La profondeur du lac

Chapitre 3 : silhouette

De bon matin, Amaya sauta de son grand lit et ouvra d'un coup les stores.

Son chat grogna et se positionna dos à la lumière tandis que la jeune femme riait en se tenant le ventre.

Elle se vêtue d'une jolie robe rose pâle et s'embellit de beaux bijoux vert du même teint.

Amaya s'accroupît ensuite au chevet de son chat et le caressa en souriant avec douceur.

-Bonne journée mon chat. Dit-elle.

Amaya descendit les escaliers à toute vitesse comme à son habitude et débarqua dans le salon.

Sa mère y lisait un livre, habillée légèrement, elle était ravissante. Amaya était émerveillée de la femme qui l'avait mise au monde.

-Bonjour, as-tu bien dormi ? Demanda sa mère.
-À merveille ! Répondit Amaya, le sourire jusqu'aux oreilles.

Elle avait hâte d'aller au lac. La jeune femme l'avait découvert depuis quelques mois et elle s'y rendait dès qu'elle le pouvait, dans le secret de ses parents car le lac était très loin et ils lui interdisait de trop s'éloigner de la maison sans leur présence à ses côtés. Mais Amaya aimait ces petits moments de solitude, réellement en tête à tête avec la nature, c'est pour cela qu'elle prenait le risque que ses parents ne le découvrent. Ce lac l'avait toujours attirée, depuis qu'elle l'avait aperçu au loin, quand elle marchait dans la forêt en fredonnant une chanson que sa mère lui chantait quand elle était plus jeune. Ses yeux étaient restés rivés sur le beau bleu cyan du lac transparent. Elle avait finalement décidé de s'en approcher et y était restée l'après-midi entier. Le lac était plutôt petit, mais au milieu se dressait un gigantesque trou d'un bleu beaucoup plus foncé. Amaya se demandait si le lac était profond ou non. La jeune femme y avait déjà trempé les jambes mais elle n'avait jamais osé y nager, surtout au milieu. En plus du lac, autour se trouvait de magnifiques arbres avec à leur pied une multitude de champs dorés et d'herbes montant jusqu'à ses mollets.

Rien que d'y penser, Amaya frémissait d'impatience.

Ce qu'elle préférait y faire était de se coucher dans l'herbe au bord de l'eau et de lire des tonnes de livres d'aventure, de fantaisie et de fantastique. Amaya appréciait aussi s'adosser contre une tronc d'arbre et laisser son regard se poser sur les petites vaguelettes du lac. L'eau brillait joliment grâce au soleil. De cette manière la chaleur se reflétait sur le visage d'Amaya. Elle passait des heures à observer le lac, jouant avec une tige de blé dans la main, rêvant des livres qu'elle lisait.

La jeune femme revenue brusquement à la réalité quand sa mère lui toucha le bras.

-Amaya ? Tu ne m'a pas répondue, veux-tu manger quelque chose pour le petit déjeuner ? Demanda sa mère, amusée de la situation.
-Oh, euh oui, merci maman. Répondit-elle, troublée.
-Très bien, en attendant pourrais-tu aller préparer la buanderie pour que nous fassions la lessive s'il te plaît ? Demanda sa mère avec sa douce voix.
-Oui, tout de suite ! Déclara Amaya, les joues rosies.

La jeune femme entra dans la buanderie située juste à côté des toilettes au rez-de-chaussée et sortit le savon de l'armoire en bois en dessous du lavabo.

Amaya attrapa ensuite des pinces à linges qu'elle déposa dans un grand panier qui allait servir à transporter les habits dehors.

Après avoir tout préparé, Amaya sortit de la pièce et rejoignit sa mère dans la cuisine.

Sa mère lui sourit en s'asseyant.

Amaya s'assît a côté d'elle et croqua dans une belle pomme rouge.

-Ou est papa ? Demanda la jeune femme.
-Déjà au travail, nous t'avons laissé dormir un peu plus aujourd'hui. Répondit sa mère.

Les deux femmes discutèrent le temps du repas.