Chapitre 24

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Coucou les fidèles, un chapitre riquiqui pour vous faire patienter car j'ai énormément de retard sur la rédaction sur Word, mais pas d’inquiétude, je n'ai pas lâcher mes personnages. J'ai un peu de mal à me décider sur ce qu'il va se passer, et du coup, ben je perds mon temps à écrire et récrire au brouillon, jamais satisfaite de la tournure des événements.
Encore merci pour vos commentaires et vos étoiles ! !
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- Fais comme chez toi, par là c’est le salon et de l’autre côté la cuisine . Les toilettes sont derrière la porte sous l’escalier. Je te laisse deux minutes, je vais me changer.

      Je n’attends pas de réaction de sa part et me précipite dans les escaliers. Une fois la porte de ma chambre claquée je souffle aussi fort que je peux pour faire sortir toute cette pression qui s’est accumulée depuis ce matin. Bordel, Adam est chez moi ! Dans mon appartement ! Si ça c’est pas irréel ! Allez, il ne faut pas que je le laisse trop longtemps seul, je suis sûre qu’il va vite se mettre à fouiner un peu partout.
       Malheureusement le ”vite” s’évapore lorsque j’essaie d’ôter le bas de ma combi en cuir. J’ai plus que sué avec toutes ces émotions. Mes jambes sont toutes collantes et je galère comme c’est pas permis pour la retirer entièrement. Je suis en nage ! Il me faut prendre une douche. Merde. Je peux quand même pas descendre en sentant le renard. Fait chier. Je passe un peignoir en satin gris par-dessus mes sous-vêtements et attrape tout ce qu’il me faut dans le dressing. J’entrebâille la porte, on ne sait jamais, des fois que sa curiosité l’aurait fait monter à l’étage. La voie est libre ! Je fonce m’enfermer à double tour dans ma salle de bains et me dépêche de me décrasser sous la douche.
Je pense que j’ai gagné ma place dans le guiness des records pour la douche la plus rapide du monde. Mes gestes sont nerveux, je m’essuie, m’habille, attache mes cheveux en une sorte de chignon à la va-vite, pas le temps de les sécher. Maintenant devant ma glace je fais vite fait un petit ravalement de façade, mais juste le minimum, BB crème teintée, mascara et c’est tout.
      Je m’observe. Il ne faudrait pas qu’il pense que je fais des efforts pour le séduire, enfin… Non ! Jeans slim et T-shirt col V à manches longues, rien de bien folichon. Voilà, je suis naturelle. Maintenant, reste plus qu’à descendre… au secours ! Je vais me retrouver en tête-à-tête avec Adam ! Oh bon sang, et il va falloir que je fasse quelque chose de comestible à manger. Je suis foutue, je ne suis vraiment pas un cordon bleu moi. Les pâtisseries j’excelle , mais pour le reste… aïe aïe aïe !
Je commence à descendre l’escalier quand des coups se font entendre contre ma porte d’entrée . J’accélère mes pas mais suis stoppée par Adam qui arrive précipitamment pour l’ouvrir. Non mais quel sans gêne celui-là ! Je proteste :

- Hé !

    Trop tard, il l’a déjà ouverte. Mais qui cela peut-il bien être ? Je n’attends personne.

- Bonjour, salue-t-il le visiteur. Attendez,  elle arrive, dit-il en me faisant un clin d’œil avant de se reculer avec deux boîtes de pizzas dans les mains. C’est quoi ce bordel ?! Je n’ai rien commandé moi !
- Chérie, tu peux régler le monsieur ? J’apporte notre repas dans le salon.

     Oh putain, il a pas osé ? ! Je m’avance vers la porte et un jeune homme piétine l’air impatient de pouvoir continuer sa tournée . Il va me le payer !

- Je vous dois combien ? Lui demandé-je poliment.
- 25 euros !

Je règle le jeune homme qui ne me remercie même pas ni ne me salue et repart en râlant. Quel manque d’éducation ces jeunes aujourd’hui ! En parlant d’éducation, il a été élevé où l’autre là ? ! J’arrive dans le salon  furibonde.

- Non mais c’est quoi ton délire ? M’énervé-je.

     Lui il est tranquillement vautré dans mon canapé en train de s’empiffrer une part de pizza comme si de rien n’était.

- Ben quoi, répond-il la bouche pleine. J’ai fouillé tes placards et y avait rien à manger de convenable. Du coup, j’ai trouvé tout un tas de brochures de traiteurs alors voilà, finit-il en s’essuyant la bouche avec une petite serviette blanche. Comme je ne connaissais pas tes goûts, j’ai pris hawaïenne et végétarienne.

Les bras m’en tombent. Que puis-je ajouter après ça ?! Je savais que je n’avais pas grand-chose dans mes placards et finalement, indirectement, il me sauve la vie. Je n’aurais pas à être jugée sur mes talents culinaires inexistants.

- Merci, abdiqué-je. Effectivement  je n’ai pas eu le temps de faire les courses cette semaine, mens-je.

Je m’installe sur le fauteuil en face du canapé, histoire de garder mes distances, et me sers une part de pizza végétarienne. Une fois la part en main j’hésite à mordre dedans. Me connaissant, je vais m’en mettre partout. Comme je mange toujours seule, ou au pire avec Nono dans l’arrière boutique, je n’ai jamais fait d’efforts pour manger proprement. C’est tellement meilleur de se nourrir sans faire attention au regard des autres ! Mais là j’avoue…

- Y a un problème avec la pizza ? Me demande-t-il en me voyant bloquée sur ma part.
- Non.
- Ben alors qu’est-ce que t’attends ? Continue-t-il en s’en servant déjà une deuxième.

Quand faut y aller ! Je croque dedans et prie pour que la garniture ne se fasse pas la malle. Mon dieu, j’ai du mal à avaler la minuscule bouchée que je viens de prendre. Cette impression d’être observée est insupportable. Pour faire passer le morceau que je n’ai pas osé trop mâcher de peur de faire un bruit épouvantable, j’attrape le verre d’eau qu’Adam a du préparer pendant que je payais le livreur ou que je prenais ma douche. Et merde, j’avale de travers et je m’étouffe. Adam balance son morceau de pizza sur le carton et se précipite vers moi pour me taper dans le dos. Mes yeux pleurent tellement je tousse et enfin ça passe. Pitié que quelqu’un abrège mes souffrances ! Je viens de me ridiculiser ! Je sais que j’ai dit que je voulais rester naturelle, mais faut pas abuser non plus.

- Ça va mieux ? Me questionne-t-il avant de se mettre à sourire. C’est moi qui te mets dans un tel état ?

   Après une dernière quinte de toux et m’être essuyée les yeux, je me reprends.
- Pas du tout !
- Détends-toi, je vais pas te manger ! Enfin, pas encore, me nargue-t-il .

    Et voilà que je me remets à rougir comme une adolescente. C’est dingue l’effet qu’il me fait encore après tant d’années. Il faut absolument que je lui fasse comprendre qu’il n’y aura rien entre nous, même si finalement, ce n’est pas l’envie qui me manque, malheureusement. Il y a toujours une petite partie de moi qui a encore des sentiments pour cet imbécile. Mais avec tout ce que j’ai vu de lui, Noémie a raison, il faut que je l’évite comme la peste. Et surtout, qu’il oublie son idée de dîner ! C’est décidé, je vais le dégoûter de ma personne !
    Je récupère ma part à peine entamée, la plie en deux avant de me l’empiffrer en une seule bouchée. Je dois ressembler à un hamster avec mes grosses joues. Il me regarde ahuri et reste statique avec son morceau de pizza suspendu devant sa bouche. Fière de moi, je lui souris et commence à mâcher comme une vache qui rumine, la bouche grande ouverte, en faisant même tomber un morceau sur le tapis.

- La vache ! S’exclame-t-il. Intéressant…

Je termine de mastiquer, fait descendre le tout avec le verre d’eau et l’interroge.

- Quoi, ça te dérange ? Le défié-je certaine de l’avoir dégoûté définitivement.
- Oh, que nenni ! Au contraire même ! Je vois que tu arrives à en mettre beaucoup dans ta jolie petite bouche. Très intéressant ! Termine-t-il avec un air lubrique.

Oh c’est pas vrai ! Voilà qu’il pense à… Oh mon dieu ! Je ne vais pas m’en sortir. Retour du mode coquelicot. Heureusement mon téléphone émet une vibration annonçant l’arrivée d’un message. Je me précipite pour le récupérer sur le bar qui sépare le salon de la cuisine, m’évitant le malaise qu’il vient d’installer avec son sous-entendu.

Alors toujours pas de nouvelles de Julien ? PS : le repas s’est super bien passé ! ”

Noémie ma sauveuse ! Même si son SMS me rappelle que, non , Julien ne m’a toujours pas contactée, en voilà une bonne excuse pour faire fuir Adam !

Shaky LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant