Vous me dites peu
Je vous dis beaucoup
Vous me dites un peu
Je vous donne beaucoup
En m'excusant du peu,
Vous conviendrez que peu
N'est pas mieux que beaucoup.
Ma langue se délit comme un pneu
Sous un soleil de caoutchouc
S'en échappe, un pneumatique noeud
Cyprès de mon libre cou.
Bouée de sauvetage, poids,
Qui vers les tréfonds me noie,
Une brûlure malgré l'onde,
Mes poumons de plastique fondent.
Cette senteur je l'abhorre
Dans mon coeur, l'hellébore
Est un espoir mortifère.
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Ecrit le 16 Octobre, modifié le 13 Novembre 2022
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Au gré des émotions
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