| 𝗂𝗅𝗅𝗎𝗌𝗂𝗈𝗇 ? | 𝘕𝘪𝘴𝘩𝘪𝘮𝘶𝘳𝘢 𝘙𝘪𝘬𝘪

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺

- On dirait que ton état empire, mon garçon. Elles sont de plus en plus fréquentes..

M.Wilson afficha un air grave.

- Autant que ça..
Lui répondît son patient.

- Ne t'en fais pas, je vais t'aider du mieux que je peux !

- Aidez-la aussi, s'il vous plaît.

Il fut surpris par ses mots, mais ne dit rien. Il acquiesça, encore plus attristé pour lui lorsqu'il comprit de qui il parlait. M.Wilson quitta ensuite sa chambre. Au même moment, une jeune fille fît son apparition dedans.

- Encore là toi. Tu veux pas me lâcher, on dirait.

- Je serai toujours là pour t'embêter !

Elle entra puis s'assit sur son siège.

- Tu ne m'embêtes jamais.

Il sourit à la vue de son visage si lumineux. Voilà maintenant un mois qu'ils se sont rencontrés, et ils peuvent désormais se considérer comme « amis ». Ces trente jours leur ont permis de faire plus ample connaissance, et de connaître l'autre. Cependant, un problème faisait surface. Les hallucinations du garçon devenaient un peu plus fréquentes, ces derniers jours. Il a même cru voir sa famille lui rendre visite. Il sait que cela est impossible, ou du moins, pour le moment. Cela lui faisait peur de voir des choses inexistantes. Mais il n'y peut rien. D'un autre côté, il pouvait passer du temps avec son amie. Ces quelques heures ensembles lui font oublier ses pensées hallucinatoires. Le plus souvent, elles arrivaient dans la nuit, ou juste avant son sommeil.

- Quand sont tes prochains examens ?
Lui demande-t-il.

- Demain matin. Après je serai tranquille pour la semaine, normalement.

- Tant mieux, ça devient fatiguant.

- Ça te dit de sortir ?

Il releva la tête, la regardant comme si elle venait d'avoir l'idée du siècle.
C'est vrai qu'on ne se voit que dans une chambre moisie. Pas très romantique, tout ça...

- Je suis partant ! On part dans l'arrière cours ?

- Allons-y !

Elle se leva et lui tendit sa main. Il l'attrapa et se redressa. Cette poignée de main a été leur premier contact physique depuis leur rencontre. Une légère décharge électrique les traversa. Elle s'attendît à ce qu'il la lâche, mais il décida de l'inverse. Il baissa ses yeux pour rencontrer les siens, et fut hypnotisé le temps d'une seconde.
Ses yeux sont juste magnifiques..
Il n'a jamais vraiment porté attention à son apparence, mais il se rendit compte qu'elle était aussi belle de l'extérieur que de l'intérieur. Ses lèvres l'attireraient tout particulièrement, ses pupilles faisant une pause dessus. Son hypnose dura de longues secondes, avant qu'elle ne le fasse revenir à la réalité. Il s'excusa puis avança pour sortir de cette chambre maudite, le regard fuyant. Ils croisèrent Mme.Hoods.

- Où est-ce que tu comptes te rendre, bonhomme ?

- Dans l'arrière cours, ne vous en faites pas Mme.Hoods ! Je ne suis pas seul, après tout.

Il laissa la femme âgée dans ce couloir et tira sur la main de son amie, se dirigeant vers cette fameuse cours.

- Nous avons le droit d'y aller sans surveillance ?
A-t-elle demandé, perplexe.

- Oui nous pouvons. Il y'a des infirmiers un peu partout dans l'hôpital. Donc c'est assez surveillé pour veiller à la sécurité de chaque patient.

Ils passèrent la porte arrière de l'hôpital, puis arrivèrent dans cette cours. Il n'y avait seulement quelques bancs et une étagère de livres. Le sol était fait de différents chemins de pierres, avec au centre une fontaine peu profonde. Le sol était recouvert de verdures, et des buissons fleuris ornaient les clôtures de cet espace extérieur. Le ciel était recouvert par des nuages gris. C'était plutôt simple mais très joli. Cette vue plaisait aux deux patients, contents de voir autre chose que des murs blancs. Il faisait plutôt froid. Ce sont les températures des fins d'années, après tout. Ils partirent s'asseoir sur un banc, en face de la fontaine. Leur main froide restaient entrelacées tout ce temps. Et pour la première fois, ils ne se parlaient pas. Ils souriaient juste. Eux qui ont prit l'habitude de se dire tout et n'importe quoi, se sont tus pour profiter de ce moment. La légère brise frappait contre leur visage, leur faisant un bien fou.
Je me sens si bien..