Se fondre
Dans les ombres
Des pourpres jacinthes,
Des glycines, ces cintres
Portant les anciens vêtements
De l'âme d'un mourant.Dans l'humble vêture
Des insectes de verdure
Ont trouvé une maison.
Les papillons ont pondus
D'heureux élus.
S'élevant de la chair,
Abandonnant l'enveloppe-mère,
Ils entament un cycle nouveau,
S'emparant des bourgeons, ces roses émaux,
Ils se délecteront
D'un nectar-poison
Ils remercieront la fleur qui les nourrit
Et qui leur ôte la vie.Un regret peut-être
Dans ce temple de l'être.
Un passage vert et clair
Vers l'au delà, par delà les airs.Plus haut je montais,
La glycine enivrante devenait
Un pont de lianes vertical,
L'odeur était moins amicale,
Loin de la putréfaction,
Je voyais avec stupéfaction
Une dernière lumière,
Exaucée sont mes prières.Le chant d'une mort
Le chant d'une pendaison
Le chant d'une résurrection,
Mais pas d'aurore pour celui qui dort.....
Je sens s'écouler
Jusqu'à mes pieds
Des serpents de sang
Mordorés et mordant.Que vois-je ?
Un oiseau du carnage
Et un phoenix aux yeux bleus
Presque jaune des cieux,
Se battant pour cueillir
Le lys d'une lyre
Étouffé par un serpent
Monstrueux et rougeoyant.Les glycines assassines
Et les pourpres jacinthes
Ont une beauté non feinte,
Et une odeur maline._____
Poème sans le comptage des syllabes
Écrit le 28 avril 2020
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Au gré des émotions
PoetryBonjour marin d'eau douce wattpadienne ! Aujourd'hui la houle est agitée, il est difficile de jeter l'ancre. Pas de panique, si tu t'ennuie ou si tu ne sais pas quoi lire, écume mon recueil de poème aussi imprévisible que la mer ! (Le thème de mon r...