Prologue

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Il est dix-sept heures et je suis encore en train de faire mes cartons, c'est ma routine maintenant depuis quelques semaines. Je passe mon temps libre à faire des cartons mais je suis tellement excitée que je ne me plains pas. Dans 2 semaines j'emménage avec Valentin. Ça va faire un peu plus de 3 ans maintenant qu'on est en couple et on va enfin pouvoir vivre ensemble.

Déjà 3 ans qu'on file le parfait amour, bon bien sûr on a comme tous les couples des hauts et des bas mais on se réconcilie toujours et c'est ça le plus important au fond. C'est de toujours réussir à surmonter les difficultés. On est incapable se faire la tête trop longtemps donc on s'est toujours promis que même si on se disputait on se dirait toujours bonne nuit et je t'aime en allant se coucher parce qu'on ne sait jamais de quoi demain sera fait.

J'essaye pour la deuxième fois aujourd'hui d'appeler Valentin mais c'est encore une fois le répondeur qui m'accueille. Ça ne m'étonne pas, il est de plus en plus débordé par son travail en ce moment. Je voulais savoir ce qu'il avait envie de manger ce soir mais comme il ne répond pas, c'est moi qui vais choisir.

Je me dirige vers ma mini cuisine et me plante devant le frigo lequel se trouve les numéros des restaurants dans lesquels je préfère commander. Au bout de quelques secondes mon regard se pose sur celui du restaurant italien à quelques rues de chez moi. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de manger leurs pâtes aux truffes, une tuerie. Rien que d'y penser j'en ai l'eau à la bouche et je sais que Valentin aime ça autant que moi, sûrement grâce à ses racines italiennes. Va pour l'italien !

Vingt et une heures, toujours aucune nouvelle. Je lui envoie encore un message, j'essaie encore de l'appeler mais rien. Il y a un truc qui cloche. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Ou alors il a tout simplement oublié qu'on avait prévu de manger chez moi ce soir et il est rentré se coucher ? Ce serait possible vu sa capacité à tout oublier.

Je me réveille avec le corps en vrac ma nuque me fait un mal de chien, lorsque j'essaye de tendre le cou mon regard se pose dans la cuisine et je mets quelques instants avant de me rappeler les événements d'hier soir. Les deux assiettes de pâtes aux truffes sont toujours sur le comptoir de ma cuisine à nous attendre. J'ai dormi sur le bar et je risque de la payer cher pendant quelques jours parce que ce n'est certainement pas plus confortable que mon lit. J'attrape mon téléphone et peste en me rendant compte qu'il n'a plus de batterie et qu'il ne veut plus s'allumer. Je le branche et attend qu'il s'allume pour m'annoncer que j'ai plusieurs messages et appels manqués de Valentin mais rien.

Le néant.

Cette fois je suis sûre que quelque chose ne va pas, il ne m'aurait jamais laissée sans nouvelles alors qu'on devait manger ensemble hier soir. On est samedi donc il ne travaille pas aujourd'hui et c'est tant mieux parce que ça veut dire qu'il est chez lui. J'enfile mon manteau en regardant l'heure : 10h32, il devrait déjà être réveillé. Je dévale les marches de mon immeuble et attrape un bus de justesse, la boule au ventre et avec l'impression d'un étau qui se resserre autour de ma gorge. J'ai un très mauvais pressentiment.

Quand le bus s'arrête, j'arrive en courant en bas de son immeuble en moins de cinq minutes alors qu'il m'en faut presque dix habituellement en marchant normalement. Le concierge me reconnaît et me salue d'un signe de tête que je lui rends rapidement. Je monte dans l'ascenseur et la montée jusqu'au sixième étage me paraît durer une éternité. Une fois arrivée je martèle la porte de coups comme une folle pendant un moment avant de me rendre à l'évidence. Il n'est pas là.

Mais alors où il peut être ? A l'hôpital ? Des sueurs froides me parcourent l'échine quand une autre idée me vient à l'esprit. Je descends au cinquième et toque à l'appartement en dessous de celui de Valentin, celui de son père, en espérant que lui soit là. Il en saura certainement plus que moi sur où peut bien se trouver son fils. La porte s'ouvre à la volée alors que je m'apprêtais à m'énerver une nouvelle fois sur celle-ci.

The p̶e̶r̶f̶e̶c̶t̶ weddingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant