La fugue

Chapitre 17

La nuit passa aussi vite qu'une étoile filante dans le ciel, et une fois levés, Nina et James prirent leur petit déjeuner. Les Aminsenne ne s'étaient toujours pas rendus compte que la nourriture diminuait plus vite que d'habitude. Nina et James s'habillèrent en gothique, et la jeune fille utilisa ses connaissances en maquillage pour littéralement transformer son ami et elle. Ils entendirent Lucas monter les escaliers, et il écarquilla les yeux quand il les vit.

" Franchement, si je ne savais pas que vous aviez acheté ces vêtements, je ne vous aurai pas reconnu ! "

Nina sourit, James resta neutre. Cela ne lui plaisait pas de devoir retourner chez sa mère, il savait que c'était risqué. Et il ne voulait pas non plus entraîner quelqu'un dans ses bêtises. Ils achetèrent des vélos dans un magasin Décathlon, et se mirent en route. Le temps était agréable malgré l'hiver, le ciel n'était pas couvert et les températures étaient plutôt printanières. Nina et James roulèrent pendant 4 heures, puis s'arrêtèrent, essoufflés, et mangèrent. Ils discutèrent un peu, échangeant des banalités, puis évoquant des souvenirs. Ils rièrent, et soudain Nina lui demanda :

" Tu crois qu'on pourra retourner au lycée, juste pour passer voir des amis... ? "

James réfléchit. C'était risqué, mais en montrant qu'ils avaient leur carte pour entrer dans le lycée, les surveillants ne regardant pas l'identité mais le simple fait qu'ils aient un carte, cela pouvait marcher. Et puis, il avait envie de revoir Pablo et d'autres amis, comme Nina.

Il répondit : " Oui " en souriant.

Après s'être un peu reposé, ils continuèrent de pédaler, et à 14h ils arrivèrent dans la ville presque déserte, et se posèrent pas loin de la maison de la mère de James. Ce dernier expliqua à Nina comment ils allaient procéder.

" On va passer par l'autre côté de la maison, celui que seuls deux personnes peuvent apercevoir de leur maison. "

Ils se faufilèrent entre la haie de l'autre côté de la maison, et entrèrent par la petite porte grâce à la clé que James avait conservé. Nina découvrit l'intérieur maison, et le trouva directement chaleureux. Elle regarda avec émerveillement les murs bleu clair, le canapé bleu, les coussin jaune pâle, les tables en bois clair les tableaux choisit avec goût. Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle avait l'impression d'être dans un cocon de coton, un lit douillet, plein de plumes, de nuages et d'édredons. Il fallait reconnaître que la mère de James avait beaucoup de goût.

Soudain, James se figea. Nina l'interrogea du regard.

" Je crois que c'est le bruit d'une voiture qui se gare devant la maison ! " Et il eu à peine terminé sa phrase qu'il prit Nina par la main et montèrent les escaliers en courant. Ils se cachèrent dans un placard où ils n'étaient visibles que si on enlevait les vêtements qui pendaient, et ils entendirent le bruit d'une clé dans la serrure. Nina était collé à James dans le placard, et entendait le bruit de sa respiration et le battement de son cœur. Elle sentit la chaleur de sa peau, et savoura ce moment. La personne en bas fit quelques pas, puis commença à monter les escaliers.

" C'est ma tante, murmura James. Elle boite un peu. "

La tante se dirigea vers la chambre dans laquelle ils étaient, et regarda sous le lit, dans l'armoire, et Nina entendit les bruits de pas qui se rapprochèrent.  La porte s'ouvrit. Le temps se figea. Nina n'osa plus respirer. Elle sentit que la tante de James enlevaient les vêtements.

" James ? "