Countryhuman : La famille Reich

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Prussia

Le tout début de ce qu'on appeler plus tard la Renaissance, une femme venait de mourrir en mettant au monde un enfant.

Une petite fille plus exactement.

Une bâtarde si on veut être encore plus précis. Le père de cette enfant était un noble, celui la même qui se nommait « Saint Empire Romain-Germanique ». La défunte mère n'était rien de plus qu'une fille de paysan ayant réussit l'impensable : séduire l'un des êtres les plus puissant du monde de cette époque.

Il en avait le coeur brisé, emplit de remords pour lui avoir fait un enfant qui l'a tua... de regrets de ne pas avoir fait d'elle son épouse. C'est donc à la naissance de son premier enfant qu'il prit la résolution de ne plus jamais aimer personne. Surtout cette petite fille dont il ne savait que faire...

Il prit alors une décision terrible. Dans l'urgence, il accepta d'épouser une princesse quelconque plutôt jeune et relativement pauvre pour pouvoir lui imposer ses conditions. Soit neuf mois après leurs mariage, elle devra reconnaitre l'enfant déjà née comme le siens. En attendant, la seule héritière pour l'instant du si grand personnage resta cachée chez sa tante paternelle, la seoir de son père donc, et, ceux, jusqu'à nouvel ordre.

Ainsi elle fut nommée Prussia pour celle qui l'élevait. Une très, très gentille femme mais avec un caractère plus dure que la pierre. Elle dirigeait un territoire modeste coincé entre celui de son frère et du père d'Empire de Russie.

Sans mari et sans enfant, elle n'avait d'yeux que pour cette petite fille qui était devenue toute sa vie. Bien décidée, malgré les ordres de Romain-Germanique, d'en faire une guerrière lettrée et capable aussi bien de diriger un territoire qu'une armée, elle apprit tout à sa nièce.

A marcher.
A parler.

Lire, écrire, faire du cheval, les mathématiques, la philosophie, la stratégie, l'art, les armes, et beaucoup d'autres choses. Mais aussi et surtout, ce qui lui brisa le coeur, elle lui apprit à croire que l'épouse de Romain-Germanique était sa mère, que la jeune Prussia était ici parce que ses parents ne l'aimaient pas, qu'une fille était inutile pour eux...

L'enfant fit alors une tête si triste, pas parce que ses parents ne voulait pas d'elle mais parce que, si une fille était inutile, ils devaient aussi pensé ça de sa tante adorée... elle dit alors la chose la plus gentille qu'elle dira de sa vie : « Je n'ai pas besoin d'eux, je t'ai toi. »

Le petit rayon de soleil de sa tante...

Elle grandissait vite... et ne se comportait pas du tout comme ce qu'on pouvait attendre d'une jeune femme à cette époque. Son éducation, meilleur même que celle donnée à ses trop nombreux frères, lui valut souvent d'être qualifié « d'homme ». Bien sur, c'était pour l'insulter, l'humilier même... sauf que c'était tout l'inverse, elle, elle voyait ça comme un compliment.

« Si, pour vous, être éduquée, intelligente, capable et avoir conscience de tout cela veut dire être un homme, alors oui, j'en suis bien une. »

Elle adorait répondre, plus elle était cassante, mieux c'était, même mauvaise dans ses paroles mais, surtout, sincère. Jamais elle ne disait quelque chose qu'elle ne pensait pas, ses « je t'aime » à sa tante n'en était donc que plus touchant...

Mais rendra la première rencontre avec son père plus que complexe.

Prussia avait seize ans, pas question de porter une robe, de faire la révérence ou de ne pas dire à cet abrutie ce qu'elle pensait de lui. elle ne l'avait jamais vue mais le détestait déjà. en même temps, avec le temps, elle s'était convaincue qu'il était le seul à ne pas vouloir d'elle et, même si ce n'était pas le cas, qu'il fallait vraiment avoir un problème pour forcer une femme à avoir tellement d'enfant ! Sans parlé qu'elle savait très bien qu'il en avait après le territoire de sa tante et qu'il l'a traitait comme si elle ne valait rien.

Les petites histoires des CountryhumanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant