~Chapitre 4~

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Je ne revis la 3ème A que jeudi, en demi groupe. A la deuxième heure, j'avais le groupe 1, et je leur expliquais la même chose qu'au groupe 2 que j'avais eu avant :

- Aujourd'hui, on va faire quelques exercices pour que je vois votre niveau en anglais et ensuite on terminera le film vu qu'il nous reste 20 minutes à peu près.

Je ne pu m'empêcher de jeter un coup d'œil à t/p. Celle-ci n'avait pas eu de réaction.

J'ai pu voir qui était en difficulté ou pas. J'ai remarqué que t/p participait beaucoup, ainsi que d'autres élèves. Il y avait aussi des élèves qui ne comprenaient strictement rien.

Effectivement, la classe est vraiment hétérogène...

Une fois les exercices terminés et corrigés, je mit les 20 minutes restantes du film. Et je ne compris pas pourquoi au bout de 10 minutes, j'eus un pincement au cœur quand je vis une larme rouler le long de la joue de t/p.

Mais, qu'est ce qu'il y a avec ce film ?

Des élèves la virent et rigolèrent gentiment.

Ah, enfaite c'est juste parce qu'elle doit être très sensible.

Je décidais quand même d'aller la voir.

- Si tu veux sortir un instant, tu peux.

- Non c'est bon... ça va.

Et, comme pour me confirmer ses propos, elle m'adressa un faible sourire tandis que les larmes continuaient de couler 

J'eus un nouveau pincement au cœur face à cette scène.

Je décidais de ne pas insister et de la laisser tranquille pour l'instant. 

Le film se termina en même temps que l'heure du cours. Je devançais Ophelie et interpella t/p qui s'apprêtait à sortir.

- t/p ! Tu peux venir s'il te plaît ?

Elle s'avança alors vers mon bureau. Avant de quitter la salle, Ophelie demanda :

- Tu veux que je t'attende dehors ?

- Non c'est bon t'inquiètes pas. À tout à l'heure.

Ophelie lui sourit et partit en fermant la porte.

Je m'appuyais contre mon bureau et me décidais à prendre la parole.

- Pourquoi tu pleurais tout à l'heure ? 

Elle semblait hésiter.

- Et je veux la vérité s'il te plaît.

- Je... j'ai pleuré parce que les scènes à l'hôpital me rappelaient... ma... ma mère...

Et elle fondit en larmes. Ce que je voyais me toucha énormément et j'eus envie de la prendre dans mes bras. Mais après tout, qu'est-ce qui m'en empêche ?

Je m'approchais alors d'elle et la serra doucement contre moi. Elle sembla surprise, puis passa ses bras derrière mon dos et agrippa ma chemise tout en pleurant de plus belle. Elle se calma vite et je décidais de la lâcher. Elle était là, devant moi, les yeux rougis et les bras croisé comme si elle avait froid. Et je me revoyais quand j'étais moi même gamin.

- Je vais te confier quelque chose. Je te comprends parfaitement, car j'ai moi même perdu ma mère. Je sais ce que ça fait.

Elle ne m'adressa pas un regard désolé comme l'avait fait les personnes qui le savait. Son regard était plutôt doux. 

- Je.. je suis désolée. Je dois vous rappeler des choses que vous auriez sûrement souhaité oublier...

- Ne t'excuse pas gamine. C'est normal de pleurer. Et je ne peux pas te demander d'aller de l'avant, je sais très bien que c'est quelque chose d'impossible à oublier. Mais, si pendant mon cours tu as besoin de prendre l'air, tu n'as pas besoin de me demander. Et si tu veux parler, je suis là.

- D'accord. Merci beaucoup monsieur.

- De rien. Aller file ou tu n'auras que 2 minutes de récré. 

Elle m'adressa un faible sourire qui me détendit un peu.

Avant de refermer la porte, elle me dit :

- passer une bonne journée monsieur. Je suis contente que vous soyez dans ce collège.

Et elle partit. J'esquissai un léger sourire avant de quitter à mon tour la salle.

- Mr Ackerman !

Le prof d'histoire, qui sortait lui aussi de sa salle, m'adressa un sourire chaleureux.

- Alors, comment ça va ? J'ai entendu dire que tu t'en sortais bien avec la fameuse 3ème. Ça fait plaisir à entendre !

- Oui, ils sont plutôt sym...

La sonnerie de mon téléphone me coupa. Mon collègue parti pour me laisser prendre l'appel.

- Oui ?

- Bonjour, c'est madame Berthivier. Mon mari m'a dit que vous vous en sortez bien avec la 3ème A. Je suis contente de l'entendre et contente qu'ils ont trouvé un prof comme vous. Moi qui m'étais inquiétée, cela me rassure beaucoup de voir que vous gérez la situation. 

- Oui, c'est une classe très hétérogène mais ils sont agréable.

- Tant mieux... mais dites-moi, dans mon programme, les élèves étaient sensé faire une évaluation aujourd'hui. Ça c'est bien passé ?

Heuuuuu heuuu ?

- Eh bien... je dois vous avouer qu'on ne suit plus votre programme...

- Pardon ?

- Oui, en fait...

Je luis explique donc l'arrangement que j'ai fait avec la classe.

- Je vois... bon, vous savez quoi ? Je ne suis plus là, alors je vous laisse faire ce que vous voulez, tant que tout se passe bien. Je dois vous laisser, désolé de vous avoir dérangé et passez une bonne journée !

- Merci, de même.

Bon ça va, elle a bien réagi...


~Le lendemain~


Le dernier jour de la semaine alléluia !

Je termine ma journée avec les 3ème A de 11h à 12h. Les élèves ont l'air fatigués, mais le cours se passe bien. T/p s'est bien remise et continue à participer en cours. A la sonnerie, elle demanda à ses amis, Clementine et Maël, de l'attendre dehors et une fois tout le monde partit, elle vint me voir.

- Je voulais encore vous remercier pour hier...

A ce moment-là, j'avais envie de la reprendre dans mes bras pour x raison.

J'suis chelou moi...

- Y'a pas de quoi.

Elle m'adressa un grand sourire.

- Bon week-end monsieur !

- De même, gamine.

- Vous savez j'ai un prénom hein ?

- Je sais gamine.

Elle rigola avant de quitter la salle, me laissant avec un sourire idiot sur mon visage.

Le week-end va être long...

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Ce chapitre a été un peu dur à écrire avec les événements triste dedans mais j'étais vraiment inspirée. Désolée pour les fautes mais flm de me relire.

Je sortirai peut-être la suite ce soir. 

A PLUS MES PETITES ABEILLES 🐝 

Tu n'es plus une gamine....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant