Chapitre 23 :

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11 Aout 1993, Etats-Unis, New York.

Jonathan entra enfin dans la circulation de New York. Il avait roulé quasiment 4h depuis Boston. Et toute cette route pourquoi ? Car sa patronne voulait qu'ils aillent voir la police de New York par rapport à un meurtre. Elle voulait savoir s'il y avait un lien avec un meurtre qui avait eu lieu à New York il y a quelques jours.

Donc le voilà, à New York pour le travail, au lieu d'être chez lui à aider sa femme à préparer la rentrée scolaire de leur fille.

Sentant un nouveau mal de tête apparaitre, il attrapa un cachet que son médecin lui avait conseillé. A force de faire des insomnies, Lilian et lui avaient fini par avoir de grosse migraine et forte douleur au cou et au dos. Leur médecin leur avait conseillé d'aller voir un spécialiste si cette situation continuait.

Sauf que Jonathan ne voyait pas ce qu'ils pourraient dire au spécialiste. Que depuis des jours, ils avaient l'impression d'être en immense danger ? Que des cauchemars hantaient chacune de leur nuit ? Qu'ils pouvaient passer des heures à se regarder dans le miroir, ayant l'impression de fixer des inconnus ? Ou alors que à chaque fois que sa patronne, Madame la Commissaire Hernandez, appelait James Taylor, un collègue, Jonathan se retournait instinctivement ?

Puis il y avait Lise. Le père de famille voyait bien que sa fille avait remarqué leurs comportements étranges. Et qu'elle était perdue face à cela. Faut dire que d'un coup, ses parents étaient devenus hyper protecteurs, et avaient du mal à laisser sortir voir ses amis. Alors que ses amis étaient tout simplement les enfants des voisins. Mais à chaque fois qu'elle sortait, Jonathan se mettait dans le jardin et l'observait, ne la quittant jamais des yeux. Et si par malheur elle quittait son champ de vision, il hurlait son prénom jusqu'à qu'elle revienne. Et Lilian faisait exactement la même chose.

- Putain, Peterson c'est le troisième que tu prends en 4h !

Jonathan sursauta et se tourna vers sa collègue : l'agent Ross. Daisy Ross était une femme dans la quarantaine, les cheveux bruns toujours tiré dans une queue de cheval stricte. Et elle et Jonathan ne s'étaient jamais entendus. Surement car ils étaient trop opposés. Jonathan était du genre à tout prendre un peu à la légère, préférant écouter les détenus. Et Daisy était la flic stricte et préférant laisser les détenus des heures dans la salle d'interrogation avant de venir leur parler.

Le policier avait plusieurs fois dit à sa patronne qu'il ne pouvait pas travailler avec Daisy. Et il était certain que Daisy avait fait la même chose. Et pourtant, Hernandez ne voulait rien entendre. Leur patronne trouvait qu'ils formaient une bonne équipe et en plus, ça la faisait rire car ils faisaient vraiment la paire ''le gentil flic et le méchant flic''.

- J'ai mal à la tête, grogna-t-il.

- Et tu conduis, lui rappela Daisy, je ne veux pas finir dans le décor car tu es shooté aux médocs.

- Je suis le meilleur conducteur de l'équipe ! Répliqua Jonathan.

- Tu parles, c'est un miracle que tu ais eu ton permis, siffla Daisy.

- N'importe, soupira Jonathan, dans quel bureau on doit se rendre déjà ?

- Celui de Manhattan, répondit-elle.

Il hocha la tête et commença à circuler dans cette ville immense. C'était vraiment très différent de Boston et Jonathan était quelque peu désorienté par ces immeubles immenses et le nombre de personnes qu'il y avait. En plus, elles étaient toutes différentes, avec des looks tous aussi différents. Il préféra donc conduire prudemment, et ils mirent au moins 30 minutes à arriver dans le quartier de Manhattan.

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