Temple naturel

17 5 5
                                    

Parfois je m'étonne à regarder
Le monde se consumer,
Ma flamme disparaître,
Et grandir mon mal-être.

Mais je ne suis jamais seule quand
Les arbres piquants et penchants
Effleurent mes tempes saines,
Et que le chant des baleines
Accompagne la brise marine
Dans un vent d'abandon
Pur à la beauté et à la contemplation.

C'est dans ce temple naturel
Doré au miel et à l'hydromel,
Que je me recueille; je réalise ainsi
Que mon temps est plein et infini,
Bien plus qu'en me perdant
Dans les fausses relations du présent,
Dans le digital, le numérique;
L'imagination est plus féérique,
Et la digitale reste, plus dangereuse que le doux brouillon,
Papier latrinaire d'ancêtres bougons.

_____
Poème sans le "comptage" des syllabes
Ecrit le 3 août 2020

Au gré des émotionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant