Chapitre 9

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J'avais été acheter de la nourriture, un doudou et de quoi travailler avec Pandore en ayant espérer qu'elle n'ait pas fait trop de bêtises dans le studio. A peine rentrée que je vis qu'elle s'était confortablement installé sur mon lit. Elle remua de la queue quand elle me vit mais resta couchée.

- Il y en a une qui est bien installée dis donc. Regarde ce que je t'ai acheté ma belle. Je lui tendis le doudou en forme de pieuvre et elle le prit dans sa gueule un peu fortement. Ok on va devoir travailler ta douceur, je suis là pour ça. Mais avant de faire tout ce travail, on va te proclamer officiellement Pandore pour que tu puisses être rattachée à mon nom ok ? Elle tourna la tête vers moi et je lui dis de descendre. Je lui enfilais le harnais bleu que je venais de lui acheter et elle ne bronchait pas. Tu seras accorder à ta maîtresse, t'as vu ça ? Si c'est pas génial ! Je lui souris et l'embrassa entre les deux oreilles. Elle me regarda l'air de se demander qu'est ce que je venais de faire et me sauta finalement dessus pour me lécher le visage. J'allais adorer ce chien.


J'ouvris la porte du vétérinaire tandis que je mis Pandore à mes côtés pour que je puisse examiner les animaux qui se trouvaient dans le cabinet. Pas de chats en vue, ni de petits chiens, parfait. Nous étions à peine sortis de mon studio qu'un chat s'était pointé et Pandore m'avait clairement fait comprendre qu'au premier abord elle ne les aimait pas trop. Il allait falloir que je l'habitue. Mais chose plus étonnante, ou non, c'est qu'à chaque fois que je croisais quelqu'un dans la rue, la personne semblait prendre peur et se décaler ou aller sur le trottoir d'en face. Comment un si beau chien pouvait-il faire peur franchement ? Oui elle était un peu imposante et alors ? Bref, ce n'était pas mon problème.

- Bonjour, vous êtes sûrement Madame Pales, c'est bien ça ?

- Bonjour, oui c'est bien moi. Le vétérinaire tendit sa main vers moi, au plus grand désaccord de ma chienne qui grogna sans montrer les dents. Ce n'est rien Pandore, il n'est pas méchant, ok ma belle ? J'évitais quand même tout contact avec celui-ci pour éviter un accident. Je ne connaissais pas encore entièrement son caractère alors il valait mieux ne prendre aucun risque.

- Alors vous avez trouvé cette chienne dans une ruelle, c'est bien ça ?

- Oui, elle n'a pas de tatouage et cela m'étonnerait qu'elle soit pucée.

- Je vais quand même vérifier pour sa puce mais si elle ne l'est pas, vous souhaitez l'adopter ? C'est un gros chien vous savez.

- Je suis dans l'armée, j'ai travaillé avec des chiens de gros caractères. Je n'ai pas peur d'elle et elle n'a pas peur de moi, je ne vais pas la laisser toute seule.

- Très bien.

C'est sans surprise qu'il me confirma qu'elle n'était pas pucée. Il s'y était quand même repris à plusieurs fois pour le vérifier et pour la tatouer étant donné que Pandore ne voulait pas qu'il la touche. On allait s'entendre comme jamais, c'était sûr et certain. En repassant par l'accueil, je signai quelques papiers et fus officiellement maîtresse de ce beauceron. J'étais tellement contente pour moi et pour elle, on allait tous deux avoir de la compagnie. Il était déjà 17h et il fallait que je rentre pour travailler sur ce flacon. Sur la route, je commençais le travail avec Pandore sur la marche au pieds et l'attention qu'elle devait porter sur moi. Je n'allais pas faire d'elle un chien de l'armée mais je voulais qu'on s'entraîne ensemble, qu'elle m'écoute et m'obéisse. L'obéissance était un point sur lequel je voulais qu'elle soit opérationnel quand il le fallait. On ne savait jamais ce qui pourrait se passer et au besoin il fallait qu'elle m'écoute.


Je m'installais à mon bureau tandis que Pandore partit se recoucher dans mon lit. C'était bien la peine de lui avoir acheté un coussin, la vie de chien était dure. Ayant sortie le dossier de mon père, je commençais à essayer de déchiffrer ces formules. J'ai eu l'intelligence d'avoir gardé mes cours de physique-chimie, inutile vous m'auriez dit mais très utile quand vous pouvez sauver votre sœur de la mort. C'est à coup d'hydrogène, de particules, etc que j'essayais de déchiffrer ce charabia mais c'était très complexe. Les formules qui étaient le plus souvent utilisées m'étaient inconnues, je n'avais jamais été aussi loin en cours. En plus de cela je détestais tout ce qui se rapportait à la science alors c'était encore plus dur. J'espérais sincèrement que les photos que j'allais aller devoir chercher demain seraient plus prometteuses. Sinon ma dernière option devrait être de trouver un génie en sciences pour m'éclairer sur ce bazar. Et aussi loin que je m'en souvienne, je n'en connaissais pas. Mes feuilles de brouillons s'accumulaient mais ne m'apportaient pas plus d'informations. Je sentis quelque chose se posait sur ma cuisse et tourna ma tête pour voir Pandore qui m'observait. Je la caressa et vit que cela faisait déjà 3h que j'étais dans ces papiers. Il était temps de manger. Je fis la gamelle de ma protégée pendant que mon plat réchauffé au micro-onde puis partis manger sur mon lit. Elle me regarda en me disant qu'elle voulait manger avec moi.

- Je veux bien que tu dormes sur mon lit et avec moi, alors que je t'ai acheté un superbe coussin bleu... Mais tu ne mangeras pas sur le lit jeune fille, c'est hors de question. Je détournais la tête et fis exprès d'ignorer. Finis de manger et après tu pourras venir. Elle émit un petit grognement et je l'ignorais encore plus. Il ne fallait surtout pas qu'elle me fasse une tête d'ange sinon je pourrais céder.

Après avoir fini de manger, elle marcha jusqu'au lit et me regarda. Je tapota la place à côté de moi et elle s'empressa de s'y rendre.

Ayant repris le dossier à côté de moi et étalé sur le lit, je me concentrais désormais sur ce qui était écrit et non sur les formules. Il aurait peut-être fallu commencer par ça vous allez me dire. Comme si tout cela n'était pas déjà suffisant, tout était écrit en russe. Mais tout en bas de la dernière feuille, un encadré se détachait du lot.

желаниe

pжавый

семнадцать

рассвет

Печь

Девять

Доброкачественные

Возвращение домой

Один

грузовой вагон

J'avais de la chance que Google Traduction existe car j'aurais pris encore plus de temps pour déchiffrer du russe. Mais à la vue de la traduction de ces mots, je n'étais pas plus avancée. Envie, rouillé, dix-sept, aube, cuire, neuf, bénin, retour à la maison, un et wagon à marchandises.

- On est pas sorti de l'auberge, tu sais. Comme si elle semblait me comprendre, Pandore s'avança vers moi et posa sa tête sur ma cuisse.

Décidée à trouver quelque chose, je rentrais ces mots en russes sur Internet pour essayer de trouver quoi que ce soit qui pourrait m'aider dans mes recherches. Mais rien, rien à part des histoires de soldats venant du Nord. Mes yeux commençaient à se fermer, je devais dormir pour que mon corps récupère plus vite. Malgré le fait que je voulais continuer à chercher, mais il était fort possible que je trouve rien d'autre sans l'aide de quelqu'un. Je partis dans la salle de bain prendre une douche et enfila un t-shirt large que mon père m'avait donné. Si quelqu'un trouvait plus confortable qu'un large t-shirt ou un large pull, il était vraiment fort. Repartie dans mon lit avec la couette posée au-dessus de moi, Pandore se posa à mes pieds et s'endormit, tout comme moi.

Une porte claqua et je rouvris difficilement et doucement mes yeux. Je sentais le froid qui glissait entre le simple débardeur que je portais et ma peau. Mes mains étaient attachées dans le dos d'une chaise et mes pieds également. On m'enleva brusquement le bandeau qui recouvrait ma bouche et quelqu'un vînt se poser en face de moi.

- Bien dormi beauté ? On releva mon menton avec férocité et j'aperçue un homme aux cheveux sales et aux yeux marrons. Je crachais les saletés que j'avais dans la bouche à son visage qui devenait tendu. Il me gifla puis déposa, ou plutôt claqua, une chaise en face de moi. Je vois que Madame est de bonne humeur. On va en profiter alors. Dis moi ce dont j'ai besoin de savoir. Je relevais la tête vers lui et lui souris. Quel tête de con.

- Effectivement je suis en forme, donc ne compte pas sur moi, sale con.

- Bien, une dernière chance avant que je fasse quelque dommage. Il sortit un paquet d'allumettes de sa poche et me regarda en attendant ma réponse. Je continuai à le regarder dans les yeux et souri une seconde fois.

C'est en voyant mon visage qu'il attrapa une allumette et l'alluma en l'approchant de ma cuisse dénudée. C'est en l'approchant de plus en plus que je pus sentir sa chaleur qui me faisait du bien jusqu'au moment où la flamme toucha ma peau. C'est en laissant le bois disparaître sous le feu que l'homme réitéra sa question alors que mes dents torturaient ma lèvre. Il reprit une allumette en voyant que je ne changeais pas d'avis et fit subir le même sort à mon bras gauche.

Je me réveillai en sursautant et complètement essoufflée. Putain encore un cauchemar. Je regardai autour de moi et vis Pandore qui me regardait, assis à côté de moi. Je la pris dans mes bras et commençai à pleurer tandis qu'elle enfonçait sa tête dans mon cou. C'est à ce moment que je me rendis compte que j'avais le dos trempée de sueur.

Sans euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant