Chapitre 8.

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On est enfin arrivé aux vacances de la Toussaint. Les cours se passent plutôt bien. Harry m'aide beaucoup et m'encourage dès que je menace d'abandonner. Comme il l'avait dit, il a tenu à éplucher mon contrat pour m'aider à le casser mais il n'a rien trouvé. Il était si déçu qu'il a tenu à m'inviter pendant un week-end à la campagne chez ses parents. On est arrivé tard. Harry avait prévenu ses parents que je l'accompagnais et sa mère m'avait gentiment préparé la chambre d'ami.

_ Louis, tu dors ? J'entends frapper à ma porte de chambre.

Je me retourne dans mon lit et regarde en direction de la porte.

_ Entre Harry. Dis-je avec une voix ensommeillée.

Il est à peine 3h du matin.

_ Excuse-moi. Je n'arrive pas à dormir. Dit-il en se glissant dans ma chambre.

_ Viens. Je réponds naturellement en agitant la couette devant lui.

_ Tu vas... me laisser dormir avec toi ? Il demande.

_ C'est pas comme si c'était la première fois. Je le regarde.

Il me décroche un sourire incroyable et je m'aperçois seulement qu'il ne porte qu'un jogging. Il se glisse à côté de moi et s'installe sur le ventre, le visage tourné vers moi.

_ Merci. Il chuchote.

Je le regarde s'endormir doucement. Dans les 5 minutes qui suivent sa respiration devient plus légère et de légers ronflements s'échappent de ses lèvres. Je profite de le voir si détendu, parce qu'habituellement je m'endors toujours en premier. 

_ Les garçons ? Vous êtes réveillés ?

J'entends une voix douce demander alors que j'ouvre à peine les paupières. La lumière de la pièce n'est pas aveuglante grâce aux rideaux bleus pâle qui décore les fenêtres.
Lorsque j'entends qu'on frappe à nouveau à la porte, je me décide à ouvrir complètement les yeux. Je remarque alors le visage d'Harry en face de moi. Il semble toujours aussi paisible et ronfle toujours doucement.

_ Harry ? Je secoue doucement son épaule.

Il ne me répond que par des grognements.

_ Harry, ta mère est derrière la porte.

Ses paupières papillonnent et il finit par ouvrir péniblement les yeux. Son regard plonge immédiatement dans le mien. Ses yeux sont si clairs que ça m'en donne des frissons. Je ne l'avais jamais vu d'aussi prêt. Il me regarde un moment sans bouger. Je sens sa main effleurer mon bras mais je ne bouge pas. Des coups se font à nouveau entendre et Harry finit par répondre :

_ On arrive Maman.

On reste encore environ une minute à s'observer.

_ J'aurais aimé avoir les yeux bleus comme toi. Finit-il par dire.

_ Ah bon ? Pourquoi ? Tes yeux feraient tomber n'importe qui. Je lui réponds en m'allongeant sur le dos.

_ N'importe qui hein ? Ajoute t-il en prenant la même position que moi.

_ Les tiens font tomber n'importe qui. Dit-il en souriant.

Je le vois se lever et se diriger vers la porte. J'enfile un t-shirt et le suit dans les escaliers. Puis je réalise :

_ Comment ta mère a su qu'on avait dormi ensemble ? Je l'interpelle.

Il hausse les épaules.

_ J'imagine qu'elle est venue dans ma chambre et que ne m'y voyant pas, elle en a déduit que j'avais passé la nuit avec toi. Il m'adresse un sourire en coin.

Et je n'ai pas le temps de répondre qu'il dévale les escaliers et, dix secondes plus tard, j'entends déjà des éclats de rire provenant de la cuisine. Je les rejoins et suis accueilli par toute la famille.

_ Bonjour Louis ! Tu as bien dormi ? Me demande sa mère en faisant une accolade.

_ Bonjour, oui très bien merci !

_ Qu'est que je te serre Louis ? Du café, du chocolat chaud ? Me demande Robin, le beau-père de Harry.

Je vois Harry sourire parce qu'il sait ce que je m'apprête à répondre :

_ Est-ce que vous avez du thé ?

_ Hum... Réfléchit Robin.
_ Anne chérie ? En avons-nous ? Demande t-il à sa femme.

_ Oui, bien sûr. Sourit-elle.

Elle ouvre un placard et sort une boîte de thé au citron.

_ Je suis désolé nous n'avons que celui-ci. Elle se confond en excuse.

_ Ça ira très bien ! Merci beaucoup ! Je lui adresse un sourire et m'installe à côté de Harry.

_ Qu'avez vous prévu aujourd'hui ? Demande Robin alors que j'attrape le lait pour en ajouter à mon thé.

Je vois Harry grimacer en m'observant et il porte sa tasse de café noir à ses lèvres. Je le regarde en buvant mon thé et il fait semblant d'avoir envie de vomir, se demandant comment j'arrive à avaler une telle boisson.

_ Je pensais emmener Louis à Marseille. Répond Harry.

_ A Marseille ? Je demande les yeux écarquillés.
_ C'est pas la ville de la drogue en France ?

Les parents et le fils éclatent de rire.

_ Je ne vais pas t'emmener dans les cartels de drogue Louis. Rigole Harry.
_ Mais plutôt à la Bonne Mère, dans le vieux port et les calanques. Il sourit.

_ Oh d'accord.

Et je lui rends son sourire.

La première fois. (L. S.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant