Chapitre 7

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Pascal gara sa moto devant l'immeuble de Patricia Hayn, derrière la voiture de Cassandre. Il s'approcha de la vitre et la vit, la tête renversée sur l'appui-tête, les yeux fermés. Il l'observa quelques secondes puis tapa doucement au carreau avec son index. Il la vit sursauter et elle sortit de suite du véhicule.

Pascal tenait la portière et elle se retrouva face à lui, seule la porte les séparait. Il lui dit le plus tendrement possible :

- Vous dormiez ?

- Je réfléchissais.

- A moi ?

- A l'enquête, Pascal, à l'enquête.


Elle claqua la portière et s'avança vers le hall de l'immeuble. Son trait d'humour n'ayant pas été perçu correctement, Pascal secoua la tête dépité. Ça ne va pas être facile...

Il souffla silencieusement et suivit sa supérieure, la mort dans l'âme. Il entra dans le hall et la vit en train de parler avec le concierge de l'immeuble. Il s'approcha d'eux pour suivre la conversation.

- Vous connaissiez bien Patricia Hayn ?

- Je la croisais le matin et le soir. Une femme très polie. On échangeait toujours quelques mots. Pas comme cette dame au premier étage, elle, elle est...

- Bien. Elle était accompagnée d'hommes parfois ?

- Non, toujours seule. C'était une femme très solitaire. Depuis deux ans qu'elle habite dans cet appartement, je l'ai toujours vue seule. C'est dommage, c'était une belle femme.

- Depuis combien de temps êtes-vous le concierge de cet immeuble ?

- Ça fera vingt-trois bientôt madame.


Cassandre hocha la tête, remercia le vieil homme et monta à l'appartement de la victime. Une fois entrée, Elle se tourna vers Pascal :

- Si elle n'amenait aucun homme chez elle, elle les rencontrait forcément ailleurs. Ses rendez-vous sont forcément écrits quelque part. Pascal, on fouille l'appartement de fond en comble.

- A vos ordres commissaire !


Il fit le salut militaire et s'éloigna vers le salon. Pour la première fois depuis le début de la matinée, Florence esquissa un sourire, amusée. Elle l'observa un instant et quand leurs regards se croisèrent, elle sentit son ventre picoter. Elle baissa de suite la tête et enfila ses gants.

Retrouvant sa concentration, elle commença par la cuisine, fouillant le moindre recoin, ouvrant chaque tiroir, chaque placard.

Heureusement le logement de la victime était petit.

Délaissant la cuisine, elle alla dans la chambre.

Tout l'appartement était rangé au millimètre près. Il n'y avait pas un grain de poussière.

Cassandre s'attarda sur les rares photos posées sur la commode. Elle prit un cadre dans la main et le leva face à la fenêtre. Elle fit de même avec les autres cadres mais ne vit rien, à contre jour, derrière les photos.

Par acquis de conscience, elle les ouvrit un par un pour vérifier qu'elle ne se trompait pas.

Au bout d'une heure, Cassandre s'assit sur le bord du lit en soupirant, découragée. Elle avait tout fouillé mais n'avait rien trouvé.

Neiges éternelles (Cassandre Et Roche)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant