Au gré des émotions

Bouleversement d'Été

Accablée d'un univers entier
Tombant tels des flocons d'avoine blonds
Mes traits demeurent sans expressions
Insoluble émulsion telle l'huile d'un mot breton,
L'imaginaire déborde des couplets;
Mon apparent manque d'effusions
Traduit de violentes émulations,
Qu'arrive-t-il à ton sens des versets ?
Tu ne pardonnes pas ton rejet....

Ce ne sont pas les cordes d'une guitare
Qui chantent dans mes yeux embués,
Seul retentit le cri de victoire, d'un coquillard...
Par l'infini, je suis dépossédée...
Devant l'abîme de mes émotions,
Je n'émets nul son, nulle réaction;
Auriez-vous oublié ce que j'ai traversé,
Pourquoi ne suis-je plus sûre, en été,
De ce que j'étais, aimais, faisait;
Et lorsque mes mains aggripaient
Vos bien trop grands doigts,
La mort passait-elle près de moi ?

Mon passé dont je retirais quelque fierté
S'arrache à mes fondations et ma crédulité
Est exposée à la roue des serpents,
Mes récits certains reçoivent le châtiment
Du temps révolu et d'une malheureuse barrière,
Te faisant perdre tes repères les plus amers.
La protection n'a que trop duré,
À présent, dans mon tourment je ne désire que la vérité.

C'est le grand bouleversement,
Les découvertes, l'exagération des évènements.
Par une drôle d'ironie, je reproche le manque de danger,
Je n'aurai pas tant souffert, mais pourquoi sur ces vieux clichés
Me représentant enfant, pas un sourire je ne constate; ma gravité
Est fascinante, ne suis-je pourtant pas censée
Être la personne ayant la plus grande connaissance de mon être formé ?

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Commencé le 31 juillet 2021, terminé 10 août 2021