Recueil de nouvelles

39 oser le registre comique

Comprenez le mécanisme du rire et ses différentes formes d'expression. Exercez-vous avec Luigi Pirandello, Pierre Desproges et Raymond Devos. Si « Le rire est le propre de l'homme.» (1), Pierre Desproges nous rappelle fort à propos que l' «On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui». Le rire dépend en partie de la sensibilité des destinataires. Le comique doit suspendre les émotions, nous explique Bergson, pour produire ses effets. Il est avant tout un art de la réception. Le rire, libérateur, anti stress et énergisant rend le comique indispensable aux hommes, au point que François Rabelais avait imaginé une médecine du rire : la gélothérapie. La question a toujours été d'importance. « Rien n'est sérieux en ce bas monde que le rire » affirmait Honoré de Balzac et, quoi qu'il arrive, il rend l'existence supportable. « Le rire c'est comme les essuie-glaces, il permet d'avancer même s'il n'arrête pas la pluie. » Gérard Jugnot.

Le registre comique a pour but de faire rire, de divertir en représentant le travers et le ridicule des hommes. L'adhésion jouera de la complicité avec le lecteur.

Les principaux procédés :
• Le comique de gestes
• Le comique de situation
• Le comique de mots
• Le comique de caractère
• Le comique de mœurs

Les différentes tonalités :
• L'humour
• L'ironie
• Le mot d'esprit
• Le burlesque
• L'héroï-comique (l'inverse du burlesque)
• La satire
• La parodie

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La consigne d'écriture au choix :

1) Vous vous moquez de vous-même et à la manière de Luigi Pirandello, vous évoquerez une situation drolatique liée à votre activité de nouvelliste. Vous reprendrez l'un de vos personnages en renversant la situation : celui-ci peut vous réclamer par exemple plus d'intimité... il peut devenir tyrannique, insupportable...
Vous vous efforcerez, au travers de votre intrigue, de conserver un caractère comique de la première à la dernière phrase et vous n'hésiterez pas à utiliser un maximum de procédés présentés dans cette consigne d'écriture et notamment: les imitations, les anachronismes,

2) Vous vous moquerez d'un tiers, si possible célèbre, en optant ici pour la caricature, à la manière de Pierre Desproges.

3) Vous écrirez en vous inspirant des cabrioles et des jeux de mots de Devos, après avoir disséqué son style et sa manière de procéder. Vous ferez figurer votre analyse à la suite de votre nouvelle.

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J'aime beaucoup Desproges et son style mais clairement, je ne me sens pas à la hauteur pour l'imiter. À l'inverse, j'ai horreur de Devos et de son style qui m'a toujours fait penser à quelqu'un qui s'écoutait parler. Entendre vingt fois le même mot dans une phrase tournée dans tous les sens m'est insupportable. Il ne reste donc que mes personnages et moi...

L'idée de faire vivre un personnage est très intéressante je vois celui que j'ai enfermé dans un phare et condamné à la folie venir se plaindre. Mais je ne trouve pas le registre comique, trop pollué par la ressemblance avec le personnage d'Alec Machine de S.King (qui n'est pas drôle du tout. Alec, hein, je ne sais pas pour Stephen)

Une grève inattendue

— Pourquoi vous me regardez comme ça ? Y a un problème ?

Je suis derrière mon bureau, comme tous les jours, seul et absorbé par des idées que j'essaie de formuler avec des mots qui formeraient des phrases, quand je remarque Totoro le chat et Seiya le chien, assis sur leurs fesses devant moi, immobile, me fixant d'un regard que je ne connais pas.