Un mal pour un bien

663 59 8
                                    

"I hope life slaps you in the face before I do"
----------------/////-------------

Je repris connaissances.

J'étais dans un hôpital, des tubes en tout sens me traversaient le corps. Je me demandais bien pourquoi, jusqu'à ce que de vagues souvenirs de l'accident refirent surface.

Je balayai la pièce du regard et essayait d'entre-apercevoir le patient à ma droite où une centaine d'infirmiers s'entassaient. Bien entendu, c'était Leyne.

Un médecin remarqua que je m'étais réveillée et permis à mon père d'entrer dans la chambre;

"-Chérie! Comment vas-tu?! Que s'est-il passé dit-moi!
-J'essais de m'en souvenir...attends...ah oui..."

Je lui racontais toute l'histoire. Au fur et à mesure de mon récit, je me souvenais des détails. Je commençais à assimiler à quel point Leyne avait été courageux... Je me souvins d'un détail en particulier: mes jambes.

"-AH OUI! JE ME SOUVIENS AUSSI!!! MES JAMBES SE SONT MISES À BOUGER! ELLES. ONT. BOUGÉ. !"

Il sourit.

"-Le choc nerveux que tu as eu pendant l'accident a sur le coup réglé le problème inconnu qui empêchait aux nerfs de tes jambes de fonctionner. (chui pas scientifique mdr). Ce sont les médecins qui me l'ont dit. Maintenant, il ne leur reste plus qu'à découvrir quel était le problème qui affectait tes nerfs. Tu as un rendez-vous avec Dr.Sullivan après ta réhabilitation. On peut dire que c'est un mal pour un bien, un accident en échange d'un changement de vie. C'est un changement de vie, n'est-ce-pas Megan? Megan?..."

Je perdis connaissance de nouveau.
-------------/////----------------
Cependant, je ne me suis pas réveillée longtemps après.

Je me sentis prête plus que jamais à assumer ce "changement de vie".

Un médecin vint nous dire qu'il nous changerait de chambre car visiblement je n'avais plus besoin de me trouver au département des urgences. Ils allaient me transférer au département de réhabilitation. Au début, je me demandais pourquoi. On m'a ensuite expliqué que j'y résiderais pendant 1 mois pour apprendre à "re-vivre" sans mon handicap.

Je m'assis quand même dans mon fauteuil pour me rendre à ma nouvelle chambre. Je jetais un dernier regard à Leyne. Il m'a regardé à son tour, à travers son masque et la médication qui le cernait. Une larme coulait de son œil.
--------------/////--------------
Une fois rendue dans la chambre, je remarquai qu'elle était quatre fois plus grande. Je savais qu'elle allait en quelque sorte devenir ma nouvelle maison. Avant qu'il s'en aille, car oui, mon père n'allait pas vivre avec moi, nous eûmes une petite discussion:

"-Ma chérie, as-tu mal à la tête?

-Oui, depuis tout à l'heure j'ai une continuelle douleur sur le côté gauche, j'ai remarqué mon hématome sur le front, mais pourquoi, c'est à cause du banc sur lequel je me suis cognée?

-Oui. Lorsque les docteurs m'ont appelé, ils m'ont révélé une partie du diagnostique: un traumatisme crânien mineur. Ils ont aussi désinfecté les plaies que tu t'es faites en tombant, mais il faut dire que c'est ton ami là-bas qui est le plus mal en point!

-Ce n'est pas mon ami!

-Il le deviendra! Quel courage... Je vais aider ses parents à payer ses frais d'hôpitaux c'est sûr!

-Ah... c'est gentil..."

Nous avons continué de discuter de Leyne et j'ai dû avouer à mon père que c'était mon voisin de casier.

Nous avons conclu la discussion sur ce point, il devait s'en aller.
-------------/////----------------

Je passai 1 mois dans cet endroit, j'avais des rendez-vous avez toutes sortes de médecins. Mon père venait me voir de temps à autres. La vie était assez monotone. Un professeur venait m'enseigner la matière que je manquais à l'école. Il était vraiment ennuyant. Je crois que je préfère encore l'école à ça.

Je savais que la chambre à côté de la mienne était occupée. Pourquoi? C'est bien simple. J'entendais l'occupant(e) pleurer presque à chaque nuit. La première semaine je n'entendais rien, à croire que la chambre était inoccupée. Par contre, les jours qui suivirent, j'en avais presque mal pour la personne.

Bref.

Je finis par apprendre à marcher.

Enfin.

Ça me semble trop surréaliste, encore aujourd'hui.
----------------/////-------------

Lorsqu'on m'a annoncé ma sortie, j'étais ravie. J'allais enfin pouvoir affronter le monde. "I will prove them all wrong".

J'avais demandé à une infirmière de me l'écrire sur un mur avec des autocollants. C'était un traitement de faveur auquel j'avais droit pour me sentir à l'aise "chez moi". En affichant cette citation, j'avais renforcé ma personnalité de guerrière, mais aussi, je pensais à une personne en particulier: ma mère. J'espérais qu'elle puisse me voir d'où elle était pour savoir que je n'étais plus "difforme".

La tête haute, je franchis la porte pour ce que je savais être la dernière fois. Bagage que mon père m'avait amené en main, j'avais hâte de reprendre ma vie et de montrer à tous qu'entre une handicapée et une normale, rien ne change.

Je passai par le corridor, l'infirmière me devançait pour me montrer le chemin.

Je m'arrêtai immédiatement lorsque j'entre-aperçu l'occupant de la chambre à côté de la mienne.

Il avait de beaux vêtements, mais ils étaient chiffonnés. Je voyais qu'il ne prenait pas soin de lui-même.

Il avait d'énormes cernes autour des yeux, mais, infailliblement, ceux-ci avaient un reflet doré qui scintillait en permanence, encore.

Ah, et un autre détail, il était assis sur un fauteuil roulant.

C'était un détail, qui voulait tout dire.

Frappée par l'ironie et les paradoxes de la vie, je restais à contempler la larme qui coulait lentement de son œil.

"En une seconde, les rôles peuvent s'inverser. Qu'est-ce-qui vous rends si different d'une personne "différente"? Pensez-y deux fois."
---------------/////--------------

HELLOOOO

Tout d'abord vraiment désolée du GÉANT retard! (je sais je sais j'ai honte de moi :$ )

J'espère que vous avez apprécié cette partie! COMMENTEZ ET VOTEZ je n'aime pas spécialement les lecteurs invisibles!!! Big-up à Pirouline3 qui a été assez perspicace pour deviner la suite!!! :")

ZVOUS ZADORE !!!

XxSabxX

Heart Handicap♿️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant