[Fukuzawa xR] Where I belong

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A/N : Et voici un court OS pour rendre hommage à un personnage qui n'est encore jamais apparu dans ce livre! J'espère qu'il vous plaira, surtout ^^

J'espère que ça fera tout particulièrement plaisir à shinythreat, sachant que c'est un peu pour elle que j'ai écris ceci en premier lieu XD Bonne lecture à tous <3

A force de tourner en rond, elle avait finalement dû se rendre à l'évidence.

Elle s'ennuyait ferme. Elle avait depuis longtemps terminé son travail pour aujourd'hui, avait même pris de l'avance pour les prochains jours, son bureau personnel resplendissait de milles feux comme le reste de la pièce en somme, et le calme qui régnait dans l'agence, qui l'avait un temps satisfaite après la journée de course qu'elle venait de passer, avait fini par la lasser.

Elle se contentait de regarder par la fenêtre les quelques lumières des voitures, qui passaient dans la rue en contrebas sans qu'elle ne les aperçoive pour autant, sachant qu'elle était au quatrième étage.

Ses doigts jouaient distraitement avec le même stylo depuis cinq bonnes minutes, et les secondes qui s'écoulaient au rythme de la trotteuse de l'horloge lui paraissaient durer des heures entières.

Tous les autres membres de l'agence étaient partis depuis longtemps, au moins deux bonnes heures si elle se souvenait bien. Mais elle attendait toujours, dans l'espoir d'enfin voir apparaître la personne qu'elle attendait ainsi.

Le patron de l'agence, Fukuzawa Yukichi, restait comme à son habitude pour terminer son travail. Et Eiko, en bonne petite amie, l'attendait afin qu'ils puissent rentrer ensemble. Seulement, ce soir-là, les "heures supplémentaires" duraient beaucoup plus longtemps que d'ordinaire.

Même Kunikida était rentré chez lui, c'était dire.

La jeune femme se décida finalement à lever ses fesses de sa chaise, lorsque, suite à une mauvaise manipulation, son stylo auparavant dans ses doigts avait fini par voler à travers la pièce. Comme prévu, rester assis trop longtemps n'arrangeait en rien l'état de son pauvre dos, d'ores et déjà malmené par la journée qu'elle venait de passer.

Elle contourna sa chaise, puis son bureau, et dû se mettre à quatre pattes pour réussir à récupérer son stylo favori, celui que Ranpo lui avait acheté pour une occasion dont elle avait cependant oublié les tenants exacts.

Le brun était aussi attaché à elle qu'il l'était à Fukuzawa, tant et si bien qu'Eiko était persuadée qu'il les considérait tous les deux comme un père et une mère. Ce qui ne la dérangeait absolument pas, bien au contraire.

Ranpo était comme un fils pour elle, après tout.

En déposant soigneusement le stylo nouvellement récupéré sur son bureau, la jeune femme décida finalement d'agir, au lieu d'attendre indéfiniment sans rien faire. Il n'était de plus pas exclu que Yukichi se soit endormi à même son bureau, au beau milieu des papiers qu'il n'avait pas terminés de remplir.

En règle générale, elle le laissait finir de travailler tranquillement, mais présentement elle n'avait pas la patience nécessaire à ceci. Elle éteignit la lumière du bureau principal de l'agence, et s'engouffra dans le couloir qui menait à celui de son compagnon.

Le filet de lumière qui passait sous la porte témoignait de la présence de Fukuzawa à l'intérieur. Lorsqu'elle tendit l'oreille, le bruit d'un stylo qui gratte le papier pouvait être entendu, signe qu'il était toujours bien réveillé.

Et qu'il n'avait toujours pas terminé son travail, déduisit-elle avec une moue contrariée. Décidant de ne pas toquer, la jeune femme actionna à la place la poignée de la porte, pour ensuite pousser cette dernière lentement, la chaude lumière de la pièce l'accueillant aussitôt.

Yukichi était bien là, derrière son bureau et à moitié dissimulé par plusieurs piles de papiers, à faire glisser sa plume sur un énième rapport. Elle savait qu'il l'avait entendue, malgré le fait qu'il n'ait pas relevé la tête pour s'assurer qu'il s'agissait bien d'elle.

Il le savait, tout simplement.

Une fois la porte refermée derrière elle, elle s'approcha silencieusement de l'homme aux cheveux blancs-gris, s'arrêtant à quelques pas de ce dernier, jetant un œil aux différents dossiers qui alimentaient gracieusement les montagnes de papier.

Il avait quasiment terminé, de ce qu'elle pouvait constater. Il ne lui restait qu'une seule pile, qui n'avait pas l'air trop compliquée à remplir. Elle aurait très bien pu l'aider dans sa tâche, mais elle savait qu'il préférait tout faire lui-même.

Et puis, elle n'était peut-être pas la personne de référence en ce qui concernait le remplissage de rapports...

Résignée, Eiko décida à la place de s'avancer encore un peu plus, ses jambes touchant presque les accoudoirs de la chaise sur laquelle était assis son petit ami. Sans que rien ne soit prononcé, celui-ci délaissa un instant son travail, recula son siège et attendit, établissant finalement un contact visuel avec la jeune femme.

La fatigue se lisait littéralement dans ses yeux. Eiko prit le temps de déposer un baiser sur le front de l'homme, dont les traits crispés se détendirent presque aussitôt, seulement pour venir prendre place sur ses genoux, répondant avec joie à l'invitation silencieuse.

Une fois ses jambes passées de chaque côté de celles de Fukuzawa, ses fesses bien calées sur les genoux de ce dernier et ses bras entourant la taille de son amant, Yukichi avança de nouveau sa chaise, la replaçant dans la position qu'elle occupait précédemment, et se remit au travail, son stylo grattant de nouveau le papier des rapports.

Sa main libre était désormais posée sur la taille d'Eiko, cette dernière n'hésitant pas une seule seconde à se blottir de tout son soûl contre la forme chaleureuse de Yukichi, enveloppée de la senteur familière et réconfortante de son petit ami.

Considérant le fait qu'elle était bien plus petite que lui, son visage atteignait tout juste l'épaule de Fukuzawa, sur laquelle elle reposa la partie supérieure de sa joue, pas assez grande pour en déposer l'intégralité.

Seulement là, parfaitement installée sur les genoux de celui qu'elle aimait, elle laissa ses yeux se fermer, la force que ses bras exerçaient sur la taille de Yukichi s'amenuisait progressivement à mesure que le sommeil venait la chercher.

La main qui caressait doucement le bas de son dos continuait distraitement à effectuer sa tâche, alors que son propriétaire finissait lentement mais sûrement ce qui lui restait à terminer.. En entendant la respiration de la jeune femme ralentir, signe qu'elle était arrivée au pays des rêves, il risqua un œil dans sa direction, baissant la tête, découvrant son visage endormi à quelques centimètres du sien, lui arrachant un doux sourire.

Lorsqu'elle se blottissait contre lui ainsi, elle ressemblait à s'y méprendre à un petit chat. Et Dieu seul savait à quel point il adorait ces animaux.

Ramenant sa main afin de chasser une mèche de cheveux qui était tombée devant les yeux clos d'Eiko, Fukuzawa prit néanmoins le temps de déposer un baiser sur le front de cette dernière, comme pour rembourser celui qu'elle lui avait donné il y quelques instants.

Maintenant qu'il n'était plus tout seul, le courage nécessaire pour terminer ce qu'il avait à faire lui était revenu. 

La présence de son chat préféré à ses côtés valait toute l'énergie du monde, après tout. 

Cette présence qui lui rappelait où était sa place.

Bungou Stray Dogs x Reader // One-ShotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant