune églantine qui avait la moitié de son âge et qui se préoccupait de lui comme de sa première jarretière. Quand il décida de se marier, le père d'églantine lui céda bien volontiers la main de sa fille qui partit vivre avec lui, et Rose qui le servait depuis quelques années.

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