One Step - Kagehina Spiderverse

Chapitre 7

Cela faisait désormais plus d'une semaine que Shoyo ou plutôt, Spiderman, retrouvait son amant discrètement après les cours. Il leur arrivait de discuter pendant des heures, ou alors de n'avoir seulement le temps de se saluer car le devoir appelait le héros. Il n'avait rien dit à son meilleur ami, Tobio lui cependant, avait tout confié à Kei qui n'approuvait absolument pas cette relation et la qualifiait même de « toxique ». Il n'était déjà pas le fan numéro 1 de Spiderman, et ça n'allait pas s'arranger. Il ne cessait de blâmer son ami tout en répétant : « Mais bon après c'est ta vie tu fais ce que tu veux. Mais... » et il renchérissait avec des arguments toujours plus recherchés. Tobio n'y prêtait pas vraiment attention, il se disait simplement que son ami tenait à lui et voulait le protéger, et que c'était la seule chose qui comptait. Ce que les deux tourtereaux ne savaient pas, c'est que lors de leurs retrouvailles secrètes, des yeux mal intentionnés les observaient attentivement. Un soir, alors que Shoyo se rendait au point de rendez-vous habituel, il ne trouva pas le garçon aux cheveux bruns. Pourtant, son sac était là. Il s'approcha et découvrit une enveloppe sur laquelle « Pour Monsieur Spiderman » était inscrit. Il l'ouvrit.

« Mon très cher Spiderman,
       Comme je te l'ai dit, ta tête doit valoir cher sur le marché, mais tu sais, les humains « normaux » comme ton petit ami ou moi-même, ça se vend très bien aussi, mieux que tu ne l'imagines. Tu peux penser ce que tu veux, que je suis un monstre, ça m'est égal, mais c'est ta vie ou la sienne. Je te laisse le choix, mon ami, tu as vos sorts entre les mains.
                              Avec tout mon amour, Le Bouffon »

Et au dos, une adresse et une heure étaient inscrites. Que ce soit Tadashi, sa tante ou même Tobio, personne n'aurait reconnu Shoyo à ce moment précis. Fou de rage, il fonça directement au lieu indiqué, sans prêter attention à l'heure, n'ayant pour seul but d'assassiner quiconque toucherait à un seul cheveu de cette chevelure brune qu'il appréciait tant voir. Le lieu prescrit était une sorte de vieil entrepôt abandonné éloigné du centre ville. Spiderman enfonça la porte d'un violent coup de pied et se retrouva plongé dans l'obscurité.

-C'EST BON JE SUIS LÀ, LIBÈRE LE MAINTENANT !!! hurla-t-il

Des dizaines de lumières s'allumèrent, aveuglant d'abord le jeune garçon, puis il vit celui qu'il était venu chercher, au milieu de l'unique pièce, ligoté à une vulgaire chaise. Il courut vers lui, mais Tobio, en pleurs, lui faisait des signes de tête affolés. Alors soudain, Spiderman vola jusqu'à l'autre bout le l'immense pièce, frappé par l'engin volant de son ennemi.

-Hop, hop, hop, je le laisse partir uniquement si tu me donnes ta vie en échange ! Un marché est un marché, Spiderman. déclara la voix stridente du bouffon

Le rouquin se releva en s'appuyant au mur.

-Ça va, c'est bon. Tue-moi si tu veux, mais laisse-le en vie. dit-il

-NON ! NON PARS ! criait Tobio

Il fut directement calmé par le bouffon qui l'assomma d'un seul coup de poing.

-Je parle avec mon ami l'araignée, jeune homme, on ne t'a jamais appris à ne pas couper la parole ? dit-il en tapotant le crâne du brun inconscient

Seulement voilà, il venait de baisser sa garde et un missile humain fonçait droit sur lui, les deux pieds joint en avant, le percutant en pleine face et l'envoyant s'écraser contre le mur opposé. Spiderman atterrit sur le planeur, qui se mit à voler dans toutes les directions, comme pour le faire tomber volontairement. Alors l'araignée sauta, se retourna, lança deux toiles qui s'accrochèrent à chacune des extrémités de l'objet, et réunissant toutes ses forces, fit s'écraser le planeur au sol. Plusieurs pièces volèrent, et le garçon acheva l'objet en retombant dessus et l'écrasant de tout son poids. Essoufflé, il se retourna vers Tobio, et le voyant inconscient, se précipita vers lui. Mais il fut une fois de plus interrompu. Le bouffon, de nouveau sur pieds, s'était interposé et se battait désormais avec le héros. Les coups des deux adversaires étaient aussi rapides les uns que les autres, leurs forces respectives s'égalaient, ce qui effrayait légèrement Shoyo qui n'avait, auparavant, jamais été confronté à un adversaire si compétent.