Chapitre 11 : Aurore et son père se réconcilient vingt plus tard.

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Pierre : Je voulais m'excuser pour le mal que je t'ai fait Aurore.
Aurore : J'ai compris que t'étais désolé mais les excuses ne font pas tout.
Pierre : J'aimerai tellement revenir en arrière.
Aurore : On peut pas, t'es venu pour me dire ça ? Ca fait vingt ans que je les entends tes excuses qui ne valent rien, je crois que j'ai compris. Tu fais des promesses mais tu les tiens même pas.
Pierre : Je regrette tellement de t'avoir foutue dehors, Marie et moi avons divorcés parce qu'elle supportait pas ton départ.
Aurore : Ca t'étonnes ? T'es qu'un égoïste qui pense qu'à ta gueule.
Pierre : Aurore !
Aurore : Quoi !
Pierre : Tu peux penser ce que tu veux mais c'était plus compliqué que ça.
Aurore : Vas-y explique moi ! Je veux les entendre tes excuses bidons.
Pierre : Je voulais pas que tu sois flic parce que j'avais peur pour toi, une femme dans la police t'imagine bien. J'avais peur qu'il t'arrive quelque chose et que les gens profitent de toi.
Aurore : Tu vois c'était pas le cas, ça a pas toujours été facile c'est sûr mais j'ai réussi à m'imposer parmi tous ces hommes, à leur prouver qu'une femme avait sa place autant qu'eux.
Pierre : J'ai pas été capable de te le dire mais j'avais peur pour toi et je croyais qu'à te posant un ultimatum t'allais abandonner ton rêve, je me suis trompé.
Aurore : Et j'ai claqué la porte pour poursuivre mon rêve. Mais j'avais pas besoin de plus si maman et toi vous seriez venus me dire que vous acceptez mon choix, je serai rentrée avec vous.
Pierre : On a merdé enfin surtout moi.
Aurore : Je t'en ai beaucoup voulu à l'époque et je t'en veux toujours.
Pierre : Je comprends, j'avais peur et au lieu de te le dire je t'ai perdu.
Aurore : Oui. J'avais déjà mon petit caractère à l'époque.
Pierre : Petit, il faut vite le dire.
Aurore : Pas faux.
Pierre : En tout cas vous formez un beau couple avec William.
Aurore : Merci, il est tellement attentionné avec moi surtout en ce moment.
Pierre : Je sais j'ai vu, il a l'air parfait.
Aurore : Il l'est.
Pierre : Tu l'as rencontré où ?
Aurore : A Paris, six mois après mon installation, on s'est croisé à une soirée, j'étais avec Raphaëlle une amie à moi et lui avec Samuel, dès que je suis rentrée, je suis tout de suite tombée amoureuse de lui, on a discuté, il m'a invité a danser, on se revoit le lendemain pour mieux apprendre à se connaître et on n'échange notre premier baiser, on ne se quitte plus, je savais déjà que ce serai l'homme de ma vie, on se marie un an plus tard et dans la foulée Sofia puis Manon un an après. Et vingt ans après on est toujours aussi complice et toujours autant amoureux.
Pierre : Elle est trop belle votre histoire.
Aurore : Merci.
Pierre : Il est ton pillier en quelque sorte.
Aurore : En quelque sorte oui surtout en ce moment, parce qu'entre la mort de maman et ton retour dont je me serai bien passé.
Pierre : Je suis désolé pour tout. Mais ton mari avait raison on n'avait besoin de se dire les choses pour aller de l'avant.
Aurore : Comment ça mon mari avait raison ?
Pierre : Il est venu me voir pour me prévenir que Marie était morte et que ça serait le moment qu'on enterre la hache de guerre et surtout qu'on parle, sur ses conseils j'ai débarqué, c'est pour ça que je suis ici.
Aurore : Il t'a vraiment dit ça ?
Pierre : Oui.
Aurore : Ok, ça m'a fait du bien de te parler, j'ai eu les réponses à mes questions, je t'en veux plus mais il va me falloir encore un peu de temps pour entièrement te pardonner.
Pierre : C'est déjà pas mal surtout venant de toi.
Aurore : Comment ça venant de moi ?
Pierre : T'as pas un caractère facile.
Aurore : Je sais, William me le dit souvent.
Pierre : En tout cas t'as de la chance d'être aussi bien entouré et j'aimerai bien apprendre à connaître William et mes petites filles.
Aurore : Ecoute je t'ai pardonné, je t'en veux plus mais on va pas se faire des dîners en famille toutes les semaines.
Pierre : Tu me diras quand tu voudras me revoir.
Aurore : Je te tiens au courant, voilà.
Aurore rentre chez elle et retrouve William qui l'attend sur le canapé.
William : Ton père est toujours en vie, tu l'as pas tué ?
Aurore : Non enfin pas pour l'instant.
William : Ca s'est passé comment ?
Aurore : Pas trop mal, excuse moi mais j'ai pas trop envie d'en parler.
William : Tu sais que je suis là.
Aurore : Oui, je vais aller me reposer je crois que j'en ai besoin.
Aurore part s'enfermer dans la chambre, William a bien remarqué que sa femme n'allait pas bien, il est persuadé que c'est en lien avec le rendez-vous avec son père. Il monte pour aller la voir et il la voit recroquevillée sur le lit en larmes. Il la prend dans ses bras pour la réconforter, elle se blottit contre son mari et commence à s'endormir.

Le passé d'Aurore refait surface. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant