Chapitre 14

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L'homme attendit longuement dans sa voiture. Il sentait son angoisse augmenter et son excitation laissait place à une sourde appréhension. Son intuition lui disait qu'ils étaient en train de fouiller son appartement.

Elle avait dû découvrir son mur de photos...

Il était cuit.

Elle allait se méfier maintenant. Quelle erreur avait-il bien pu commettre ?

Soudain, il se redressa, à l'affut : les policiers sortaient de l'immeuble, des cartons à la main.

L'un d'eux portait un ordinateur et il reconnut sans mal l'étiquette du PSG qui ornait le sien.

Il cogna sur son volant en jurant : ils étaient bien chez lui !

Il les observa partir et attendit encore. Il la voulait elle, seulement elle.

Sa patience fut récompensée lorsqu'il la vit sortir du bâtiment, suivie de près par l'autre policier. Celui qui était chez elle hier soir. Son amant...

Il serra les dents quand il le vit caresser la joue de sa belle puis la prendre dans ses bras. Elle se laissa aller, posant sa tête dans le cou de son partenaire.

L'homme grogna et serra le volant si fort que les jointures de ses doigts blanchirent.

Profites-en ma belle, ça ne va pas durer...

Enfin, le couple se sépara et ils partirent tous deux en voiture. L'homme leur emboita discrètement le pas. Cela n'allait pas être facile. Son toutou allait veiller de près, à sa maîtresse !

Il allait devoir agir vite, très vite !

Tout en conduisant, il fouilla dans le sac posé à ses côtés, sortit tout ce dont il avait besoin et le disposa sur le siège passager.

Tout devait être prêt pour une action en urgence.

L'homme sentit l'adrénaline circuler dans toutes les veines de son corps.



Au commissariat, l'ambiance était tendue.

Dans l'open space, l'équipe au complet était réunie pour faire le point.

Le fait de savoir leur commissaire en danger changeait la donne. Ils allaient devoir redoubler de prudence.

- Une chose est sûre commissaire, on ne vous lâche pas d'une semelle !

- C'est gentil Nicky, mais vous oubliez que je suis aussi flic. Je sais me défendre et je n'ai pas besoin de chaperon.


La moue négative qu'elle lut sur les visages de ses collègues lui prouva le contraire.

Elle allait être surveillée, suivie de près. Elle les connaissait assez bien pour savoir qu'ils n'allaient pas la lâcher d'une semelle. Elle soupira agacée, sentant sa liberté lui échapper.

Elle souffla de plus belle lorsqu'elle vit la procureure Roche arriver d'un pas dynamique.

Il ne manquait plus qu'elle !

Evelyne Roche prit la parole d'un ton autoritaire, sans prendre le temps de saluer l'équipe réunie.

- A partir de cet instant, commissaire Cassandre, vous êtes placée sous haute surveillance. Je veux un policier avec vous 24 heures sur 24.

- Mais pourquoi ? Je sais très bien me...

- Je m'en charge.


Neiges éternelles (Cassandre Et Roche)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant