Je voulais faire du sport, je n'en pouvais plus il fallait que je bouge. Je n'avais qu'une envie c'était de faire un peu de boxe ou de danser, mouvoir mon corps. Mes jambes demandaient à bouger frénétiquement, mes bras voulaient porter des poids ou mettre des coups mais mon tronc criait de rester allongée en attendant. Le sport me faisait tellement de bien, l'endorphine que me délivrait mon corps pendant et après me faisait oublier mes problèmes et ma vie en général. C'était un des seuls moyens pour moi de rester dans le moment présent et d'apprécier la vie qu'on m'avait donnée. L'inquiétude de perdre en force et en vitesse était aussi présente mais je me rappelais que quoi qu'il arrive je pourrais toujours les retrouver. Il fallait que je retourne à l'hôpital aujourd'hui pour qu'on puisse me dire si mon rétablissement se passait bien ou non. Mais là maintenant, il fallait que je me lève. Après un bon café, un jus d'orange frais et du porridge, je revêtis mon uniforme.
- Madame porte une arme ! Arrivée au centre, Sam me regarda, l'air étonné mais amusée.
- On ne sait jamais si tu fais une gaffe un jour, il faudra que quelqu'un la répare. Contrairement à mon habitude, j'avais mis mon arme à la ceinture en la couvrant de mon bombardier, on pouvait clairement l'apercevoir si j'enlevais ma veste mais ce n'était pas très grave.
- Qui dit que je fais des gaffes ? Je n'ai jamais raté quelque chose de toute ma vie.
- Mais bien sûr je te crois sur parole Wilson ! Je riais tandis qu'il me fit une tête d'enterrement.
- Je crois bien qu'elle a raison Sam. Personne ne rate jamais rien.
- Steve ! Comment ça va vieux ?
- Ça va. Tu sais qu'on s'est vu hier chez Stark.
- Oui bon ça me fait encore bizarre de vivre avec vous. Bref, Steve voici Sélène, notre nouvelle recrue pour témoigner auprès de nos vétérans.
- Je le connais déjà. On s'est croisé à Brooklyn.
- Vous allez bien ? Il se tourna vers moi et me souri. Comment peut- on avoir un sourire aussi parfait, sérieusement ?
- Je vais bien, merci.
- Ok donc je ne peux même plus présenter Captain America.
- Ah mais oui ! Il me semblait bien que vous me disiez quelque chose !
- Quoi ? Tu ne l'avais pas reconnu.
- Sam, écoute comme je te l'ai dit, je viens à peine de rentrer de mission. J'ai plus important à faire que de me préoccuper de ce qu'on fait les Avengers pendant que j'étais partie. Sans vouloir vous offenser Steve.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, c'est agréable de rencontrer quelqu'un qui ne sait pas déjà complètement qui vous êtes.
- Tant mieux alors. Bien vous m'excuserez Messieurs mais le devoir m'appelle.
- Tu veux qu'on t'accompagne ? me demanda Sam.
- Si vous n'avez rien d'autre à faire.
Nous nous dirigeons alors vers ma salle tandis que les vétérans étaient déjà tous assis. Je déposa ma veste et mon arme sur la table, les regards se tournèrent vers celle-ci puis moi-même. Etonnant de voir une femme, en plus assez jeune, parler devant tous ces anciens soldats.
- Messieurs, je suis ravie, quoique un peu nerveuse, de prendre la parole devant vous aujourd'hui. Vous êtes sûrement en train de vous demander qu'est ce qu'une jeune fille comme moi fait ici devant vous. Que je n'ai même pas encore fait mon second service et que tout ce que vous avez vécu est bien plus face à ce que j'ai pu vivre. Je peux vous donner raison ou tort à chacun d'entre vous. Commençons tout d'abord les présentations pour que je ne puisse pas m'égarer telle une brebis effrayée.
Sam était clairement en train de rire au fond de la salle et Steve le bousculait pour qu 'il arrête de rire, je savais qu'il n'était pas méchant en faisant cela.
- C'est de mon nom Sélène Pales que je me suis engagée dans l'armée dès que j'ai pu. Je ne me voyais pas faire autre chose que servir le pays qui m'a accueilli durant les moments difficiles que nous avons traversé avec ma famille. Le commandant Lyèn m'a entraîné comme une égale et il nous a montré, à moi et à mon unité, qu'il se souciait de nous comme ses propres enfants. Après un an et demi d'entraînement, je suis partie pour ma première mission avec mon unité. Tout s'est plutôt bien déroulé, pas de perte et nous avions tous plus ou moins confiance en nous. Au fil des années et des missions, les choses que nous devions traiter devenaient sérieuses et dangereuses. Lors de ma troisième sortie à l'étranger, mon commandant a remarqué que j'étais douée pour l'espionnage. Il paraissait alors naturel que je devienne agent pour notre pays, quels que soient les dangers que cela pouvait représenter. L'année dernière on m'a envoyé pour une mission classée dangereuse. Je ne pourrais pas vous parler de son but précis, très peu de personnes savent ce sur quoi elle porte. Dans ces personnes, je peux compter mon père et ma soeur qui étaient fortement contre le fait que je devienne agent. C'est à coup de mensonge que je suis partie, pensant revenir 6 mois plus tard.
- Mais vous n'êtes pas revenu 6 mois après.
- Exact, Monsieur ?
- Blake Johns.
- Enchanté Monsieur Johns. Vous avez vécu la même chose ?
- Je pense que la plupart de nous l'avions vécu. On pense partir 6 mois, 1 an ou 2 ans mais au final à un moment donné soit tout se complique et on pense ne jamais revenir soit ça prend juste plus de temps que prévu.
- Vous avez raison. Quelqu'un veut nous parler de son ressenti face à ce sujet ? Plusieurs vétérans prirent la parole un à un en se présentant. Nous avions tous des sentiments et des pensées en commun. Un sentiment était souvent partagé, l'abandon. Cette impression que l'on ressent quand on nous donne aucune information, qu'on te laisse te démerder et être dans l'incompréhension. C'est comme si on se faisait abandonner par le pays qu'on servait. Même si on est avec notre unité, notre commandant ou seul, on se sent abandonné à un moment ou à un autre. Ce qui est sûr c'est que c'est le pire sentiment que nous puissions ressentir, nos pensées vont parfois tellement loin qu'on pense même qu'on pourrait mourir seul et que personne ne s'en préoccupera. Nous savons que si nous entrons dans l'armée, nous pouvons y mourir, mais ce que nous redoutons le plus c'est de mourir oublié.
La réunion se finit et chaque vétéran vînt me remercier. J'avais eu peur que tout ne se passe pas vraiment comme prévu, vous voyez l'image de la jeune agent qui souffre vu comme une petite fragile pensant qu'elle a pas vécu tant de chose que ça.
- Merci Sélène, cela m'a fait beaucoup de bien de parler avec vous et les autres de ce sentiment d'abandon.
- Merci à vous Liam, vous pouvez aussi vous remercier pour avoir ouvert votre coeur. Ce n'est pas toujours facile de le faire. Il sourit et partit tandis que Steve et Sam s'approchèrent de moi.
- Même ma première fois n'était pas aussi bonne. Félicitations ! Sam me prit dans les bras, même si cela m'étonna un peu, je lui rendis son étreinte.
- Il a raison Sélène, c'était vraiment fort et important. Je pense que tu en as vraiment aidé certains.
- Pourvu que ça continue comme ça alors.
- Ne t'inquiète pas pour ça, tout ce que nous vivons laisse une trace, alors tu auras toujours quelqu'un à qui parler ou à aider.
- Merci Sam. Je tournais légèrement la tête et vit un homme adossé à la porte. Il portait une veste noir, tout comme son jean et son t-shirt. Ces bottes me faisaient penser aux miennes mais je n'arrivais pas à voir son visage de part sa tête tourné vers le fond de la salle.
- Est-ce que ça te tente de venir voir les entraînements qu'on fait entre Avengers ? Je sais que tu ne peux pas encore t'entraîner mais si ça te tente.
- Ce serait avec plaisir mais j'ai rendez-vous à l'hôpital pour contrôler mes côtés. Je passerai une prochaine fois. Nous nous dirigions doucement vers la sortie quand Steve aperçu cet homme en noir.
- Sam, Bucky est arrivé. A l'entente de son prénom, l'homme leva la tête vers nous et sortit les mains de ses poches, recouvertes de gants en cuir.
- Ah Monsieur Grognon est arrivé ! Bucky, voici Sélène Pales.
- Enchanté, James Buchanan Barnes.
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Sans eux
FanfictionA peine rentrée d'une des missions les plus périlleuses de sa vie, Sélène reçoit un appel qui met en danger une des personnes les plus importantes de sa vie. Ce sera sans compter l'entrée d'une organisation, pensée disparue, qui rendra les choses en...