The p̶e̶r̶f̶e̶c̶t̶ wedding

Chapitre 11

- Bon alors qu'est ce que tu avais de si important à me dire ? je demande en riant.

Iris me sourit et se lève pour me faire la bise avant que je ne prenne place face à elle.

- J'ai déjà commandé pour nous. elle m'informe en jouant avec son verre pour cacher le fait qu'elle ne tient pas en place, mais je la connais depuis assez longtemps pour savoir qu'elle va lâcher une bombe plus grosse qu'elle dans quelques secondes.

- Super parce qu'aujourd'hui, c'est la course, faudra que je te raconte le rendez-vous que je viens d'avoir avec, tu sais qui.

Iris se rembrunit presque immédiatement, mais elle se contente de hocher la tête plutôt que de faire une remarque.

- Aller maintenant crache le morceau, j'attends moi ! je la relance en espérant que sa bonne humeur soit de retour.

Et ça fonctionne puisque je vois son visage s'illuminer sous mes yeux en direct.

- Tu te souviens de mon cerbère de patron ?

- Comment l'oublier, tu t'en plains tout le temps ! je hausse les sourcils.

- Et bah devine quoi ? elle me demande avec un grand sourire en se penchant vers moi.

- Il est mort et tu vas pouvoir aller danser sur sa tombe ?!

Elle fait la moue et me dévisage en laissant le silence s'éterniser dans un effet dramatique.

- Il m'a embrassé.

- Pardon ?

Iris hoche la tête en souriant de toutes ses dents pour me confirmer que j'ai parfaitement bien compris ce qu'elle vient de dire. Moi, je me recule au fond de mon siège les yeux et la bouche si grande ouvertes que je dois ressembler à un poisson hors de l'eau.

- Mais quand ? je demande.

- La semaine dernière... elle m'avoue à moitié honteuse.

Alors celle-là, je ne l'avais pas vu venir !

- Et tu ne m'as rien dit ? je m'étonne en me redressant sur ma chaise.

Iris lâche son verre pour se triturer les mains d'un air nerveux.

- Je n'avais pas vraiment pris ça au sérieux. C'était un soir où il m'avait encore fait travailler tard, il ne restait plus que nous au bureau et quand je suis allé le voir pour lui remettre tout ce que je venais de faire ne me demande pas comment, mais ça a dérapé. J'ai mis ça sur le compte de la fatigue, du trop-plein de stress ou de la colère, mais ensuite, il y a eu des regards au bureau. On a pas du tout reparlé de ce qui s'était passé, mais hier, on s'est de nouveau retrouvé seuls dans son bureau et cette fois, c'est moi qui l'ai embrassé sur un coup de tête.

- Donc c'est lui qui t'a embrassé la première fois ?

- Oui. elle rougie.

- Et tu l'as repoussé ou tu l'as embrassé aussi ?

- Ni l'un ni l'autre à vrai dire. Je n'ai juste pas réagi parce que j'étais sous le choc.

- Mais tu l'as quand même embrassé hier. je souris.

- Oui, c'est vrai, mais il m'a rendu mon baiser.

- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi alors qu'il te faisait vivre un enfer-là subitement, il t'embrasse ?

- Écoute, je n'en sais rien non plus parce que pour tout t'avouer, on a pas beaucoup parlé quand on était dans son bureau.

- Attends parce que c'est aller plus loin qu'un simple bisou ? je m'exclame ébahie.