Chapitre 1 : Un colocataire surprise

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          Stiles regardait son meilleur ami qui terminait de monter le meuble TV que Mélissa leur avait offert. Accoudé au bar, qui séparait la cuisine dans laquelle il se trouvait, du salon dans lequel Scott galérait, Stiles buvait sa bière et souriait.

          Le voilà dans son premier logement, mais pas seul, il ne se voyait pas habiter seul. Heureusement, Scott non plus ne se voyait pas vivre seul dans son premier appartement. La solution logique semblait évidente du coup, la colocation. Pour les deux amis inséparables depuis leur enfance, c'était parfait. 

- Stiles, tu peux me ramener un truc à boire ? Quémanda l'Alpha.
- Tout de suite Scotty.
L'humain s'empara d'une bière dans le frigo, la décapsula et lui amena, toujours le sourire aux lèvres. Ce que remarqua Scott.
- Quoi ? Demanda-t-il en saisissant la bouteille.
- Quoi, quoi ?
- Tu souris, remarqua l'Alpha.
- Tes sens de loup-garou me surprendront toujours, commenta Stiles. Oui je souris, c'est normal. Je suis juste content.
- Content parce-que tu ne montes pas ce stupide meuble sans notice.
- Tu vas y arriver. Je te regarde depuis tout à l'heure, et je remarque à peine que tu galères.
- Tu te fous de moi ?
- Tes sens de loup-garou captent bien mon sarcasme, renchérit-il avec un clin d'œil.

          Scott prit quelques gorgées de sa bière et posa la bouteille sur la table du salon en face du canapé d'angle récupérer dans un Emmaüs. Stiles et Scott n'avaient pas trop les moyens d'aménager avec du neuf, donc ils s'étaient débrouillés avec de la récup.

          L'humain retourna dans la cuisine et surveilla ses tomates farcies. Le premier repas dans la colocation devait être exceptionnel, et il se refusait de rater son plat. Beaucoup de cartons devaient encore être vidé, mais l'essentiel se trouvait là.

          Son portable vibra et l'humain de la meute lu le message de Lydia qui lui indiquait qu'elle lui souhaitait un bon nouveau départ.

          La rousse avait rompu avec Stiles quelques jours après la fin de la guerre face à Monroe. Sous prétexte que c'était une erreur dû à la peur de le perdre à tout jamais. Les émotions qu'elle ressentait quand il avait été effacé de la réalité par la Wild Hunt, se révélaient n'être qu'une amitié fraternelle. Ce que Stiles comprit très vite en se rendant compte que son couple avec la banshee ne lui manquait pas du tout. Ils étaient peut être trop différents ? Il ne possédait pas de réponses encore, mais il savait que sa rupture avec Lydia était nécessaire.

          Il lui envoya un message pour la remercier et lui souhaita une bonne soirée, quand quelqu'un toqua à la porte.
- Stiles, tu vas ouvrir.
Et il s'y dirigea en traversant le salon pour atteindre l'entrée. Quand il ouvrit la porte, le visage qui se trouvait de l'autre côté affichait un sourire en coin et un regard séducteur.
- Hey.
Stiles referma la porte aussitôt et y plaqua son dos. Scott arriva à cet instant, curieux.
- C'était qui ?
- Personne. Peut-être un gosse de l'immeuble qui s'amuse, répondit Stiles.
- Stiles ? Ouvre, quémanda une voix de l'autre côté de la porte que Scott reconnu.
- C'est Théo.
- Qui ? Fit Stiles jouant l'étonné.
- Stiles... Rétorqua l'Alpha.
- Quoi ?
- Ouvre la porte, ordonna Scott calmement.

          L'humain s'exécuta et Théo Raeken se révéla face à Scott. La chimère avait une valise à roulettes à ses côtés et un sac à dos.
- Hey, Scott.
- Théo. Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Oh, tu sais je me baladais dans Beacon Hills tranquillement, quand un con heurta ma bagnole avec son 4x4.
- Et ?
- Et bien, ma voiture est à la casse. Et j'ai plus d'endroits où dormir. Du coup, je me demandais... Commença Théo avant d'être coupé.
- ... Tu plaisantes, j'espère ! Intervint Stiles en passant de derrière la porte à devant Scott. Il y a plus d'un an tu es revenu et tu nous as manipulé. Tu as brisé la meute, presque tué Scott et mon père au passage. Et là, tu arrives comme ça avec ton sale regard de pervers narcissique et ton sourire que j'ai envie d'effacer avec mes phalanges, espérant que l'on te loge ? C'est ça l'idée ?
- Pour le regard de pervers narcissique, j'ai des doutes. Mais le reste, oui. C'est ça l'idée, avoua la chimère en regardant surtout Scott.
Stiles leva un doigt, indiqua à Théo de ne pas bouger et il ferma la porte. 

         Il se retourna pour faire face à Scott.

- Oh non, pas ce regard.

- Quel regard ?
- Le regard de chiot que tu fais quand tu réfléchis à faire quelque chose pour le plus grand bien. Tu veux vraiment laisser ce sociopathe sous notre toit ?
- Stiles... Il nous a aidé face aux Ghost Riders et face à Monroe. Ça n'efface en rien ce qu'il a fait avant. Mais, on peut pas le laisser dehors, argumenta Scott à voix basse.
- Vous êtes au courant que j'entends tout malgré la porte fermée, commenta la chimère.
- C'est juste pour ne pas voir ta gueule Raeken, maintenant laisse-nous parler, rétorqua Stiles à la porte, avant de se retourner vers son ami. S'il-te-plaît, ne me dit pas que tu lui fais confiance pour l'accepter chez nous.
- J'ai pas confiance en lui, Stiles.
- Merci.
- Mais le laisser dehors, je ne peux pas.
- Mais qu'il aille ailleurs !
- Où ? Il a pas de famille, pas d'amis, remarqua Scott.
- La faute à qui ? C'est lui qui les a tué. Et qui a brisé notre amitié.
- Je sais, Stiles.
- Mais tu veux quand même lui laissant sa chance, comprit l'humain en laissant tomber les bras et en s'appuyant le dos sur la porte.
- Si tu ne veux pas, je peux comprendre. Mais comprend-moi aussi. Ne serait-ce qu'une seule nuit. Le temps qu'il trouve mieux demain, supplia l'Alpha.

          Stiles réfléchissait. Lui qui espérait être tranquille dans son premier logement, le voilà déjà à devoir négocier avec son meilleur ami.
- Je te connais, Scott. Tu ne le mettras pas dehors. Sauf s'il fait une faute grave. En parlant de ça qu'est-ce qui te fait dire qu'il ne va pas tenter de te tuer durant ton sommeil ?
- Rien. Il pourrait très bien essayer, accorda l'Alpha.
- Et du coup ?
- Je ne peux pas laisser un allié dehors.
- Un ennemi, rectifia Stiles.
- Ancien ennemi. Et qui a été notre ami avant tout ça. Stiles, laissons-lui une chance. Et s'il fait une erreur, une faute, je t'assure que je serai le premier à le jeter par la fenêtre.
- Du quatrième étage ? Une bonne crêpe Théo Raeken me fera du bien au petit matin, songea l'humain en regardant la fenêtre du salon. Bon, d'accord. Mais je te préviens, que le moment venu je te dirai la phrase que tu détestes tant.
- Et tu auras le droit. Sans que je ne bronche, ça te va ? Fit Scott en souriant.

          Stiles ouvrit la porte et retourna à la cuisine pour ses tomates farcies.
Théo entra dans l'appartement avec sa valise et son sac sous le regard attentif de l'alpha qui se méfiait énormément quand même.
- Merci, les gars. Je vous revaudrai ça, dit Théo en posant son sac à dos par terre.

Une Colocation Hybride - Teen WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant