Chapitre 18 : Incompréhension

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          Théo s'ennuyait.

          Pas le petit ennui. L'ennui qui provoque la remise en questions sur toute sa vie.

          Il se prépara un sandwich, regarda la télévision, mais rien d'intéressant d'était diffusé. Donc, il s'ennuyait. Il commença alors à scroller sur son téléphone à la recherche d'une conquête d'un soir. Et quand il débuta une conversation avec une fille, une main s'empara de son téléphone de manière délicate. Stiles.

- T'es pas censé être en train de faire du camping toi ? trouva à dire Théo.

- Je me sentais pas très bien. Il faisait froid. Donc je suis rentré, dit calmement Stiles.

- Et Scott ?

- Pourquoi tu t'intéresses à Scott ? Tu n'aimes pas que je sois là ?

          Stiles poussa Théo contre le canapé, et se mit à califourchon sur la chimère. Cette dernière se sentait comme cette fois là dans la salle de bain. Surtout quand il regardait au fond des yeux whisky de l'humain. Les mêmes yeux, mais pas le même regard.

          Quand il voulu repousser Stiles, ce dernier prit les mains de la chimère pour les plaquer sur le canapé au dessus de la tête de Théo.

- Tu ne m'as toujours pas répondu.

- Pour ?

- La question que je t'ai posé dans la salle de bain la dernière fois ?

          Théo ne se souvenait pas de quoi il parlait. Enfin, si. Il savait de quelle question il était mention, mais il fît son ignorant.

- As-tu envie de moi ? demanda d'une voix suave l'humain à la force décuplée.

- Je ne crois pas, non.

- Alors pourquoi suis-je ici ? questionna-t-il en se rapprochant du visage de la chimère.

- Bonne question, tiens. Qu'est-ce que tu fous ici ? Sur moi ? s'emporta Théo en tentant de se défaire de l'emprise de l'humain.

- Si je suis là, c'est parce-que tu le veux, expliqua-t-il. Je viens dès qu'on pense à moi.

- A toi ?

- As-tu envie de moi ? demanda à nouveau Stiles dont le souffle chaud caressait le visage de son interlocuteur. Et ne mens pas. J'entends les mensonges.

          Théo voulut saisir son téléphone pour appeler Scott. Mais, il avait les mains prises. Et son loup/coyote refusait de se manifester. Comme si ses pouvoirs ne répondaient plus face à la présence de Stiles. Ou de ce qui ressemblait à Stiles.

- C'est un rêve, comprit Théo. Comme la fois dans la salle de bain. J'ai dû m'endormir en scrollant mon téléphone, se rationalisa la chimère.

- Si c'est un rêve, tu ne devrais pas pouvoir lire, il me semble ? demanda-t-il.

- Il me semble, en effet.

          Stiles, ou ce qui avait pris son apparence, prit le téléphone de Théo et écrivit quelque-chose dessus. Il montra le brouillon de SMS que Stiles avait tapé et il lit distinctement : "As-tu envie de moi ?".

          Il ne rêvait pas. Comment était-ce possible ? Il tenta de se débattre, maintenant que ses mains étaient libres, celles de Stiles étant sur le téléphone. Mais très vite la chose reprit son emprise en appuyant une seule main sur le torse de la chimère. Stiles se pencha, son souffle chaud caressait encore le visage d'incompréhension de Théo, et il commença à lui mordiller le cou. 

- Lâche-moi ! 

- Détend-toi ma petite chimère, ordonna Stiles en se redressant. Je sais que ton loup est affamé. Je le sens, dit-il en reniflant son corps. Et tu as envie de moi.

- Tu te répètes beaucoup trop à mon goût.

          Théo releva sa jambe et son genoux droit frappa le dos de Stiles qui parti en avant. Théo saisit la tête de Stiles et lui donna un coup avec son front. L'os du nez craqua à son contact violent. La chimère l'avait senti et entendu. Le Stiles s'effondra au sol, hors du canapé d'angle. Mais il rigolait.

- Alors, comme ça, toi c'est la violence qui t'excite ? remarqua-t-il en se relevant.

          Stiles remua son nez, accompagné d'un craquement d'os à chaque mouvement. Il ne saignait pas. Il n'était définitivement pas humain. 

- Moi aussi, je peux être violent. 

          Stiles chopa le cou de Théo et le projeta contre la fenêtre du salon. Cette dernière se fissura suite à l'impact. Une toile d'araignée se dessinait.

- La violence m'excite aussi, si ça t'excite, ma petite chimère, expliqua Stiles en s'avançant à pas lent.

          Théo se releva et tenta de donner un crochet du droit à l'humain, mais ce dernier le bloqua et il lui donna un coup de pied qui fît traverser la chimère à travers la fenêtre. Théo se retenait sur la rembarde. Mais Stiles derrière lui le chopa à nouveau et le souleva.

          La chimère vît de ses propres yeux la chute. Il se vît dépasser la barrière de sécurité et son corps se rapprochait du bitume au bas de l'immeuble. Ses yeux ne virent plus qu'un voile noir quand son crâne rencontra le sol.

Une Colocation Hybride - Teen WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant