Neiges éternelles (Cassandre Et Roche)

Chapitre 19

Cassandre entra chez elle, suivie de Pascal. A peine avait-elle mis un pied dans le hall d'entrée qu'une tornade blonde fonça dans ses bras. La douleur du corps de l'adolescent contre sa côte fêlée la fit gémir mais elle serra fort son fils contre elle.

Elle leva la tête et vit son ex mari qui la regardait en souriant.

- Maman, j'ai eu trop peur pour toi !

- Je suis là, maintenant, ne t'inquiète plus.

Elle l'embrassa et le serra de nouveau contre elle, faisant fi de la douleur.

Elle se dirigea ensuite vers le père de Jules qui la prit dans ses bras.

- Heureux de te revoir en vie, Florence.

- C'est grâce à Pascal. Tu restes manger avec nous ?

- Non, je dois rentrer. Je te laisse Jules. Je reviendrai demain matin le prendre pour l'emmener en cours. Repose-toi, tu en as besoin.

Philippe Cassandre partit après avoir chaleureusement remercié Pascal. Florence le regarda quitter sa maison puis croisa le regard incertain de son capitaine.

- Je crois que je vais te laisser aussi. Ton fils et toi avez besoin de vous retrouver.

A l'idée de se retrouver seule, Florence sentit l'angoisse monter en elle. Son cœur se mit à battre plus fort et elle frissonna. Ne voulant rien laisser paraitre, elle s'approcha de Pascal et lui murmura :

- J'aimerais beaucoup que tu restes avec nous.

- Mais Jules...

- Je serai ravi que tu restes Pascal.

Les deux adultes se tournèrent d'un seul bloc vers l'adolescent qui les fixait en souriant. Il rajouta d'un air enjoué :

- Je vais préparer l'apéro ! Maman, on va fêter ton retour comme il se doit ! Tous les trois !

Il leur fit un clin d'œil et partit presqu'en courant, laissant le couple seul. Florence en profita pour se lover dans les bras de Pascal, posant sa tête contre son torse. Pascal resserra ses bras autour d'elle et ils restèrent ainsi, sans bouger, profitant de l'un et de l'autre.

Puis Florence croisa son regard :

- Alors, tu restes avec nous ?

- Je ne te quitte plus.

Florence sourit, apaisée malgré elle et le remercia d'un doux baiser. Elle se détacha ensuite de leur étreinte pour rejoindre Jules au salon.

- Je vais mettre ce plat à réchauffer doucement dans le four et j'arrive.

Cassandre hocha la tête et partit vers le salon, tandis que Pascal emmenait les sacs pris chez le traiteur dans la cuisine. Il les déballa et tout en disposant le plat dans le four, il réfléchit aux consignes dispensées par le médecin. Florence avait besoin de l'aide d'un psychologue. Seules ses séances l'aideraient à affronter les souvenirs de son enlèvement. Il n'avait rien dit à l'intéressée car il savait qu'elle refuserait d'office cette proposition et que ce sujet amènerait une dispute entre eux.

Il sourit lorsqu'une idée jaillit en lui. Il savait à qui demander. La commissaire n'aurait plus le choix.

Il se tourna pour la rejoindre au salon et tomba nez à nez avec Jules qui l'observait fixement.