Une Colocation Hybride - Teen Wolf

Chapitre 24 : Scate

          La chimère se trouvait dans la baignoire, portée par l'alpha. Ce dernier le posa sur le rebord de la baignoire pour lui retirer son bas. Il ne montrait aucune gêne, comme s'il faisait ça souvent. Ce qui faisait sourire Théo qui retira lui-même son haut, sa guérison ayant soignée en priorité le haut de son corps. 

- Tu veux une douche ou un bain pour te laver ? demanda Scott.

- Un bain serait mieux pour que je me lave. Je ne peux pas tenir debout.

- C'est vrai, question stupide.

          Scott fît couler l'eau chaude dans la baignoire. Puis il retira à Théo son boxer toujours sans aucune gêne. 

- Tu fais ça souvent ? 

- Non. Mais comme je sais que t'as aucun problème avec la nudité, et moi non plus. C'est avantageux, rigola Scott.

          La chimère regardait l'alpha en se répétant qu'il avait vraiment un jolie sourire. Il comprenait pourquoi Alison, Kira, ou même Stiles pouvaient tomber sous le charme du métis. 

- C'est marrant. Ca me rappelle notre enfance. Tu t'en souviens ? Chez ta mère, quand on était petit et qu'on prenait un bain ensemble ?

- Oui. Ma mère ne savait plus où donner de la tête. Et nous on était serré dans la baignoire. Mais on s'en foutait, on voulait être ensemble.

- Enfin, tu as proposé que je vienne avec toi dans le bain. Et Stiles voulait le prendre avec toi, rectifia la chimère.

- Oui. Et ma mère a accepté parce-qu'on lui faisait des regards de chiots. Ca marchait tout le temps avec elle, rigola Scott.

          La baignoire a moitié pleine, le loup-garou aida la chimère à se mettre dans l'eau. Théo aimerait tellement que sa guérison s'accélère. Il détestait dépendre des autres. Il était un alpha à en devenir. Un dominant. Pas un faible. Et pourtant, là. Il était dépendant de l'alpha qu'il avait essayé de tuer.

- Pourquoi es-tu si gentil avec moi ? demanda-t-il alors que Scott s'apprêtait à lui laisser de l'intimité.

- Parce-que je crois au pardon. Et je voudrais oublier le passé pour mieux avancer. Deaton dit toujours que si on regarde le passé, on marche à reculons et on risque de ne pas voir les obstacles de l'avenir. Et donc, de ne pas réussir à avancer. 

- Les druides et leurs phrases à coucher dehors, commenta Théo. Et donc tu cherches à tout oublier du passé ?

- Pas tout. Juste les mauvaises choses. Je ne sais pas si on pourra redevenir ami comme avant, Théo. Mais j'espère qu'en essayant, on pourrait au moins, se respecter mutuellement.

          La chimère avalait la phrase de Scott. Il n'était pas clément avec lui par amitié, mais par respect. Pour l'alpha, leur amitié n'existait plus. Il ne s'attendait pas à ce que cette déclaration lui fasse aussi mal. Le cœur de sa sœur fonctionnait beaucoup trop en vérité.

- J'espère... j'espère qu'un jour, on pourra oublier mes erreurs. Et que tu me pardonneras. Afin qu'on redevienne les amis qu'on étaient avant.

- Mais est-ce que cette amitié était réelle ? demanda Scott à voix basse.

- Comment ça ?

- Quand tu as pleuré la mort de ta sœur. Tu faisais semblant. Tu nous as manipulé, moi et Stiles. On est venu à son enterrement pour te soutenir. J'ai dormi chez toi, pour te tenir la main et te répéter sans cesse que je resterai avec toi à tout jamais. Tu avais perdu ta sœur. Mais en vérité, tu ne l'as jamais aimé. Tu l'as tué de sang froid. Est-ce que tu as regretté, ne serait-ce qu'une fois, de lui avoir fait ça ?

          Théo réfléchissait à la question de Scott. Avait-il des regrets ? Oui. Mais pas pour sa sœur. Il n'avait jamais aimé sa famille. Tara était la fille parfaite, celle que ses parents chouchoutaient. Lui n'était que le premier essai. Le grand-frère qui devait protéger la petite-sœur. Il avait beau tout faire, ses parents n'en avaient que pour Tara. Et quand les Dread Doctors l'ont trouvé dans les bois alors que Théo songeait à fuguer pour se trouver une nouvelle famille, ils lui ont promis de le traiter comme leur fils. Certes, il en avait peur au départ. Mais quand il les rencontra plusieurs fois, il remarqua que ces trois individus étrangement vêtus, lui démontraient un véritable intérêt pour lui.

- Je pensais avoir trouvé une nouvelle famille à cette époque. J'étais jeune. Neuf ans. Rejeté par mes géniteurs. Tara était la seule à m'aimer. Mais je voulais que mes parents me voient, m'aiment. Quand j'ai eu l'occasion de partir dans une nouvelle famille, je l'ai saisi. Même si pour cela, je devais tuer ma sœur. Est-ce que je regrette de l'avoir tué, elle et ma famille ? Je ne crois pas. Ce que je regrette, c'est vous. Toi et Stiles. Quand je suis parti de Beacon Hills. C'était pour vous que j'ai versé quelques larmes. J'ai souvent rêvé de vous revoir. Mais je ne pouvais pas.

- Tu nous as quand même manipulé depuis le début. 

- Pas au tout début. Je vous aimais vraiment.

- Au point de me tuer pour obtenir du pouvoir, commenta Scott.

- Je ne mérite clairement pas ton pardon. Je comprends Stiles en vérité. Tu devrais même arranger les choses et me noyer dans cette baignoire, tout de suite, maintenant. Vas-y ! 

- Comme si te tuer arrangerait les choses. Change un peu Théo. Tuer n'est jamais une solution, pour n'importe quelle situation. Si tu veux arranger les choses. Répare tes erreurs. 

- Réparer la mort ?

- Il y a des erreurs qu'on ne peut réparer. Mais on se doit d'essayer, dit Scott de manière calme en se mettant à genoux, les bras posés sur le rebord de la baignoire.

- Pour l'instant, je vais essayer de réparer mes os, et ensuite j'essaierai de me rattraper. Je te le promet, Scate.

- Scate ? Ca fait plus de dix ans que tu ne m'as pas appelé comme ça.

- Tu te souviens de pourquoi je t'ai donné ce surnom ?

- Tu ne voulais pas m'appeler Scott à cause d'un membre de ta famille que tu détestais qui s'appelait pareil. Un jour, on faisait du skate dans la rue. Je me suis cassé la gueule. Tu as ri et tu as fourché quand tu m'as appelé. Tu as dis Scate au lieu de Scott, et c'est resté un an. Avant que tu ne partes.

         Théo voyait le sourire fendre le visage de Scott. Comment ne pas fondre face à ce visage toujours souriant.

          Il sorti de l'eau sa main droite et la déposa sur la joue du métis qui ne savait pas comment réagir. Voilà de la gêne, rigola Théo, avant de glisser ses doigts derrière la nuque pour attirer le visage de l'alpha vers le sien. Et il déposa ses lèvres sur celles de Scott.