Neiges éternelles (Cassandre Et Roche)

Chapitre 2

- Vive papy Jean-Paul !

- Oh ça va hein Pascal !

- Vive papy Jean-Paul !

- Oh non pas vous Madame la Commissaire, ne suivez pas les âneries de Pascal !

Cassandre éclata de rire et échangea un regard complice avec Roche. Leurs yeux se fixèrent un instant mais la commissaire fut accaparée par son lieutenant. Pascal continua de l'observer : il la vit prendre Jean-Paul dans ses bras pour le féliciter. Son sourire était magnifique !

Ces petits rendez-vous festifs en fin de journée devenaient récurrents et rassemblaient toute la brigade autour d'un verre. Rien de mieux pour la cohésion du groupe !

Elle trinquait maintenant avec tout le monde et Pascal n'arrivait pas à se détacher d'elle. Depuis l'épisode de la grotte, elle faisait partie de ses pensées, elle l'obnubilait.

Jamais il n'avait ressenti une telle attirance pour une femme.

Ses yeux dévièrent vers Maléva qui l'ignorait royalement depuis deux jours. Pascal soupira et posant son verre, se dirigea vers son lieutenant. Il lui murmura quelques mots à l'oreille et l'emmena dans une autre pièce en la tenant par le coude.

Cassandre les observa, curieuse.

Elle ressentit un pincement au cœur de les voir s'éloigner tous les deux. Elle soupira et secoua la tête. Ils étaient ensemble bien avant qu'elle n'arrive sur Annecy. Ce qui s'était passé entre eux, dans la grotte, n'était qu'un incident. Une erreur.

Elle posa son verre et partit vers son bureau. Elle n'avait plus la tête à faire la fête et de la paperasse à n'en plus finir !

Elle ferma la porte et s'installa dans son fauteuil, fermant les yeux cinq minutes. Elle s'efforça d'inspirer et d'expirer longuement afin de se recentrer sur la tâche qui l'attendait.

Peine perdue ! Son capitaine hantait ses pensées depuis cette nuit dans la montagne et elle n'arrivait pas à penser à autre chose.

L'image de Roche et de Maléva s'interposa, se superposant à ses souvenirs et elle ouvrit les yeux. Un sentiment de jalousie l'étreignit.

A quoi pensait-elle ?

Son lieutenant, plus jeune, mieux foutue qu'elle, avait tous les atouts pour séduire le capitaine et le mettre dans ses filets !

Cassandre secoua la tête, agacée par le fil de ses pensées et ouvrit un dossier en soufflant.

Elle travaillait depuis un bon moment lorsqu'elle entendit frapper à la porte. Elle leva les yeux et vit son capitaine entrer. Comme à chaque fois, son cœur s'emballa et cette réaction incontrôlable de son corps l'agaça.

- Commissaire, je vous cherchais !

- Je travaille Pascal, faîtes vite !

Le ton sec de Florence le surpris et le stoppa net. Il lut l'énervement sur son visage et se questionna sur ce changement d'humeur. Elle avait l'air si joyeux lors du pot en l'honneur de Jean-Paul !

- Ça va avec le lieutenant Maléva ?

Il ne put s'empêcher de sourire, elle se mit des baffes mentalement.