J'écris mes jours
En observant autour
Tentant de comprendre pour être comprise,
Ma poigne rafferme sa prise.
Nourrissant mon dépit
Je m'étonne de mon ennui
Rare privilège que de ne rien faire.
Tout n'est que questions,
Qui attendent le soir des visions,
Pour combler l'amnésie
Des réponses. Fatale ironie !
Viens alors l'insomnie,
Muselant mon souris,
C'est ma traîtresse Muse,
De ma passion elle abuse.
Rassasiant mon esprit affamé
Épuisant mon corps torturé....
Le doute est l'hérésie
D'un coeur en recherche;
J'attends de mon sauveur, la perche,
Mais j'hésite à l'attrapper,
Pour l'espoir recouvrer.
Malgré cette boue ennemie, je suis
Impatiente de redouter les nuits.
Je suis le mauvais kami
nos chemins sont rouges de cris.
Mais la nuit est mon domaine céleste,
J'y pratique un art équestre,
Chevauchant les pensées
Les balbutiements de théorèmes éclairés...
C'est un tout cosmique,
Que le positif éradique
Dans une bataille épique,
Plantant son écu en héraldique.
______
Écrit le 29 janvier, modifié le 5 février 2020
Note : il y a un jeu de mot avec "kami" (la divinité japonaise) et "nos" qui forme camino (le chemin en espagnol).
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