8* Aristide

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Malgré les assauts répétés d’Aristide pour faire céder la porte de son bureau, elle résistait encore et toujours. Il dut utiliser un tournevis pour faire sauter le pêne d’un coup sec, avant de pouvoir entrer. Son manteau posé sur la patère, il vérifia son répondeur qui resta désespérément silencieux. Il se servit un verre de Lagavullin, puis s’assit dans son vieux canapé de cuir pour le siroter en feuilletant le journal du matn qu’il n’avait pas pris le temps de lire. De toutes les rubriques, c’était assurément celle concernant les nouvelles technologies qui l’intéressait le plus.

Il parcourut d’abord les nouvelles avancées en matière de téléphonie et de robotique avant de s’arrêter sur un encart qui éveilla sa curiosité. L’article traitait d’une invention révolutionnaire du CERN, un prototype de micropile atomique, qui permettait de domestiquer la fission nucléaire au sein d’un cylindre miniaturisé. Il leva un sourcil et relut l’encart une seconde fois, vidant son verre d’un trait, avant de reposer le journal sur la table basse. 

Il resta quelques instants pensif, puis quitta son fauteuil, la tête dans ses pensées. Il saisit sa mallette et la posa sur son bureau avant de l’ouvrir. À l’aide de ses pincettes, il sortit le petit cylindre du sachet et l’examina à la loupe. Des bandes blanches, telles une signature, striaient le cylindre sur sa longueur.

« Se pourrait-il que.. ? » Sa question flotta longtemps, sans trouver de réponse. 

Aristide reposa l’objet et referma la mallette. Il nota le compte-rendu de ses recherches et de ses interrogations dans un dossier qu’il rangea ensuite dans son secrétaire. Il résolut d’attendre le lendemain avant de contacter une de ses connaissances qui pourrait peut-être l’aider dans son investigation.

Sur ce, Aristide retira ses chaussures et s’allongea sur son fauteuil, fermant les yeux pour trouver le sommeil.

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