Chapitre 10

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Désolée pour ce retard mais je suis un peu le François Pignon au féminin, après mes petits soucis avec mon dos,  j'ai trouvé le moyen de me zigouiller l'index avec une bouche d'évier.  Bref, c'était compliqué pour taper sur le clavier  :D
Voilà un nouveau chapitre en espérant qu'il plaira à vous mes lectrices préférées ;)

*****

    D’un pas décidé, nous traversons le club maintenant bondé. En passant devant le bar, Julien fronce les sourcils en voyant son ancienne collègue bousculer les clientes tel Obélix faisant valdinguer des romains sur son passage. Il me fait un signe de tête pour me demander ce qu’il se passe mais je n’ai pas le temps de répondre que je rentre dans Nono qui vient de piler devant moi. Elle me lâche le bras et se dirige vers Julien.

- Un verre d’eau s’il te plaît ! Et bien glacé ! Lui ordonne-t-elle.
- O.K… lui répond-il surpris.

    Je ne l’ai jamais vue dans une telle rage. Julien non plus apparemment car il se dépêche de lui donner sa commande ne voulant certainement pas avoir à subir sa foudre.

- Merci ! Dit-elle en récupérant le verre.

    Sans plus de cérémonie, elle fait volte-face et repart vers notre table. Il émane une telle colère d’elle que les gens s’écartent avant même qu’elle ne les pousse. Je la suis tant bien que mal avec mes escarpins de l’enfer, mais il est hors de question que je loupe la scène qui promet d’être épique. En plus ils sont tous réunis autour de la table, Bertrand en train de se marrer avec Adam.

- Combien ? Crie-t-elle faisant lever toutes les têtes de la tablée.
- Ah enfin te revoilà, commence Bertrand un grand sourire aux lèvres.
- Combien, connard ?!

    Il la regarde perdu, puis se tourne vers moi, essayant de comprendre ce qu’il se passe.

- Alors, papi, t’as des problèmes d’audition ? Crache-t-elle. T’as besoin d’un sonotone ? À bien y réfléchir, continue-t-elle en tapotant son index sur ses lèvres, non, je pense que  le  Viagra est plus urgent.

    Ses collègues pouffent discrètement pendant que lui reste la bouche ouverte comme un poisson hors de son bocal.

- Alors ? ! Hurle-t-elle.
- Mais… de quoi parles-tu à la fin ! Finit-il par s’énerver. Et puis tu n’avais pas l’air de t’en plaindre du ”papi” quand tu  criais mon nom tout à l’heure ! Faut te faire soigner !

    Sur ces derniers mots, Noémie lui envoie le contenu de son verre en plein visage.

- Tiens, cadeau de la maison ! Et vous tous autour, bande de décérébrés, changez de club car ici, votre petit jeu stupide est fini ! Je vais me faire le plaisir d’avertir toutes vos prochaines conquêtes de votre petit concours pour savoir qui a la plus grosse ! Sur ceux, Messieurs les attardés… Chrissy ?

    Elle me tend son bras que j’attrape et d’un même mouvement, nous nous retournons et quittons ces adulescents finis.
Arrivées devant les vestiaires, Nono explose.

- Putain ! J’y crois pas !
- Calme-toi Noémie, tu vas nous faire un ulcère si tu continues.
- Non mais tu l’as entendu ce connard !? Encore un peu et c’était de ma faute !
- Dis-toi que dans l’état que tu l’as mis, sa participation à leur petit jeu est fini pour la soirée.
- Ouais, n’empêche que j’ai encore la main qui me démange ! J’aurai dû lui en faire péter une dans le dents !

    À ces derniers mots nous éclatons de rire.

- Quelle soirée ! M’exclamé-je les larmes aux yeux. Au moins on ne s’est pas ennuyées !
- On va dire ça. Et en plus t’as castré Adam !
- Yep !  Au fait, on n’a même pas dit au revoir à Julien !
- On parle de moi ?! Nous surprend ce dernier en nous attrapant par les épaules.
- Julien ! Tu nous a fichu la frousse, espèce de fou ! Le gronde Noémie.
- En même temps, si je ne vous avais pas vu partir aussi vite, je n’aurai pas eu besoin de vous sauter dessus pourvois rattraper. Alors c’est quoi ces manières de quitter son hôte sans le saluer !
- Désolée, dis-je, c’est justement ce que j’étais en train de dire à Noémie.
- Disons que la soirée a légèrement… dérapé ! Et que, soit nous sortions immédiatement, soit cela finissait en pugilat.
- Wow ! Tant que ça ? Pourtant vous aviez l’air bien ”entouré ”, dit-il en mimant les guillemets.
- Arrête ! J’ai bien vu que tu n’appréciais pas particulièrement Adam et sa clique, commencé-je.
- Pourtant ça ne t’a pas empêché de monter, me coupe-t-il en fronçant les sourcils.
- Ce n’est pas ce que tu crois, me sens-je obligée de me justifier. C’était pour donner une leçon à Adam, et son ami a bien voulu jouer le jeu pour le faire enrager. Il ne s’est absolument rien passé là-haut !
- OK . Et toi Noémie ?
- Non, moi… je suis juste trop conne, ça te va comme explication ? Se fâche-t-elle.
- Ouh la ! T’es en pétard ! Du calme, je n’ai rien fait moi ! S’excuse-t-il en mettant ses mains devant lui pour se protéger de la furie .
- N’empêche, commence-t-elle, je suis sûre que tu étais au courant de leur petit jeu débile, et tu ne nous as même pas prévenues ! Tous les mêmes ! Hurle-t-elle.
- Oh ! Élève-t-il la voix. T’es une grande fille, hein ! Autant que je me souviens, au boulot fallait jamais se mêler de tes affaires ! Alors tu baisses d’un ton tout de suite, tu veux !
- Pardon …c’est que… bref. J’aurai dû me méfier,  tant pis pour moi.
- Excuses acceptées. Par contre je ne vois pas de quel jeu vous parlez. Je les vois régulièrement monter avec des nanas à l’étage, c’est pour ça  que lorsqu’Adam t’a offert un verre… je m’inquiétais pour toi, dit-il gêné.
- C’est gentil de ta part. D’ailleurs le message était bien passé , mais je le connaissais déjà et apparemment il n’a pas changé.
- Sinon, commence-t-il en se grattant la tête, est-ce que… tu serais libre un soir ?

Shaky LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant