~CHAPITRE 4~

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POV CHIKA :

On arrive peu après avoir fini cette petite conversation. Je vis au loin Izana. Je préviens mon père que je vais le voir et cours vers lui.

Chika : Bou !

Il se retourne, me dévisage puis finit par me prendre dans ses bras. Nous nous éloignons légèrement l'un de l'autre, je pouvais apercevoir dans ses yeux qu'il a peur. Sûrement parce qu'il a vu l'homme avec moi.

Izana : Que fait ton père ici ? Il ne travaille pas ?

POV IZANA :

Chika : Non, aujourd'hui il a pris congé avec ma mère pour un week-end. Ils veulent que l'on parte en vacances.

J'ai cru mourir après la réponse de Chi. J'avais encore plus peur pour elle. Je sais très bien que ce « voyage », ne signifie pas que des bonnes choses. Pourquoi ne me l'a-t-elle pas dit plus tôt ? J'ai besoin de réponse, mais j'ai peur de trop lui en demander.

Chika : Izana qu'est ce qu'il ne va pas ? Peux-tu me parler ?

Merde, c'est vrai que je ne lui réponds pas. Elle va croire que je suis mêlé à cette histoire. Je le suis certes, mais je ne dois surtout pas l'inquiéter.

Chika : Bon, pour dire vrai, je sais déjà quelques petites choses. Et j'ai peur de partir.

Attends.. Quoi ? Qu'est-ce ce qu'elle peut bien savoir? J'aimerai lui répondre mais je n'arrive pas à parler... Je suis tétanisé.

Chika : Je pense que tu sais des choses mais ne t'inquiète pas pour moi. Je vais te dire ce que je sais vu que tu as l'air paralysé. J'ai entendu ma mère dire un truc du genre « elle... savoir... vérité... mère... ». J'en ai donc déduit qu'ils ne sont pas mes vrais parents. J'ai compris cela quand j'étais aux toilettes.

Izana : Désolé, je ne trouve plus les mots. J'ai tellement espéré que ce jour n'arrive jamais...

J'avais enfin réussi à sortir des mots. Je ne sais pas quoi lui dire ou comment la réconforter. Je ne veux pas que ce jour soit le dernier avant qu'elle ne parte dans sa vraie famille. J'ai peur qu'elle ne soit pas bien là-bas.

POV CHIKA :

Je ne comprends pas vraiment ce qu'Izana essaye de me dire mais... C'est des larmes qui coulent sur ses joues?

Deux perles dévalent sur le visage du jeune garçon devant moi. Elles sont suivies de plusieurs autres. Impuissante devant cette scène, je le prends dans mes bras.

Je sens le regard menaçant de cette personne, loin dernière moi. Il ne doit pas être content de cette scène. Mais cela semble logique que j'en parler avec Izana. Peut-être qu'il va faire rater leur plan sauf que je connais l'info principale.

POV IZANA :

La sentir proche de moi me comble de joie. On ne se fait pas souvent de câlins. Mais aujourd'hui, cela nous semble important pour nous deux.

En plus, elle sent tellement bon. Un mélange de rose et de magnolia. Mes deux fleurs préférées.

POV CHIKA :

Je sens sa tête se relever de mon cou. Je m'éloigne légèrement.

Izana : Tu sens vraiment bon. Dit-il avant de rire.

Je sens mes joues rougir légèrement face à son compliment. Je peux l'avouer que ce genre de chose ne peut pas me laisser pas indifférente surtout face à lui...

Je veux que cet instant dure une éternité. Je veux vraiment ne jamais partir de ce toboggan, assis en tailleur, en face de la personne que l'on peut surnommer : « La seule personne que j'aime vraiment ». Suite à la demie-révélation, les inconnus qui me servent de parents ne sont plus les personnes que « j'aime ».

Izana : Par contre, je veux que lorsque que l'on sera grand, qu'on crée quand même notre pays.

Chika : Promis on le créera même si je dois partir, on se retrouvera.

On évite la discussion principale, c'est mieux pour ne pas encore s'effondrer.

J'entends des pas arriver très vite vers le toboggan où l'on est assis tous les deux.

« Papa » : Bon, Chika est-ce que je peux maintenant parler avec Izana. Cela fait déjà 45 minutes. Ça ne devait durer que 10 minutes. Repars déjà à la maison et aide ta mère à charger la voiture.

Izana : Monsieur, pouvons nous encore se faire un dernier câlin et se saluer ? Nous parlerons dans deux minutes, si vous nous le permettez ?

« Papa » : Oui, bien sûr Izana mais ne tardez pas trop.

Il s'éloigne et je pris Izana dans mes bras. Je veux le garder comme ça toute ma vie. Je ne veux pas dire que j'en suis amoureuse. Mais je l'apprécie vraiment bien. Peut être de l'amour? Je ne veux pas mettre de mots aussi forts sur ce sentiment. Surtout dans cette situation, je ne veux pas y réfléchir.

POV IZANA :

Je veux tellement lui dire maintenant. Ça serait le bon moment, mais en même temps le pire. De toute façon je la reverrai quand elle reviendra de chez sa mère. A la fin de ces «vacances », elle reviendra chercher ses affaires et viendra me dire un vrai au revoir. Je lui dirai plus tard... C'est mieux pour nous deux.

Je ne t'oublierais jamais, promis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant