Chapitre 8

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PDV Pat

Je sais que c'est la chambre de Pran, et il a parfaitement le droit d'autoriser ou d'expulser quelqu'un à sa guise. C'est son droit de faire ça, mais je sens mon cœur se serrer car Pran ne m'a jamais dit de partir avec un regard aussi froid. Je suis à la fois exaspéré et déçu par le fait que Pran ait choisi ce mec, le singe toujours accroché à lui, à la place de moi, qu'il connaît depuis l'enfance. J'oublie Nong Hom et retourne dans ma chambre. Ce n'est qu'à quelques mètres, mais j'ai l'impression que c'est une éternité avant que je puisse tourner la poignée de porte.

Je sais que j'ai été trop dur avec ce voyou, mais l'irritation que j'avais réprimée m'a poussé à le battre en morceaux. J'ai totalement perdu ça. Plus je pensais à la gentillesse de Pran avec lui, plus je souhaitais effacer son existence. Je m'en foutrais s'il mourait. Je m'en fiche. Eh bien, qui s'en soucie ?

Oh... c'est vrai... celui qui s'en soucie est celui qui m'a viré de sa chambre il y a quelques minutes.

J'étais furieux et j'admets que je me sentais coupable d'avoir frappé Pran. Je ne me suis pas retenu bien que je ne le voulais pas. Depuis l'école primaire, je n'avais jamais pensé à me battre avec Pran de toutes mes forces. J'étais submergé par la culpabilité. Pran a été blessé physiquement tandis que moi, émotionnellement. C'est pourquoi je suis allé lui présenter mes excuses sincèrement.

Mais Pran ne voulait pas les entendre.

" Qu'est-ce qui ne va pas, P'Pat ? "

Ma sœur, se peignant les ongles, demande depuis sa chambre, me remarquant debout avec un visage vide devant la porte de ma chambre. L'odeur piquante du diluant remplit la pièce. Je m'en plaindrais normalement. Mais maintenant, même si Paa se peint les ongles dans l'espace commun, je n'ai pas le cœur de lui demander de le faire sur le balcon comme d'habitude.

Je soupire une fois et regarde mon poing, celui avec lequel j'ai utilisé pour frapper Pran. J'ai envie d'y retourner pour pleurnicher.

Quel droit a-t-il de me faire me sentir si mal que j'ai envie de pleurer comme ça ?

"Qu'est-ce qu'il y a, P'Pat ? Quelque chose est arrivé ?"

"Je me suis battu avec Pran."

"Encore."

Paa pousse un soupir avant de froncer les sourcils alors que je ne réponds pas.

"Quel genre de combat ? Était-ce physique comme à chaque fois ?"

" Ouais, je l'ai frappé, mais il ne m'a pas frappé."

"P'Pat ! Est-ce que P'Pran va bien ?"

"Tu devrais aller le voir."

"Pourquoi ne le fais-tu pas toi-même ?"

" Il ne veut probablement..."

Je m'arrête. Je veux soigner ses blessures, mais je suppose que ce n'est plus nécessaire.

"... pas voir mon visage."

"Est-il en colère contre toi pour de vrai ? Vous ne vous êtes pas réconciliés il y a longtemps ? Qu'est-ce qui t'a poussé à devenir physique ? De plus, vous n'en avez pas parlé après le combat. C'est inhabituel."

"Hum." Je marmonne, évitant la question.

Je ne peux pas mettre de mots, mais je déteste ce fils de pute. Je le déteste. Et je m'en fiche si ce que j'ai fait énerve encore plus Pran contre moi.

Appelez-moi un mauvais perdant s'il vous voulez. Ce sentiment de jalousie que j'ai sur Pran est vrai.

" Pourquoi n'attends-tu pas qu'il se calme d'abord et réessaie ?"

{FR} Dans les coulisses {Bad Buddy The Series}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant