J'ai entendu,
Moi, humble poète perdu
Votre infinie complainte
Étouffée par l'Histoire dépeinte.
C'était sang compter
Le sang amarante versé
Les mélopées andrinoples,
La tristesse souriante et noble,
À la mesure du sablier
Des malheureux oubliés.Du ciel à la terre
De son pommeau aptère,
À sa Lune cramoisie, mon sabre
Jusqu'à sa garde est cinabre,
Mon coeur s'évide
Et vit, aux rythmes acides
De ces battements écarlates
De tambours des Carpates.Empalé est ce vampire,
Sur ces piques vladiens,
Le brave est toujours martyre,
Visé dans son coeur atteint,
La lavande comme dernier voyage
Des sidhes décident de voiler
Ton corps massacré
Dans les forêts sang âges,
Tu pratiques une langue morte
La tombe est sur ta langue-aorte.Tends et sème ton grain noir
Sur ces terres enburnées
Germes de cancer et d'espoir
Il en sortira de l'ivraie désolée
Qui n'est pas le vrai,
Et un élan désespéré.
Je suis ton ami secret
J'égraine mes vers discrets
Un jour ils grandiront
En rocheux éperons,
Un indomptable étalon
À chevaucher, à aimer pour de bon._____
Écrit le 8 février 2023Glossaire :
- vladien : vient de Vlad l'empaleur, l'homme qui a inspiré Dracula
- amarante/cinabre/enburné : rouge/rougi
- les sidhes: sorte de fées
- aptère : sans ailes
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Au gré des émotions
PoesíaBonjour marin d'eau douce wattpadienne ! Aujourd'hui la houle est agitée, il est difficile de jeter l'ancre. Pas de panique, si tu t'ennuie ou si tu ne sais pas quoi lire, écume mon recueil de poème aussi imprévisible que la mer ! (Le thème de mon r...