chapitre 16 : comme dans les films

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J'arrive aux urgences et mets rapidement mes gants.

- bagarre. Un blessé grave et deux autres moyennement, lance le pompier.

- où est Stéphanie ?, Me demande Nina.

- si elle n'est pas à son poste ce n'est pas de ma faute. Je suis interne et elle aussi, chacun doit connaître ces responsabilités.

Je retiens un sourire de satisfaction d'avoir dit ce que je pense et m'occupe du patient.

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Nina me prend à l'écart après qu'on est stabilisé le patient et me regarde en croisant les bras.

- toujours aucune nouvelle de Stéphanie ?

- non et je...

- j'ai compris.

Elle m'a encore coupé la parole...

- elle n'a pas le droit de quitter son poste comme ça. Je te mets la "faute " dessus tout simplement parce que tu es son binôme. Vous n'êtes pas en compétition. Vous devez travailler en équipe.

Je fronce les sourcils sachant très bien que Stéphanie ne pense pas du tout comme ça.

- est ce que tu pourrais aller la chercher s'il te plaît ?

- mais on a plus besoin de moi ici !

- Orh! Alexandra, c'est ordre! Retrouvé ta collègue !

Nina me regarde méchamment avant de me tourner le dos. J'ai envie de crier que ce n'est pas à moi de faire ça, mais je pars quand même à la recherche de Stéphanie.

Le docteur Melendez m'a demandé de m'affirmer, je n'y arrive pas encore.

De toute façon, tout est plus facile avec le docteur Melendez.

Je longe les couloirs agacés et j'arrive au toilette où j'en profite à me rincer le visage.

Lorsque je me regarde dans le miroir, je me demande ce que les hommes trouvent chez moi. À cause de mes rythmes excessifs, j'ai des cernes sous les yeux. La peau pâle car je n'en prend pas soin plus que ça.

Flore est beaucoup plus jolie que moi.

J'appercois le reflet d'autres choses dans le miroir et quand je me retourne,je remarque la main qui dépasse du bas de la porte d'une cabine. J'ouvre immédiatement et trouve Stéphanie, inconsciente,les yeux revulsés.

La panique monte en même temps que le réflexe de vérifier son pou. Son coeur bat encore mais faiblement. Malgré mon dégoût des contacts physique, je prends Stéphanie par les épaules et la sort de là.

Arrivé au couloir, une infirmière vient tout de suite m'aider et je n'ai vraiment pas comment j'ai fait pour bouger tout ce temps. Je suis tétanisé par la peur et un sentiment de culpabilité.

Peut être que si je l'avais trouvé plus tôt...

Entre l'intervention des autres infirmiers et d'un médecin dont je ne connais pas le nom, Stéphanie a été séparé de moi et je suis resté assise au sol pendant un bout de temps encore.

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Je cogne et entre dans la chambre de Stéphanie qui me fusille du regard.

- au moins tu es réveillé.

- je croyais que tu ne savais pas faire de blagues !

- je...je ne faisais pas de blagues.

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