C'est d'humeur poète que je suis
Dans l'ombre de mes inombrables morts
En mon centre comme sur les routes sans but
J'ai ma propre carte, et ses dérives.
Vois comme mon âme charpente
En dessinant des lignes qui serpentent.
Mes bouches mordorées,
Comme celle d'un aveugle sur une route enneigée,
Ne te livrent jamais même discours,
Il me semble qu'entre les abas- nuit, les abas-jour
Flottent des idées éparces
Changeantes ou tenaces
Mais protéiformes, elles appellent les poissons
Globuleux en des taches d'encre dérivées de thon.
De ton amour sonne l'heure
Hélas je n'ai pas eu l'heur
De plaire à ton coeur
Et dans ma connaissance de moi, je rencontre des heurts.
En ce récit, un élément perturbateur
S'ajoute incessament à ma douleur
Bouleverse mes sens; provovocante, mon âme-soeur
Se déssaisit de toute matière, restant une pensée-vapeur.
Ainsi j'écris, ces tribulations
Cette nuit de gaze assouplit mes visions,
Une poésie vient d'un sans-idée
Bohème éploré, par sa plume se laisse guider.
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Poème commencé le 28 septembre 2021, terminé le 10 octobre 2021
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Au gré des émotions
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