Une Colocation Hybride - Teen Wolf

Chapitre 20 : Et un froid s'installa

          Scott sentit ses lèvres prises en otage par celles de l'humain. Le loup se redressa tandis que Stiles se plaçait à califourchon sur le bas du corps du métis. De ses mains, l'alpha griffa le dos de son ami, qui lâcha un râle de plaisir tout en mouvant ses fesses sur la bosse du loup-garou.

          Stiles plaqua Scott en posant ses mains sur le torse de sa proie. Il déposa des baisers sur chaque parcelle de la peau caramel de son ami, tout en mordant par moment quelques parties. Quand il arriva au nombril, il releva la tête pour croiser le regard de l'alpha qui brillait de son rouge éclatant. Stiles sourit, et glissa de manière délicate le boxer noir qui retenait prisonnier le sexe du loup-garou. De ses doigts fins, l'humain l'agrippa avant de l'accueilli entre ses lèvres. 

          Scott lâcha un râle de plaisir quand sa virilité entra dans le tunnel humide de son ami. Il le laissa guider pendant quelques secondes, avant que son statut d'alpha ne prenne le dessus. Il saisit donc les cheveux coiffés de gel de l'humain pour donner la cadence et rythmer la danse horizontale. Scott sentit l'inexpérience de son ami, mais appréciait tout de même cette première fois. Très vite, alors que Stiles continuait à retenir son sexe en otage dans sa bouche, l'alpha sentit son plaisir venir. Il tira donc le visage de son ami hors de portée, et de sa main droite, Scott se finit, libérant son orgasme sur son torse musclé.

          Stiles se pressa de prendre des mouchoirs dans son pantalon à côté, et il essuya le corps de son meilleur ami. Scott voyait le large sourire de l'humain, et cela le fît rire. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu son ami aussi heureux. Ce dernier se posa à côté de l'alpha, et le loup-garou recouvrit l'humain de son bras pour le garder au chaud.

- Sympathique ce rêve, commenta Scott.

- Je l'avoue, rigola Stiles. Je devrais m'y inviter plus souvent.

         Et ils s'endormirent, le sourire aux lèvres.

          Alors que le soleil dépassait la cime des arbres, Scott se réveilla avec un Stiles dans ses bras. Quand il voulu le retirer, l'humain s'agrippa au membre du loup.

- Stiles ? Il faut se réveiller.

- Pourquoi ? chouina-t-il en ne lâchant pas le bras de son ami.

- Parce-qu'on a une rando à faire.

- J'emmerde la rando, j'suis bien là.

          L'alpha tira d'un coup pour libérer son bras et sortit de la tente. il entendit Stiles se plaindre du froid, et l'humain sortit très vite habillé, et recouvert de son plaid et de sa couverture sur les épaules.

- On ferait mieux de manger quelque-chose. Je me sens vidé.

- A ça pour t'être vidé, je ne te le fais pas dire, rigola l'humain en passant devant son meilleur ami pour l'embrasser.

- Stiles ? s'étonna l'alpha. Qu'est-ce que tu...

- Pardon ! Je pensais que ...

- Que quoi ?

- Ba après cette nuit qu'on vient de passer...

- On a juste dormit l'un contre l'autre, Stiles, rétorqua l'alpha.

- Juste dormit ? répéta l'hyperactif. 

- Ba... Oui. 

- Non, Scott, on a pas juste dormit. On a... Prit du plaisir ensemble, expliqua Stiles en montrant les mouchoirs dans la tente.

- De quoi tu parles ? 

- Tu te fous de moi là ? s'emporta l'humain. On a baisé, tu t'en souviens.

          Scott se remémorait de sa nuit. Il se rappelait d'un parfum qui l'avait excité et il sentait comme dans une brume d'euphorie. Mais il pensait à un rêve, pas à la réalité.

- Je crois que mon loup s'est emporté à cause de ton odeur, pensa à voix haute l'alpha.

- Et toi, tu ne voulais pas ? demanda-t-il la voix enrouée.

- Je sais juste que ton excitation m'a excité. Mais, je ne sais pas exactement si je le voulais, avoua le loup-garou gêné.

          Stiles ne répondit rien. Il se retourna et alla vers la jeep pour ouvrir le coffre et alluma le réchaud à gaz pou faire bouillir de l'eau. Scott se sentait perdu. Il savait que l'odeur de phéromones qui dégageait de son ami avait éveillé un appétit chez son loup, mais est-ce que lui, en tant qu'humain était excité ? Jamais il n'avait vécu une telle aventure. Avec Alison, Malia et Kira, tout se passait comme il le souhaitait, il ne perdait pas le contrôle de son loup comme ça.

          Stiles revint vers lui avec un gobelet en carton remplit de café chaud. 

- Merci. Ca va ?

- Je me sens... Je sais pas... Comme souillé par ton loup. Je me sens... ridicule. J'ai toujours voulu...

          Stiles arrêta sa phrase, les larmes lui montaient aux yeux et il se cacha derrière son gobelet en buvant son café brûlant.

- Voulu quoi ? demanda Scott avec son regard de chiot inquiet.

- Laisse tomber. Je crois qu'on a fait une connerie. Que j'ai fais une connerie. Je vais ranger la tente.

          Scott laissa l'humain faire, pendant qu'il buvait son café chaud. Il alluma son portable qu'il avait éteint la veille pour avoir sa soirée tranquille loin de tout comme il avait promis à Stiles. Quand il remarqua les appels manqués de sa mère (treize au total), il s'inquiéta et l'appela. 

- Scott ! J'étais morte d'inquiétude !

- Qu'est-ce qu'il y a maman ?

- Théo ! Il s'est jeté de la fenêtre de votre appartement, annonça Mélissa.

          Scott raccrocha après avoir entendu tout ce que pouvait lui dire sa mère. Il regarda son meilleur ami dont les yeux n'affichaient que de la haine. Envers lui-même, ou envers l'alpha ? Il n'avait pas le temps d'y penser.

- On doit rentrer, Stiles.

- Pourquoi ?

- C'est Théo. Il est à l'hôpital. Il s'est fait défenestré apparemment.

- Et donc, tu veux voler à son secours ? comprit l'humain.

- Comme je le ferai avec n'importe qui. Tu le sais très bien.

- Ouais...

          Stiles rempila toute la tente et la rangea dans le coffre avant de se mettre dans la jeep. Scott rangea le reste dans la précipitation et il démarra en trombe pour faire les quatre heures de route dans le sens inverse le plus vite possible.