Une Colocation Hybride - Teen Wolf

Chapitre 17 : Au pied de la montagne

          Mélissa profitait de la visite de son fils pour lui raconter ses semaines de folie à l'hôpital, en plus du fait qu'Argent emménageait enfin avec elle dans la maison. Ce qui la stressait.

- Pourquoi ?

- Depuis ton père, aucun homme n'est en entré dans ma vie. Et encore moins pour emménager. Est-ce que je vais réussir à reconstruire une vie de couple dans une maison ?

- Laisse les choses se faire, maman, conseilla l'alpha. Toi et Chris, vous avez pris votre temps avant de prendre cette décision. Et je suis sûr que ça se passera bien.

- Oh, tu as pris ta décision pour le cabinet de Deaton ? s'intéressa l'infirmière.

- J'hésite encore. Après j'ai pas trop eu le temps d'y penser. Stiles commençait vraiment à sombrer à cause de l'affaire de Marlene, donc j'ai préféré m'occuper de lui. En plus d'aider Théo à se trouver un job.

- Pense aussi à toi, mon chéri. 

          Scott reçu un message de Stiles, qui lui indiquait qu'il finissait bientôt et qu'il avait hâte de partir.

          L'alpha salua et remercia sa mère avant de prendre la tente pour la mettre dans le coffre de la jeep et il partit vers le commissariat. Sur la route, il reçu un appel de Théo.

- Ouais, Scott, je t'appelle pour t'annoncer que j'ai un entretien, demain. Grâce à toi.

- Génial ! Ne rate pas l'entretien maintenant, rigola l'alpha.

- Ta confiance en moi me surprend, rétorqua la chimère avec une pointe de sarcasme.

- Et c'est pour travailler dans quoi ?

- Serveur. On verra bien comment ça se passe. Profitez bien de votre week-end. T'as pensé à prendre de quoi vous réchauffer ?

- T'inquiète pas. J'ai tout prévu. 

          Et Scott arriva devant le commissariat où un Stiles l'attendait assis sur les marches. Il se précipita dans la voiture et alluma le chauffage. Il était frigorifié.

- Un camping durant la pire période de froid, je pense qu'on a jamais une aussi mauvaise idée, commenta Stiles.

- Aller trouver la moitié d'un corps dans la forêt en pleine nuit alors que le tueur pouvait encore s'y trouver ? proposa Scott le sourire aux lèvres.

- Démarre.

          Sur la route, les deux amis parlèrent de leur journée respective. Stiles ignorait où l'emmenait son meilleur ami, ce dernier ayant tout organisé dans son coin pour que l'humain ne se ménage pas plus qu'il ne le faisait déjà.

          Après plus de quatre heures de route, alors que la nuit avait recouverte le ciel de son voile noir étoilé, ils arrivèrent finalement au pied d'une montagne. Stiles afficha un sourire.

- Notre premier camping, comprit-il.

- Oui. Notre premier quand on avait douze ans, il me semble. Ton père nous avait emmené ici.

- Et on avait pas dormi de la nuit à cause des bruits alentours. Tu pensais à un ours, et moi au Big Foot, se remémora l'humain.

- Du coup, nous allons passer la nuit ici, et demain, rando à la montagne. Voilà le programme.

- J'aime. Bon, on devrait installer la tente, laisse les phares allumés, histoire qu'on voit quelque-chose.

          Le froid rongeait les mains de Stiles, ce qui le mit en difficulté pour installer la tente. Heureusement que Scott résistait au froid ambiant. Il aida donc son ami à planter les sardines au sol. L'humain voyait ses mains prendre une drôle de couleur en plus de trembler. L'alpha s'empara alors des mains de son ami et les réchauffa avec les siennes.

- Même les gants ne réchauffent pas autant que toi, indiqua Stiles d'une petite voix.

          Scott ne répondit rien et proposa à son ami de se mettre dans la voiture, le chauffage à fond, le temps que le loup-garou finisse de monter la tente. Ce dernier galérait, il se sentait comme le jour où il montait le meuble TV dans le salon de l'appartement. Avec un Stiles qui l'observait derrière lui. Une forte impression de déjà-vu qui le fît rire. 

          La tente à peine installée, Stiles se précipita à l'intérieur avec une lampe à dynamo et des couvertures. Scott y entra et surprit l'humain enroulé dans un plaid et une couverture.

- Ca va le rouleau de printemps ? 

- Le rouleau d'hiver, plutôt, rétorqua Stiles. Quelle idée on a eu. Je vais mourir gelé.

- Mais non, t'inquiète pas. Ma chaleur corporelle réchauffera la tente. Elle n'est pas très grande, donc ça devrait se faire rapidement, expliqua l'alpha.

- Ce serait plus rapide dans tes bras, dit Stiles avant de se retourner.

          Scott entendit les battements de cœur de son ami et remarqua l'accélération de son rythme cardiaque. 

- Ca ne me dérangerait pas si tu as besoin de te réchauffer, rassura l'alpha.

- Non, t'inquiètes. C'était juste une blague de merde, tu en as l'habitude.

- Je vais préparer la boustifaille dans le coffre de la jeep. J'ai pris des noodles ça te va ?

- Bonne idée. Je meurs de faim.

          Scott sortit de la tente pour se diriger vers la voiture. Il ouvrit le coffre et alluma le réchaud à gaz dans le coffre. Il mit une casserole qu'il remplit d'eau de bouteille et attendit sagement que cela bout. Assis sur le rebord du coffre, il regardait la montagne. Le sommet semblait toucher le ciel noir. Etait-ce une bonne idée ? Il voulait faire plaisir à son ami qui avait bien besoin de se ressourcer. 

          Mais ce n'était pas la seule raison. Scott savait qu'ici, jamais Stiles ne pourrait fuir ses responsabilités, et devrait répondre aux questions que le loup-garou comptait lui poser depuis leur repas au restaurant. Il avait fui et s'était refusé de répondre. Demain, durant leur randonné, il ne pourrait pas fuir, et c'était le but.

          L'eau prête, il la versa dans les noodles et entra dans la tente, où un Stiles frigorifiait s'empressa de saisir son plat pour se réchauffer les mains. Et ils mangèrent en silence. Scott réfléchissant à ses paroles pour le lendemain.